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Boum, quand votre cœur fait boum*

Publié le 14 décembre 2008 par Gaby

* bravo à ceux qui voient plus d’une référence à ma note dans ce titre


Vous allez comprendre pourquoi vous n’avez pas eu de note depuis quelques jours ... attention, c’est très long et je name-drope :)


Tour est parti de ce type qui est venu chez nous vendredi midi dernier. Il voulait retirer un câble au système électrique de notre appart’ car le montage était illégal ; et le gars de l’agence ne voulait pas que l’électricien (devant apparemment venir à 15h30) ne voit ça. Malgré les très vives protestations de ma coloc’ Florence qui pestait de ne pas avoir été prévenue (personne ne l’avait été d’ailleurs), le gars a retiré le câble et on s’est retrouvé sans électricité. Une nouvelle fois.
Radiohead - Nude
Ça n’aurait pas été un énorme problème si l’électricien s’était pointé à 15h30, comme prévu. Mais il ne s’est pas pointé de l’après-midi bien entendu. Il ne s’était même pas pointé à 19h30 quand on a pris la route pour Grenade. Soi-disant qu’il devait amener sa mère à l’hôpital au dernier moment … ouai … genre … les excuses comme ça je les utilise quand je sèche un cours alors on m’y prend pas hein !
On est donc parti Vendredi soir, à sept dans deux voitures et avec nos sacs préparés à la bougie. 2h30 plus tard on arrive à Grenade, on dépose chacun à l’endroit où il va dormir pendant 3 nuits et on se gare tant bien que mal après 3/4h de recherche de place. Puis, enfin, on attaque le WE :
La première soirée commence par un botellón sur une grande place de la ville. Pour ceux qui ne connaissent pas, le principe est très simple, ça tient en deux mots : tu bois. En fait t’achètes ta boisson, tu prépares ton mix avec ce que tu veux et tu rejoins tes quelques centaines ou milliers compagnons de beuverie sur une place, un parking ou tout lieu capable d’accueillir tant de monde. Et tout le monde boit. Plus con basique t’as pas.

Après quelques heures dans ce symbole de la déchéance étudiante, on se dirige vers le Kapital, une boîte sympa à 5 euros l’entrée avec conso, on danse sur les podiums et on rentre se coucher bien morts à 7h. Deux heures plus tard je me lève, je dois amener Rachel, la sœur de mon aimable logeur, à la gare de bus. Joderrrrrr, c’est pas ce WE que je vais rattraper mes heures de sommeil. Je reviens une bonne heure plus tard, j’essaie d’en dormir une ou deux de plus et on repart visiter quelques trucs ; enfin … on essaie en tout cas. Le Pompero se fait toujours sentir.
Le soir, on remet ça. Quelques rhum-coca chez un type qui s’appelle Olivier, quelques verres de plus devant le match du Barça autour de tapas, puis on prend la direction de la chupeteria 69 (un bar qui sert 120 chupitos différents, un chupito étant plus ou moins un shooter).
Là, je crois avoir atteint le top de mes capacités d’absorption. Ces petits malins te donnent un ticket pour chaque chupito consommé et en collectionnant ces tickets tu peux récupérer un cadeau. Bien vu les gars !
Au début je voulais la faire soft car on prévoyait de prendre la voiture le lendemain. Mais comme une française inconnue au bataillon m’a filé 2-3 tickets (‘sympas ces grenadais !)(grenadois ?)(grenadiens ?), je me suis dit que j’irai bien jusqu’à l’éventail qui coûte 10 tickets. Puis arrivé à 10 je me suis dit que j’irai bien jusqu’au bandana, à 12 tickets. Puis arrivé à 12 je me suis dit que j’irai bien jusqu’à la casquette, à 15 tickets. Et puis au final j’ai récupéré 18 tickets mais j’ai complètement oublié de récupérer mon dû.
En réalité j’étais, comme qui dirait, décalqué. Je crois me rappeler avoir marqué mon nom sur le portable de deux filles qui venaient de Prague. Et sur celui d’une fille de Bruxelles aussi, je crois. Enfin je sais plus. Peut-être. La fin de la soirée reste très floue, on m’a juste dit que Christophe s’est fait sortir par les videurs sans raison et qu’on m’avait traîné jusqu’à l’appart …
Le lendemain matin on a effectivement repris la voiture pour partir à la Sierra Nevada. Seul problème (mis à part le mal de tête dû aux chupitos vodka-gin-rhum et whisky-gin-menthe qui se marient très mal), on n’était pas les seuls à avoir eu cette idée. On a mis 5h pour faire moins de 35 km … Des milliers et des milliers de personnes montaient, c’était dépitant. On était plus rapide à pied pendant toute la montée.
Une fois arrivés par contre, on était heureux de ne pas avoir fait demi-tour. Le paysage était splendide et on a fait de la luge sur des sacs en plastiques à côté de trois anglaises qui se marraient toutes seules.

Au retour, on a bien entendu retrouvé tous les gens de la montée et on a passé presque tout un CD de Coldplay rien que pour sortir du parking. On a finit la journée dans un restaurant chinois et dans un bar aux pintes à 1 euro 50.
Le lendemain (lundi) on est allé visiter la fameuse Alhambra de Grenade sous la pluie – ça vaut effectivement vraiment le détour – et après quelques heures de visite on est reparti pour Séville.

Evidemment ça aurait été trop simple si ça s’arrêtait là … Avant de partir, un boulet a oublié de regarder des horaires de bus Séville-Huelva donc les deux liégeoises que je ramenais en voiture n’ont pas pu rentrer chez elles. J’ai donc proposé de les loger dans ma chambre la chambre double laissée libre par notre coloc colombien José et elles ont accepté faute de mieux.
Malheureusement en arrivant chez nous, on a eu le bonheur de voir que l’électricien n’étais toujours pas passé. Le frigo a vécu 5 jours sans être branché et le gars de l’agence va avoir droit à des mails de trois pages bien salés. Peut-être même poivrés si on est en forme.
Finalement on passait une nouvelle soirée à la bougie quand, sur les coups de minuit et demi, alors que je discutais avec mes deux colocs d’une manière de créer un groupe facebook anti NIK-LAS (l’agence de location de MERDE !!!!!!), Laurence, une des deux liégeoises que je ramenais, est venue nous trouver car elle se trouvait très mal et voulait aller marcher.
Dans ma grande bonté je me suis évidemment dévoué pour l’accompagner, pour éviter la laisser seule (vous imaginez bien que marcher sous les palmiers de Séville, seuls, et discuter de tout et rien avec une jeune femme très mignonne, c’est typiquement le genre de chose qui ne m’attire pas du tout). On est rentré 1h30 ou 2h plus tard et elle a visiblement réussit à bien dormir.
Apparemment elle avait une « crise de tétanie ». Je ne connais pas trop, une forte crise entre la crise d’angoisse et la crise d’épilepsie d’après ce qu’elle m’a expliqué, avec un mal au ventre et le cœur qui s’accélère. Mais on ne peux rien y faire. Il y a des calmants, mais ça ne soigne pas la chose, ça aide sur le coup mais final c’est pas la meilleure chose pour s’en sortir. Il paraît que c’est un mal-être enfoui en soi qui ressort de temps en temps et sans raison particulière. Et vu son état, c’est très gênant car personne ne peut rien y faire et les gens ne peuvent pas imaginer la douleur que ça engendre. Seule solution, aller marcher pour se fatiguer, réussir à se calmer et dormir.
J’aurai au moins appris ça ce WE où on a passé plus de temps à boire qu’à visiter (Erasmus quoi ;)).
En plus sa copine commençait à paniquer elle aussi, elle nous a appelé et disait commencer une crise d’angoisse. Bref , entre tout ça et les bougies dans l’appart je pense que j’aurai pu tourner un remake du Projet Blair Witch ce soir-là … et finalement, sa crise se terminant bien, ça n’a fait que rajouter un peu de piquant à un WE plein d’aventures.

Voilà, on est maintenant Jeudi, on n’a toujours pas d’électricité et j’ai épuisé toutes les activités à faire dans un appart sans courant : dormir, gueuler très fort contre l’agence de location, jouer sur mon téléphone portable et … dormir. Ça aura au moins le mérite d’augmenter un peu mes cinq heures de sommeil quotidiennes :)
EDIT : J'ai écrit cette note Jeudi, mais je la publie maintenant car on vient d'avoir l'eletricité ...

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