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Lettres de Singapour: de l’exotisme de la cité idéale…

Publié le 11 décembre 2008 par Chantalserriere

Tandis que s’embrase la colère au coeur des cités grecques et que s’insurgent dans les rues de Paris les lycéens en désaccord avec leur ministre, à Singapour, entre béton et bitume, les fougères géantes se lovent et croissent  dans le giron des arbres bordant les avenues.

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La ville bourdonne  de ses activités continues avec 7 heures d’avance sur celles de l’Europe. Luxuriance de sa végétation: une force jaillissante faite de troncs et palmes entre gratte-ciel et petites maisons des quartiers historiques. 

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A vous rendre optimiste le  plus déprimé des observateurs de la planète en péril!

Premier port du monde. Deuxième place financière d’Asie après le Japon. Planète vrombissante des échanges commerciaux entre toutes les nations. Escale plus qu’accueillante aux touristes de l’Asie du sud-est ou en transit pour l’Australie ou la Nouvelle-Zélande. Singapour-la-toujours-affairée, travailleuse de l’aube à son crépuscule inexistant. Et plus encore, active, infatigable dans la nuit étoilée de ses lumières électriques.

La ville est calme. Pas de défilés protestataires. Il fait chaud et humide. Dans le métro, il fait frais. Immenses espaces reléguant la claustrophobie au rang des pathologies oubliées. Dans les shopping-centers, il fait frais, aussi. La foule s’y presse, joyeuse. Fourmis arpentant les galeries. Immenses espaces aux creux desquels jaillissent des fontaines.

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Pas très loin, la mer…

Existe-t-il un envers au décor de cette cette cité idéale ? Une face cachée? Un autre côté du miroir que dévoilerait l’écriture d’illustres voyageurs?

Avançons pas à pas.

Certes, en France, l‘exotisme n’a jamais fait bon ménage avec la critique  littéraire. Sartre ne reprochait-il pas à Camus et aux autres, dans Qu’est-ce que la littérature? (Gallimard, 1948) de se servir de “la trame usée du pittoresque oriental ou africain”? Et Victor Ségalen ne fustigeait-il pas les écrivains du voyage les qualifiant ni plus ni moins de “proxénètes de la sensation du divers”.

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La quête risque ainsi d’être ardue.  Car s’il est sûr que nombre d’écrivains de langue française ont séjourné à Singapour. Cocteau, Claudel, Malraux. ..ils se sont souvent gardés de plonger leurs plumes dans cette encre bleue des mers du sud qui les eût fait passer pour quelques amateurs d’images de paccotille! Quelques notes, par-ci, par-là, éparpillées témoignant de leur curiosité pour cette cité à l’épopée déroutante.

Inversement, les Anglais ont su raconter…Mais c’est une autre histoire. Dans une autre lettre. Un autre jour.

A suivre


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