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Monitoring the Lakers - Blog 3

Publié le 09 décembre 2008 par Masterzen

Hgo Chronicles

Article 4

Monitoring the Lakers

Blog 3

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Courir derrière l'utopie des 70

Suite à une semaine difficile en défense face à des équipes plus que moyennes les Lakers de Los Angeles haussent le ton face aux timides Bucks de Milwaukee. Un victoire 105-92 avec un écart montant jusqu'à 25 unités; Los Angeles déroule à la maison face aux hommes du Wisconsin. Les inquiétudes défensives ne s'envolent pas pour autant, on attendra un match contre un ténor ou autre équipe de référence avant de tirer de nouvelles conclusions, cependant la question des 70 victoires fait toujours couler autant d'encre dans les canards spécialisés et papiers internet. On remarquera tout de même qu'après 10 jours d'une médiocrité sans nom en défense on passe du record de 1995-96 (les 72 victoires des Bulls de Chicago-NDLR) à la barre non moins mythique des 70 succès en saison régulière niveau prédiction. Les ors et pourpres version 2008-2009 peuvent-ils écrire une nouvelle page dans le prestigieux livre des Lakers?

“C'est la dernière fois que Lakers, record et 70 victoires furent cités dans la presse avec optimisme”

Le sujet divise et partage bien entendu, néanmoins la plupart des acteurs ayant connu une saison aussi prestigieuse de près ou de loin ne sont pas les plus optimistes. Lors du premier “Monotoring the Lakers blog 1” je commençais par citer Randy Brown, actuel assistant coach des Kings de Sacramento, qui après avoir subit la tornade Lakers (alors à 11-1) déclarait croire aux chances de cette équipe. Compliment flatteur lorsqu'on sait que Brown était alors assit sur le banc des Bulls en tant que joueur il y 13 ans. C'est la première et dernière fois que Lakers, record et 70 victoires furent cités dans la presse avec optimisme. Il faut dire que le débat à tellement été discuté ces derniers temps que de nouveaux éléments, et non pas les moins intéressants, commencent à faire surface. Phil Jackson tire le premier en soulevant alors un facteur que personne n'avait encore soulevé: la géographie. Selon lui ses Lakers n'ont aucune chance de battre son précédent record à la tête les Bulls de Jordan et Pippen, principalement à cause de la localité de son nouveau port d'attache. En effet, Los Angeles, ville côtière sur l'océan Pacifique pousse l'équipe à voyager beaucoup plus, contrairement à Chicago ou Détroit, idéalement placées sur la carte. Kobe Bryant reprend alors les propos du maître en ajoutant en avoir beaucoup parlé avec Jackson il y a deux saisons

Avion de Lakers il y a près de 70 ans...
lorsqu'il convoitait la franchise de l'Illinois. Chicago se trouve en effet à 2-3 heures d'avion maximum des autres franchises NBA, ce qui représente moins de temps de vol et pèse moins lourd dans les jambes des athlètes en fin de saison. Un avantage certain comparé à la cité des anges situé à l'une des extrémité du pays. Un élément loin d'être inintéressant, surtout venant de la bouche de deux acteurs principaux. On peut cependant mettre en doute les paroles de Phil Jackson, après tout nous sommes familier avec les méthodes de l'homme, ce qui en a fait d'ailleurs l'un si ce n'est le meilleur coach du circuit aujourd'hui (je pense toujours que D'Antoni le surpasse offensivement notamment sur les “sequence plays” et match ups offensifs). Phil sait gérer les égos comme personne et utiliser la psychologie sur son effectif. Les exemples sont aussi nombreux que connus. Un des derniers exemples en date reste certainement les faux objectifs donnés aux Lakers lors de leur premier titre en 2000. Il challengeait alors ses hommes au jour le jour en leur donnant des objectifs vraiment difficiles avant de se reprendre et dire “oubliez ça” et avant de considérablement les réduire “contentez-vous déjà de faire cela, ça sera déjà très bien.” La plupart du temps, les joueurs alors vexés réalisaient “l'impossible” pour faire taire le coach une fois de retour au vestiaire. “Ce genre de procédé basic ne marche qu'une saison avec une équipe” commente-t-il amusé avec du recul, “l'année suivant tout le monde sait que vous jouez des “mind games”. Cette année là le message est passé comme une lettre à la poste et Los Angeles remportait son premier trophée depuis 12 longues saisons.

“[…] cette équipe n'est pas assez mature”

Jim Cleamons parlant des Lakers

Jim Cleamons et Phil Jackson
Jim Cleamons prendra ensuite la parole, interviewer quelques semaines plus tard dans le L.A Times. L'actuel assistant coach des Lakers ne croient pas en les arguments de son coach. Les paroles de Jim ne sont pas à prendre à la légère. Il détient actuellement deux des plus prestigieux records NBA,qui, selon lui, sont mieux gardés que jamais. Cleamons assistait déjà le Zen Master sur le banc des Bulls en 95 mais faisait surtout partie de l'incroyable équipe des Lakers en 1971-1972 (dont je publierai cette semaine un court récapitulatif), date du premier titre de la franchise en Californie. Cette saison là, entouré de Jerry West, Wilt Chamberlain et Gail Goodrich, Lalaland explose les livres d'histoires avec 33 succès consécutifs après avoir démarré sur un bilan de 6 victoires pour 3 défaites. Autant d'expérience que de sagesse donc pour un Cleamons qui met des bémols aux chances de son actuelle équipe. Les raison? Pas la durée des voyages en tout cas. On imagine bien que traverser le pays en 2008 est bien moins contraignant qu'en 1972 lorsque le bus venait compléter les road trips qui se déroulaient parfois avec des back to back to back games. On est bien loin des Jets privés et du confort grand luxe du moment. Pas de record des Bulls, ni même de 70 succès pour l'ancien Lakers; “cette équipe au moment où nous parlons n'est pas assez mature pour remporter autant de matchs” s'explique-t-il, “il y a une part de talent bien entendu mais également une part de maturité. Les Bulls des 72 succès avait de la bouteille.” Pas faux. Au moins la plupart des ses gars possédaient une ou plusieurs bagues, Michael et Scottie en tête. La pression médiatique autour du sport américain et plus particulièrement de la NBA peut s'avérer comme le second problème selon lui.A l'heure de l'Internet et de la communication à outrance il est certain que la presse en tout genre affecte le jeu et biaise l'histoire de ligue. Jim Cleamons témoigne déjà de ces méfaits lors de la saison 72 avec les Lakers.

L'image “http://www.sportsecyclopedia.com/nba/lala/1972Laker.JPG” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

Les Lakers de 1971-1972 s'y connaissent en record historique.

33 victoires consécutives pour un bilan de 69-13 trônent toujours dans les livres NBA.

Après 33 victoires consécutives les californiens se retrouvent face au Bucks d'un certain Abdul-Jabbar. Le match qui prend place un dimanche est retransmis sur une chaîne nationale. Tous les yeux des amateurs de sports américains se tournent alors vers des Lakers s'apprêtant à affronter l'actuel champion en titre. Les journaux dissèquent très minutieusement cette rencontre grouillant de symboles. Et il en avait des choses à dire! On regardait certainement la prochaine Finale NBA avant l'heure (le match se déroule le 9 janvier 1972, Lakers et Bucks dominaient la ligue… New York viendra finalement à bout des Bucks en finals de conférence), Bill Sharman ancien Celtic coache alors Milwaukee et comble du destin, en battant les Hawks 104-95 le 21 décembre précédent, Los Angeles efface des tablettes le record NBA des 20 succès consécutifs accompli par ces mêmes Buck un an plutôt. Revanche est le gros titre de plus d'un quotidien ce jour là. Les Bucks l'emportent 120-104 s'appuyant sur les 39 points, 20 rebonds 10 contres et 5 passes de Jabbar qui ridiculise au passage le grand Wilt Chamberlain. Fin de série pour L.A. L'équipe terminera tout de même l'exercice 72 avec un bilan record (jusqu'au Bulls de 95) de 69 victoires pour 13 défaites. “Lorsque vous approchez un record mythique tout à coup ça devient hype, vous attirez les projecteurs.” affirme Cleamons, “vous réalisez l'amplitude de se que venez d'accomplir. Nous jouions Milwaukee ce dimanche devant des millions de téléspectateurs et ils nous ont humilié comme si nous leur avions volé quelque chose.” Quelque part c'était vrai… Sans remonter si loin on se souvient des problèmes identiques qu'avaient rencontré Chicago près de 23 années plus tard. Jordan revenait des 17 mois de retraite pour une saison complète, Rodman venait compléter un effectif orphelin de l'emblématique Horace Grant. A mesure que le record approchait le pression augmentait. Avec seulement 3 défaites lors des 42 premiers matchs, Chicago sent tremble et perd face à des adversaires totalement à leur portée. 7 défaites sur les 40 dernières rencontres, le record des Lakers est battu mais les joueurs expliqueront tous qu'à l'approche des playoffs et d'un challenge plus grand, cette expérience reste une pression supplémentaire inutile. “C'est comme jouer un match de playoffs chaque soir” est la phrase qui stigmatisera le plus cette chevauchée incroyable.

“C'est comme jouer un match de playoffs chaque soir”

Les Boston Celtics ont plus de chances d'établir ce record que les actuels Lakers de Los angeles.
Parler d'un tel record aussi tôt dans la saison est la dernière chose à faire surtout si l'objectif final dépasse cette simple addition de matchs. Bien entendu, dans la course à la plus grande équipe de tous les temps, on ne peut s'empêcher de comparer l'incomparable. Pour autant les Bulls de 95 ne sont pas la meilleur équipe de l'histoire (Celtics 60's, Lakers 1972, Lakers 2001…). En vu des dernières prestations les californiens sont encore très loin d'un tel record dans une ligue beaucoup plus forte et homogène que par le passé. Quand bien même, si une équipe possède une chance de venir chatouiller Chicago, Boston, actuel leader de la ligue avec 20 victoires pour 2 défaites, s'impose comme le candidat idéal. Si vous souhaiter regarder ce que la pression médiatique peut faire à une équipe jetez un œil à la rencontre de jeudi entre Celtics et Wizards. Une victoire de plus permettrait aux Celtics d'établir un record de franchise pour le meilleur début de saison de leur histoire. L'an passé les C's ont déjà eu une chance de battre le record de 1964 mais une défaite le jour J les en a privé…


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