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Two Lovers

Publié le 13 décembre 2008 par Va33

13 décembre 2008

Two Lovers

Two LoversAu Gray des coeurs

Two Lovers
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Two Lovers

New York. Leonard hésite entre suivre son destin et épouser la femme que ses parents lui ont choisi ou se rebeller et écouter ses sentiments pour sa nouvelle voisine, belle et volage, dont il est tombé éperdument amoureux.

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Soyez à l'heure. Ce serait bien bête de rater les premières images. De l'esthétisme à fond, pour de l'émotion à haute dose.

Ca secoue, bien sûr, puisqu'il s'agit d'une tentative de suicide. Un homme se jette d'un pont à New York, mais il sera secouru à temps dans l'eau glacée. Il est de retour chez ses parents qui s'emploient à le bichonner. Le brave Leonard (Joaquin Phoenix) vient de vivre une déconvenue sentimentale, ils essaient de lui mettre dans les bras une séduisante brune bien sous tous rapports. Sandra (Vinessa Shaw) est la fille d'un commerçant qui comme eux travaille dans la teinturerie, l'union des deux héritiers donnerait naissance à une affaire florissante. Pas spécialement passionné, il est prêt à se laisser convaincre quand débarque dans un appartement voisin une blonde incendiaire (Gwyneth Paltrow). Maîtresse d'un collègue de travail marié et papa, Michelle est une fille à problèmes, mais justement c'est ce qui fait son charme aux yeux de Leonard.

Et qui c'est qui nous raconte ce mélodrame subtil et délicat? Le roi du film noir. Tournant la page d'une trilogie rude et violente (Little Odessa, The yards, La nuit nous appartient), James Gray reste à New York, au coeur d'un quartier juif, avec son acteur de prédilection. Le bouleversant Joaquin Phoenix, dont on ne veut pas croire qu'il va planter là sa carrière d'acteur, comme il l'a annoncé, se montre capable de jouer sur les émotions les plus fines et les plus colorées. D'un regard, d'un geste, d'une mimique quand les dialogues ne sont pas là pour se raconter. Faussement benêt, il se prend à rêver d'un grand amour que tout, autour de lui, rend improbable. Jusqu'au bout on le voit prendre le risque de faire battre son coeur avec une Michelle imprévisible et piquante plutôt que d'écouter sa raison auprès de la sage et rassurante Sandra.

Ce jeu de va-et-vient sentimental est savamment orchestré par une mise en scène d'une élégance travaillée. James Gray connaît ses références, qui dans le huis-clos de l'immeuble familial lorgnent sur la terrasse de Vertigo ou le cloisonnement de Fenêtre sur cour notamment. Il s'en sert pour entretenir une tension permanente dans cette peinture d'un quartier, d'un milieu, d'une famille, d'un couple. Mais sans jamais appuyer le trait ni forcer le mouvement. Car sa manière reste en permanence empreinte du charme et de la finesse qui serviront la sensibilité du propos.

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