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Saintélyon.... Pourquoi ?

Publié le 09 décembre 2008 par Pascal Boutreau

Me revoilà... désolé pour ces quelques jours sans news mais il y a aussi une vie sans internet... Si si je vous assure... De retour donc de Lyon qui célébrait durant quatre jours la Fête des Lumières avec plein de loumiottes aux balcons (on se calme les Lyonnais, je sais bien que ça s'appelle des lumignons mais comme je ne parviens pas retenir ce nom, j'ai inventé le mien). Une bien belle fête qui offre des balades bien agréables entre Rhône et Saône. Mais Lyon, ce week-end, c'était aussi la Saintélyon, le fameux trail de 69km disputé entre Saint-Etienne et Lyon, départ à minuit. Phill, tu me permettras de t'emprunter ta Miss Anna Lyse en guise de "miam miam". Et merci à toutes et à tous pour vos encouragements sur ce blog, facebook ou en direct...

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Pourquoi ? Telle est la question qui m'a occupé l'esprit durant les dix derniers kilomètres de cette course. Pourquoi se faire autant mal ? Pourquoi une telle course ? Pourquoi ? J'ai pourtant pris mon temps pour parcourir ces dix derniers interminables kilomètres mais je n'ai pas trouvé la réponse. Seulement des pistes.

Peut-être pour profiter de cette ambiance unique dès l'arrivée au parc des expositions de Saint-Etienne, quatre heures avant le départ, quand tout le monde s'installe comme il peut à même le sol, sort son plat de pâtes, son gâteau sport, vérifie sa lampe frontale, se demande combien d'épaisseurs de vêtements enfiler, se renseigne sur les prévisions météos redoutant la pluie, le vent ou même la neige ou encore essaie de dormir quelques minutes en prévision d'une longue nuit, d'une très longue nuit. Peut-être aussi pour apprécier le magnifique spectacle de ce long serpent de lumière qui perce la nuit loin devant et loin derrière. Une procession.

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Peut-être encore pour vivre ces instants uniques à chaque ravitaillement, le sourire et le réconfort des bénévoles perdus dans la campagne (même dans une étable), ces bénévoles qu'on ne remerciera jamais assez pour le thé chaud, le café, la soupe bien sûr mais surtout pour leur si précieux dévouement.

Pourquoi ? Peut-être pour vivre ces sensations uniques d'une course nocturne où la notion de temps n'est plus la même, où les heures défilent sans que l'on y prête attention, tout juste préoccupés à essayer d'avancer, à deviner où poser le pied pour éviter l'entorse, la glissade ou la chute. A moins que ce ne soit pour profiter d'une vue exceptionnelle sur un jour qui se lève sur Lyon, apercevoir au loin la tour de la Part Dieu et son célèbre 34e étage, guetter le regard circonspect des passants surpris de voir débouler au coin de la rue ces drôles de sportifs, les yeux exorbités, la foulée rendue plus rasante que jamais quand les jambes deviennent de plus en plus lourdes au fil des kilomètres, martyrisées par l'absorption de chocs dans les descentes et la tension musculaire des efforts dans des montées encore plus difficiles sur un sol boueux labouré par les passages des coureurs précédents.

La Saintélyon, c'est aussi avoir la joie, ou plutôt le soulagement de franchir cette ligne d'arrivée au palais des sports de Gerland. Peu importe le chrono. Depuis longtemps, il est oublié, le seul objectif étant de terminer, d'inscrire à son "palmarès" cette grande classique du trail, se dire "je l'ai fait".

La réponse au "pourquoi de la Saintélyon", c'est sans doute un peut tout cela.

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Voilà pour le petit compte-rendu "littéraire" de la course. D'un point de vue plus "terre à terre" (peut-être devrais je dire "boue à boue"), j'en ai bien bavé... sur le coup. Deux jours après, encore quelques courbatures mais finalement rien de dramatique si ce n'est peut-être un tendon d'Achille à glacer... Je savais que je n'avais pas la préparation idéale pour ce type de course. Si ma tite Pauline ne m'avait pas encouragé à m'inscrire à ce raid, j'aurais volontiers passé mon tour. Mais on ne refuse rien à Pauline, formidable finisheuse en 7h31! (Bravo aussi à Bertrand alias Rascal du Meudon Triathlon, finisheur en 7h41)Etant un peu beaucoup cuit depuis l'Ironman, j'ai essayé de gérer le peu de réserves qu'il me restait en me focalisant sur la fraîcheur. Comme je m'y attendais, j'avais à peine 35 bornes dans les gambettes, guère plus. Le mental a dû prendre le relais pour finir. Heureusement, les conditions météos étaient très favorables (autour de 1°, pas de pluie ni de vent).Je boucle cette histoire en 9h51' (2639e sur 3237 finishers et environ 4000 partants - 400 places perdues après 3h35 de course et 200 après 6h30 de course). Franchement, ce n'est pas très important. Je me suis bien éclaté (à tous les sens du terme) et, si l'on excepte la Corrida d'Issy les Moulineaux, dimanche prochain, cette Saintélyon conclut la plus grosse saison de ma vie. Il va falloir maintenant se refaire une santé. Pas trop longtemps tout de même puisque le 14 mars, ce sera l'Ecotrail de Paris. 80km au prog... mais cette fois, je vais me préparer en conséquence... et puis perdre un peu de poids ce qui ne fera pas de mal...

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J'arrive avec un peu de retard, mais je tiens tout de même à vous signaler la quatrième place des Bleuettes (défaite en petite finale face à l'Allemagne), dans la Coupe du monde féminine de foot 20 ans, qui s'est achevée dimanche au Chili par une victoire des Etats-Unis aux dépens de la Corée du Nord (2-1), bourreau de l'équipe de France en demie grâce à un but casquette inscrit à la... 92e minute. Rageant ! Mais on peut toujours refaire le monde après sans que ça ne change rien. Alors plutôt que de se larmoyer et nourrir d'éternels mais surtout vains regrets, mieux vaut plutôt être heureux de cette demi-finale mondiale, la première pour une équipe française de foot au féminin, un rang pour lequel les tites Bleues auraient signéedes deux mains avant le début de la compétition, au regard d'une poule dont peut les voyaient sortir.

A souligner aussi trois podiums en ski nordique. En combiné, Jason Lamy-Chappuis a fait fort avec une troisième place puis une deuxième place dans les épreuves de Trondheim en Norvège. En ski de fond, les Bleus, longtemps en tête, ont pris la troisième place du relais de La Clusaz sur le plateau des Confins. Une belle perf quand on connait la densité de cette discipline avec Norvégiens, Finlandais, Allemands, Russes, Suédois, Tchèques etc...

A souligner aussi, en Ligue 2, le but inscrit par le Stade de Reims dans son tout nouveau stade Auguste-Delaune. Ok, on en a pris deux... Sept points de retard sur le premier non relégable, ça commence à faire beaucoup non ??? Il va être beau notre stade de 22000 places en National la saison prochaine...


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