La fleur de peau; Sebastià Alzamora

C'est en lisant le bel article de Blandine Longre que j'ai eu envie de découvrir ce livre.
Et je n'ai pas été déçue...
Voilà un livre qui décoiffe !
Un tailleur de pierre se retrouve amputé après un accident sur un chantier et nous raconte comment il rencontre Puppa, personnage hors norme et plein de mystère, relieur de son espèce...
Mais il est certains livres que l'homme habille de peau humaine, et justement, la peau de la jambe perdue de notre narrateur a atterri dans l'atelier...
Drôle de rencontre, drôle de personnages, et drôle de récit...
L'étrange Puppa va dévoiler son histoire incroyable à notre malheureux narrateur.
Ce dernier, en sacré conteur, va nous la dévoiler avec une verve truculente, et une poésie forcenée.
Le texte ne recule devant rien pour nous raconter la vie hors du temps d'un héros malmené par le destin et se laissant porter au gré des circonstances de l'histoire.
Violence, érotisme, scènes obscènes, monstres, tyrans, créatures de rêve incarnant l'amour et la beauté, gens d'églises, alliés et traitres se croisent et s'empoignent dans cette épopée fantastique.
Tout un peuple de fiction surgit de l'histoire ou des contes et des mythes nous mène par le bout du nez à Prague au XVIIe siècle, pour un voyage romanesque et gothique, duquel on ressort étonnés, un peu bluffés et étourdis.
"Nous vivons trop loin des livres... Je veux dire que nous devons les laisser nous protéger, que notre peau mortelle se laisse imprégner par ce qu'il y a d'éternel dans la peau des livres. Ils nous éloignent de la mort."
La présentation de l'éditeur,
Edwood a beaucoup aimé, Essel aussi,
On en parle sur "traductions du catalan',
Gérard-Georges Lemaire est enthousiaste dans l'Humanité.