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Crustacés: il n’y a pas que des crevettes

Publié le 04 août 2007 par Timothée Poisot

Je suis en train de bosser, vous le savez depuis mon dernier billet, sur quelques parasites branchiaux de poissons de Méditerranée. Et depuis quelques jours (plus ou moins 3 jours, en fait), je rencontre un nombre de crustacés assez hallucinant. Pas n’importe quels crustacés, en fait, puisqu’il s’agit de crustacés parasites. Probablement mes parasites préférés, d’ailleurs, et c’est pourquoi je vais leur consacrer un billet tout en images.

Les copépodes (Crustacea) sont des ectoparasites (qui vivent à l’extérieur de leur hôte) de grande taille, souvent pathogènes. Ils présentent des modifications souvent très importantes par rapport aux espèces libres (à ce titre, celui que j’ai filmé ici est très “soft”), notamment au niveau du dimorphisme sexuel, les mâles étant souvent nains.

Pour commencer, il a fallu développer des organes de fixation qui tiennent le coup, c’est à dire qui permettent de rentrer dans le tissu de l’hôte, et de s’y maintenir même dans une zone soumise à un fort courant. Une des hypothèses que l’on fait, c’est que l’eau circule vite dans les branchies, ce qui crée un courant, qui représente donc un facteur sélectif important pour les organes d’attachement. Pas seulement chez les crustacés, d’ailleurs.

Le plus célébre des représentants de cette classe est le “pou du saumon”, Lepeophtheirus salmonis (Caligidae), qui provoque des lésions épithéliales chez les saumons en aquaculture.

C’est la (dans la prévention des parasitoses) que la connaissance du cycle des copépodes prend son importance. Ils ont un cycle (en général) direct, c’est à dire que l’adulte émet un œuf, qui éclôt pour donner une larve planctonique, capable d’aller se fixer sur son hôte définitif (un poisson). Claude Combes a introduit la notion de “filtre de rencontre”, et ce qui se passe ici correspond tout à fait: plus la densité d’hôtes est importante, plus la larve a de chances de boucler son cycle (c’est à dire de trouver son héte définitif).

Je vous laisse admirer la bête (Hatshekia sp. ?) en vidéo. La qualité n’est pas top (un APN collé sur l’oculaire de la bino, faute de mieux), mais vous pourrez voir la tête de la bestiole.


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