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Marianne 2 - A la recherche du vaccin contre le travail

Publié le 15 décembre 2008 par Claire Et Greg

Voici un petit article péché au hasard sur la toile. Il y a tellement de vrai dans ce texte qu’on n’a pas pu s’empêcher de le diffuser sur Le plancher des vaches

Par Alexis Macquart, humoriste. Le travail est un virus. Autant ne pas le contracter. Il n’y a que notre président de la République pour parler avec adoration du travail. Au point d’ailleurs de s’augmenter lui-même de 150%. Mais qui travaille vraiment ? Faut-il s’abrutir avec un boulot aliénant ? Autant ne rien faire. Et rester libre.

Le travail a toujours constitué pour moi un virus que je devais à tout prix éviter de contracter. Il est la pire invention de l’homme, et c’est pour ça que tous les moyens sont bons pour y échapper, des plus réguliers aux plus frauduleux.

Travailler, c’est trop dur
Ne pas travailler demande une attention de tous les instants et c’est une prise de position forte. Un engagement. Bien sûr lorsque je m’attaque au « travail », ce n’est pas à celui que l’on exercerait même bénévolement dont je parle.

Je ne parle pas de la vocation, de celui qui a trouvé sa voie et son épanouissement en tant qu’acteur porno ou cultivateur de plans de marijuana, non je parle de ce travail qui donne dans le regard de celui qui l’exerce une des nombreuses définitions de la mort intérieure.

Vous vous rendez compte que même notre président, qui n’a que le mot « travail » à la bouche, s’est empressé d’augmenter son salaire de 150% afin de rendre sa position actuelle un peu plus tolérable, et ce « travail » ?… Il en a rêvé toute sa vie ! C‘est dire l’arnaque de la valeur qu’on veut lui accorder (je parle toujours du travail).

Ne rien faire…
Je ne sais pas trop comment réagirait l’opinion publique si l’on décidait de faire une étude sur le temps effectif de travail dans les entreprises, administrations ou autres. Je ne parle pas de la présence au travail mais du temps réel de travail, la durée exacte pendant laquelle tout le corps et l’esprit sont concentrés sur une seule et unique chose : le dur labeur.

Serait décompté le temps passé à rêvasser, lorsque le regard se perd sur le paysage paradisiaque du fond d’écran d’ordinateur, ou quand l’œil ne peut plus se détacher de la punaise qui sert à faire tenir sur le cadre en liège la photo du gosse.

On enlèverait également tout le temps superflu passé à surligner au feutre fluo des informations sans intérêt, à découper en suivant bien la ligne tracée, le temps passé à la photocopieuse, à changer les rames de papiers, à faxer…

Sur place, on se lasse
Beaucoup de gens ne travaillent pas trop. S’ils se plaignent, ce n’est pas de leur activité, mais de leur présence sur le lieu de travail qui est le plus souvent l’endroit où ils s’ennuient le plus.

Selon de nombreuses personnes, le RMI serait « une usine à immobilisme car il décourage le travail ». Deux types de personnes s’acharnent sur les « profiteurs » : ceux qui détestent leur boulot et réagissent par envie, jalousie et désespoir (légitime), et les très riches qui ne supportent pas de ne pas avoir d’emprise sur ces électrons libres.

Le système nous est suffisamment destructeur pour ne pas en profiter de temps en temps lorsqu’on y trouve une faille. C’est comme la fleur qui réussirait à pousser au milieu du béton.

Si une personne est suffisamment lucide sur sa position dans la société pour envoyer valser les boulots abrutissants qu’on lui offre et qui finalement préfère adapter sa vie par rapport à son RMI mensuel, cette personne a sa place dans les manuels scolaires, parce qu’en plus d’apprendre à lire, écrire ou compter, les gosses ont besoin d’apprendre à être libres et maîtres de leur vie.

Lien vers l’article original sur le site de Marianne 2


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