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Quelle doit être la priorité de la nouvelle équipe dirigeante du PS ?

Publié le 12 décembre 2008 par [email protected]
Puisqu’il faut se mettre au travail, autant tout de suite se donner quelques priorités pour les mois à venir. Sarkozy a comme priorités les banques, du moins, la finance.
Il est évident qu’il fallait à court terme protéger notre système bancaire, les vannes du crédit ayant été coupées, nombreuses sont les entreprises qui ne pouvaient même plus financer le carnet de commandes qu’elles avaient, c’est dire.
Ces derniers mois, j’entendais de plus en plus : « le PS n’est plus derrière les travailleurs, il a oublié les salariés du privée et du public », ou encore « c’est Besancenot désormais qui est le plus à même de défendre les travailleurs, les chômeurs, les retraités ou encore les jeunes ».
Il y a du vrai là dedans. Lors de ces 6 derniers mois, soyons honnête, le PS n’était plus derrière personne, mais centré sur lui-même, à cause du congrès.
C’est sûrement Besancenot qui a été le plus offensif pour défendre les droits des travailleurs et autres personnes précaires, mais je ne suis pas sûr que ce soit celui qui les défende le mieux.
Et je pense que c’est ici que se cache la clef de la rénovation. Le PS n’a plus vraiment d’identité, il doit donc, à court terme, se recentrer sur ce qui a toujours été sa raison d’être : protéger le monde du travail. Dit comme ça, c’est clair, ça paraît simple, mais je pense que c’est une vaste mission qui nous attend.
D’une part, au niveau politique, car il nous faudra le bon discours et les actes opportuns pour se distinguer habilement de Besancenot et de Bayrou.
D’autre part, la situation tend à s’aggraver, le climat anxiogène autour de cette crise ne faiblit pas. Surtout, les destructions d’emplois commencent déjà à se faire plus nombreuses que leurs créations, les offres d’emplois durables se font de plus en plus rares…
Il va donc falloir faire des propositions afin de renforcer le reclassement et la reconversion des salariés. On peut aussi aider les entreprises qui jouent le jeu, pas celles qui surfent sur la crise (et qui en profitent pour dégraisser une partie de leur effectif), en conditionnant l’IS sur le maintien de l’emploi salarié ou encore sur leurs investissements.
Dans l’immédiat, il va falloir lutter contre la généralisation du travail le dimanche et la privatisation des services publics. Pour ce genre de luttes, je me demande d’ailleurs si les clivages au sein de toute la gauche ne devraient laisser la place à un discours commun, mais bon, on peut toujours rêver mais c’est bientôt Noël alors…

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