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Le génie marketing de Greenpeace illustré dans la campagne buzz de SarkObama

Publié le 09 décembre 2008 par Philanthropie

Je sais, l’organisation écologiste Greenpeace ne fait pas toujours l’unanimité dans les approches qu’elle utilise afin de conscientiser la population aux impératifs du combat environnemental qui trop souvent ne se joue pas assez intensément dans une population amorphe et amnésique. Qu’on soit d’accord ou pas avec leurs tactiques marketing, je suis convaincu que Greenpeace retire un “retour sur investissement” de loin supérieur à celui de très riches entreprises privées qui se font conseiller par des agences publicitaires renommées qui se font payer grassement pour leur produire des campagnes parfois très peu créatives.

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En fait, Greenpeace pratique très bien ce qu’on pourrait décrire comme étant du “guerilla marketing” dans la meuse où cette OSBL récupère toutes les armes laissées sur le champs de bataille par l’ennemi. Tel des paysans en Amérique du Sud combattant une armée américaine blasée, les stratèges de Greenpeace observent les méthodes de l’ennemi et profitent au maximum ces outils à leur disposition.

Dans ce cas-ci, en reprenant le visuel des posters d’espoir (”Yes, we can”) très populaires de Barack Obama, Greenpeace rappelle à Nicolas Sarkozy ses promesses électorales en matière d’environnement consistant à 1) réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre en Europe et 2) faire payer les entreprises qui polluent.

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Le génie de cette campagne de sensibilisation tient aussi de son utilisation du buzz marketing qui a pris la forme d’un mystère entretenu (ou maintenu) pendant une semaine sur les gens responsables de la production des nombreuses affiches mises aux murs de Paris. Grâce à des médias omniprésents et affamés de telles histoires politiques, on a beaucoup discuter de ces affiches. Le mystère quant aux responsables a sûrement rendu cette campagne plus efficace qu’aurait pu le faire une déclaration transparente dès le début des activités.

Finalement, avec les outils du Web 2.0 tels que les blogueurs influents, les forums et des plateformes de vidéos produits par des utilisateurs (User Generated Content - UGC), la campagne a vraiment très bien décollée. Et en guise de conclusion positive, on continue d’en parler après la conférence de presse de Greenpeace. Maintenant, posez-vous les deux questions suivantes : combien une telle campagne a-t-elle coûté à Greenpeace et combien de gens a-t-elle conscientisés? Pour un montant ridiculement bas, les résultats ont sûrement été très satisfaisants. Bravo à Greenpeace pour ce modèle à suivre en terme de marketing philanthropique!

  

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