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Jacques Attali : La crise et Après, Fayard 211 pages.

Publié le 11 décembre 2008 par Alains

Plaidoyer pour une régulation mondiale, explication de ce qui devrait être la pire crise économique et financière de notre vie, mise en perspective des réformes initiées après les crises précédentes et depuis le 12 e siècle ou le 18 avec la crise de la tulipe. Une bonne description du dynamisme du capitalisme financier, de ses écarts et des réformes qui furent nécessaires au gré de la lente mise en place de l’économie mondiale. Dernier échelon de ce qui fut jusqu’à maintenant l’impérialisme de l’économie monde dominante et agissante.

Jacques Attali se range ou initie la ligne politique la plus sure pour assurer la vie bonne dans le monde. Au sens où il sera nécessaire de pouvoir à la fois se réaliser dans ce monde planétaire et accepter les cultures des autres et leurs propres projets. Au sens ou il faudra trouver une monde d’organisation idéale pour rassembler le plus grand nombre : la démocratie. Son projet passe par l’émergence d’un gouvernement du monde, la mise en place d’une régulation européenne et le mise en ordre de toutes les économies, à commencer par l’économie américaine.

Assurément, nous n’en sommes plus à la mise en place de grands travaux planétaires, et sans doute faudra t il se concentrer sur les nouvelles tendances de l’économie durable et sociétale ou socialement responsables. Il faudra aussi tenir compte de nos excès passés, qui s’illustreront par le dérèglement du climat (il faudrait plus de 15 ans pour réduire les effets de la production de Co2).

Reste qu’après la lecture de ce livre, il nous reste à inventer notre futur, qu’il s’agisse des modalités de notre remise en forme collective, de l’étendue de notre espace économique et politique optimale, et des investissements publics et privés afin de l’aménager et lui assurer toutes les interconnexions spatiales, humaines et techniques qui l’inscrivent dans le monde.

Mieux, il s’agit de dépasser nos vieux démons, et osez la confiance, dans la définition d’un nouveau monde plus juste et équitable,… avec au centre de ce système, d’un coté la démocratie, qui fixerait les équilibres politiques et de l’autre coté, le recentrage du rôle de la banque dans l’intermédiation des projets plus cohérents et plus utiles et de l’épargne disponible. Fonction moins emballante, limite ennuyeuse, mais plus efficace à orienter les fonds prêtables en direction des populations planétaires en mal de capitaux, mais ni d’idées de développement et ni de besoins. Et le marché mieux régulé, plus transparent. Bref, il va  nous falloir relire le célèbre ouvrage de Schumpeter Capitalisme, Socialisme et Démocratie.

JC COTTA Allocation & Sélection.


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