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Cancer de la vésicule biliaire

Publié le 10 décembre 2008 par Marieclaude

Le cancer de la vésicule biliaire prend naissance dans la vésicule biliaire, un petit organe en forme de poire. Il fait partie de l'appareil digestif et sa principale fonction est d'emmagasiner la bile.

En 2003, on a observé 400 nouveaux cas de cancer de la vésicule biliaire au Canada. La plupart des personnes qui reçoivent un tel diagnostic sont âgées de plus de 60 ans.

Les facteurs de risque peuvent accroître la possibilité qu'une personne soit un jour atteinte d'un cancer de la vésicule biliaire. Les facteurs qui font augmenter ce risque sont les suivants :

  • inflammation chronique de la vésicule biliaire causée par un certain nombre d'affections dont :

-   calculs biliaires  

      kystes cholédociens, soit le long du canal cholédoque

-   vésicule porcelaine (calcifiée), à cause de dépôts de calcium

-   jonction pancréatico-biliaire anormale, soit raccord anormal entre le canal pancréatique et le canal cholédoque

-   polypes vésicaux, soit excroissances à la surface interne de la vésicule biliaire

-   fièvre typhoïde

  • être une femme, car elles sont plus susceptibles de développer un cancer de la vésicule biliaire que les hommes

D'autres affections médicales peuvent provoquer les mêmes signes et symptômes que le cancer de la vésicule biliaire; c'est pourquoi la présence de l'un de ces symptômes ne signifie pas nécessairement qu'une personne est atteinte de cancer. Il est important de voir un médecin dès l'apparition de symptômes, dont :

  • douleur dans la partie supérieure droite de l'abdomen
  • changements de la digestion
  • nausées
  • vomissements
  • perte d'appétit
  • incapacité de digérer les aliments gras
  • fièvre
  • jaunisse
  • démangeaisons
  • malaise
  • perte de poids
  • enflure de l'abdomen

On procède à des épreuves diagnostiques si des signes et symptômes du cancer de la vésicule biliaire sont présents ou si le médecin soupçonne la présence d'un tel cancer. Ces épreuves peuvent comporter :

  • examen physique complet
  • examens d'imagerie
  • échographie
  • tomodensitométrie (TDM)
  • cholangiographie transhépatique percutanée
  • angiographie
  • cholangio-pancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE)
  • biopsie à l'aiguille fine
  • épreuves de laboratoire
  • hémogramme
  • examens biochimiques sanguins
  • dosage des marqueurs tumoraux

Il est possible qu'on fasse d'autres tests, comme une radiographie, une échographie ou un examen d'imagerie, pour déterminer le stade de la maladie (jusqu'où elle a progressé).

Pathologie et stadification

Une fois qu'on a posé un diagnostic de cancer de la vésicule biliaire, on effectue des examens afin de déterminer :

  • le type de cancer de la vésicule biliaire - la plupart des cancers de la vésicule biliaire sont des adénocarcinomes
  • le stade du cancer (jusqu'où il a progressé)
  • le stade se fonde sur la taille de la tumeur et la présence de cellules cancéreuses dans n'importe quel ganglion lymphatique ou dans d'autres régions du corps
  • les tumeurs de la vésicule biliaire peuvent se développer directement dans le foie et les vaisseaux sanguins du foie
  • elles peuvent aussi disséminer ou propager des cellules cancéreuses dans toute la cavité abdominale

Les sièges suivants comptent parmi les emplacements où le cancer de la vésicule biliaire se propage le plus souvent :

  • canaux biliaires
  • pancréas
  • intestin grêle
  • estomac
  • côlon

Le pronostic dépend des éléments suivants :

  • stade du cancer
  • possibilité de le retirer par chirurgie
  • présence de symptômes au moment du diagnostic

Un diagnostic de cancer peut engendrer de nombreux défis pour la personne atteinte et sa famille. Chaque personne vivra une expérience différente puisque le cancer, son traitement et la convalescence diffèrent pour chacune. Le cancer de la vésicule biliaire peut entraîner certaines inquiétudes, notamment :

  • le suivi, une fois le traitement terminé

   puisque le cancer de la vésicule biliaire est si rare, il n'existe pas de directives cliniques standard en matière de soins de suivi

   les personnes atteintes d'un cancer de la vésicule biliaire devraient discuter avec leur médecin d'un plan de suivi qui correspond à leur propre situation

  • diarrhée post-cholécystectomie

   jusqu'à 20 % des personnes peuvent avoir de la diarrhée pendant une période prolongée après l'ablation de la vésicule biliaire

  • jaunisse

   lorsqu'une tumeur de la vésicule biliaire bloque les canaux biliaires ou se propage (métastases) au foie, la bile ne peut pas s'écouler du foie et circule dans le courant sanguin

   si on ne la traite pas, elle peut causer une insuffisance hépatique

  • douleur

   les personnes atteintes d'un cancer de la vésicule biliaire éprouveront de la douleur avec l'évolution du cancer

Détection précoce

La détection précoce, c'est lorsqu'on découvre un cancer ou un état précancéreux à un stade initial de la maladie. Dans la plupart des cas, le fait de détecter le cancer à un stade précoce accroît les chances de réussite du traitement.

Reconnaître les symptômes et passer régulièrement un examen de santé sont les meilleures façons de détecter un cancer de la vésicule biliaire à un stade précoce. Plus les signes et symptômes sont mentionnés rapidement au médecin, plus il sera en mesure de diagnostiquer le cancer à un stade précoce et de le traiter le plus vite possible.

Les personnes dont le risque de cancer de la vésicule biliaire est plus élevé que la moyenne devraient discuter avec leur médecin d'un plan individuel de dépistage.

Réduisez votre risque personnel de cancer

Réduire son risque personnel de cancer, c'est agir concrètement de manière à prévenir l'apparition de la maladie. Votre style de vie de même que votre environnement de vie ou de travail peuvent avoir un effet positif ou négatif sur ce risque. Il faut toutefois savoir que même une personne « à faible risque » peut éventuellement avoir un cancer, tout comme une personne « à risque élevé » n'en sera jamais atteinte.

Un risque faible ne signifie pas que vous n'aurez jamais le cancer, mais qu'il est peu probable que vous en soyez atteint. Un risque élevé signifie que les probabilités de développer un cancer sont plus grandes mais pas absolues.

Le cancer n'est pas attribuable à une seule cause, mais certains facteurs pourraient accroître le risque qu'une personne en soit atteinte. C'est ce que l'on appelle des facteurs de risque. Certains facteurs de risque sont impossibles à modifier, par exemple :

  • l'âge;
  • les antécédents familiaux de cancer (hérédité).

Certains facteurs de risque sont liés à des habitudes quotidiennes que vous pouvez changer. Par exemple, vous pouvez faire les choix suivants :

  • Ne pas fumer et éviter la fumée du tabac;
  • Adopter un régime alimentaire sain;
  • Faire de l'activité physique tous les jours;
  • Maintenir un poids santé;
  • Limiter votre consommation d'alcool;
  • Réduire votre exposition aux rayons ultraviolets (UV) du soleil ou des appareils de bronzage artificiel, par exemple les lits de bronzage;
  • Bien connaître votre corps et signaler tout changement à votre médecin ou à votre dentiste;
  • Suivre les règles de santé et de sécurité lorsque vous utilisez des produits dangereux à la maison ou au travail. 

Bonne journée

Marie claude

Source

La Société canadienne du cancer

Encyclopédie canadienne du cancer


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