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Adam casse la télé # Semaine n°12 (7.12 au 13.12)

Publié le 15 décembre 2008 par Blabla-Series

Dimanche 7.12

House of Saddam (1/4) Mini-série de fin d’année, co-production entre miss BBC et mister HBO Films, House of Saddam retrace la vie de Saddam Hussein de son ascension politique en 1979 à sa déchéance en décembre 2006. Mini-série quasi-historique, académisme de ton mais forme libre, personnages fouillis et charismatiques, cette première partie se révèle intéressante et plutôt originale. Avec pour parti-pris la face cachée de Saddam plutôt que le dictateur notoire qu’il était, ce portrait plutôt intimiste de l’homme, du mari et du père se démarque des séries historiques formatées et propose un regard plutôt inspiré sur le président irakien. A suivre.

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Desperate Housewives (5.10 A Vision’s Just a Vision) On en doutait plus ou moins dès le départ, le secret du mari d’Eddie était so predictable. Ca ennuie d’avance cette histoire de vengeance et de manipulation de voisinage. Lynett continue à protéger dangereusement son jeune rejeton, Susan essaie de rendre les choses plus vivables pour Katherine, victime du terrible enfant. Et Bree essaie de s’intéresser à la vie sentimentale d’Andrew, la complicité entre elle et ses voisins homo était digne de la gay-attitude de la série, malheureusement le coup de « j’ai fait du porno pour payer mon école de médecine » est limite périmé. Heureusement pour sauver ces quelques histoires un peu ternes, Gabrielle a fait son show (pour récupérer une balle de base-ball, mais quand même), son couple est devenu la romance phare d’ABC, les deux tourtereaux sont aux petits soins l’un pour l’autre, si ce n’étaient pas deux mexicains, on en mangerait presque (sic).

Brothers & Sisters (3.10 Just a Sliver) L’atout principal de B&S, c’est de confronter les Walker les uns aux autres et en tirer un maximum d’alchimie, l’épisode suit cette règle et l’adapte à un esprit anti-Thanksgiving inspiré. Mais comme dans B&S, le mélo est roi, on oublie vite le sarcasme des débuts pour faire dans le sentimental suranné. Avec la grande opération d’Elizabeth, dernière née Walker, la famille se retrouve et se serre les coudes. L’occasion de renforcer les liens et de nous taper sur le système, l’happy ending de fin étant plutôt overzetop. Vive Dieu. Vive Calista.

Californication (2.11 Blues from Laurel Canyon) Mon niveau de tolérance avait été considérablement revu à la hausse depuis cet épisode flashback sympathique et sincère, cela a beaucoup joué pour cet épisode qui présente pourtant peu d’intérêt. A la rigueur, Charlie avoue son intention de divorcer à Marcia et son intention d’épouser Daisy, la suite promet de faire des étincelles, une seule devrait suffire.

Dexter (3.11 I Had a Dream) Autant l’avouer, on espérait un épisode davantage tonitruant, avec du combat mortel entre Dexter et le skinner, une lutte de pouvoir acharnée entre Dexter et Miguel, des coup bas en pagaille, une tension exacerbée pour annoncer un season finale dans la lignée des deux précédents : quasiment intenable. Mais la série a préféré régler le sort de Miguel dès à présent, altérant ainsi le suspense entretenu durant la saison. Parti pris artistique, n’en doutons pas, prions alors pour que le season finale ne soit pas que le mariage sirupeux de Rita et Dexter, la peur est un peu palpable.

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Lundi 8.12

Gossip Girl (2.13 O Brother, Where Bart Thou ?) Du grand art ? Ou presque, en tout cas, la tragédie sied admirablement au visage des Upper East Siders. La tragédie dans le milieu de la jeunesse dorée new-yorkaise, on touche du doigt la profondeur et l’allure d’une bonne série. Chuck est parfait. Blair, aussi. Leurs retrouvailles (quasi) finales étaient fortes, royales, sobres mais passionnées, dommage que Chuck ait encore pris la poudre d’escampette et gâche ce moment digne d’un teen-show d’E4. Serena, Dan et Mèche-au-talent-douteux forment le triangle amoureux le plus chiant de l’histoire des triangles amoureux, heureusement la tragédie Bass réussit à nous fasciner suffisamment pour oublier ces trois chieurs. La tragédie Van der Woodsen a également un potentiel de taille, Lily mérite une histoire à la hauteur de son rang, le personnage a été au fil des épisodes rendu lisse et accessoire mais le potentiel est bien là, il y aura de la révélation, de la revanche et du chagrin chez les Van der Woodsen.

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The Big Bang Theory (2.11 The Vartabedian Conundrum) Sheldon et « Penny, knock knock knock, Penny… » en voix enregistrée : cette scène méritait le détour, l’épisode un peu moins, j’en ai peur. Leonard et sa nymphomane de copine sont le gros problème, on avait pourtant décrété que Leonard était un personnage inintéressant, pourquoi devoir se le coltiner avec en outre sa petite-mais-grasse-copine ? Non, je m’oppose là, Sheldon un jour, Sheldon toujours, il ne faut plus changer de direction. Même voir “Penny, knock knock knock, Penny knock knock, Penny ? Yes Sheldon ?!” me suffirait pendant 20 minutes d’affilée.

How I Met Your Mother (4.10 The Fight) La série ne prend plus, les schémas humoristiques préfaits sont si lassants qu’ils rendent les personnages fades et sans intérêt, même Barney et Robin qui ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. HIMYM est le formula-comedy show par excellence, il ne se passe absolument rien, aucune évolution, on comble avec des anecdotes montées de toutes pièces et des personnages grotesques. The Fight aussi insipide que le Burger, c’est le pire HIMYM que l’on puisse avoir, du creux, un gros rien même pas amusant.

Privileged (1.12 All About The Ripple Effect) MachinChose n’est pas mort, emporté par une vague. Même qu’il devient jaloux de Charlie et qu’il réclame des comptes. Megan est plus insupportable qu’à l’accoutumée, mais comme sa mère qu’elle n’ a pas vue depuis 15 ans fait son come-back, on l’excuse. Sage craque sur le nouveau cuisinier, pour la faire avouer, Rose lui sort le grand jeu, c’était tarabiscoté comme il faut mais les deux sœurs sont ce qu’il y a de mieux dans cette petite série tristounette.

Worst Week (1.10 The Apartment) On sort du schéma pré-conçu, le couple s’est enfin marié et s’installe dans leur premier appartement. Les beaux-parents débarquent, le simple changement de situation suffit à donner un peu de nouveauté à la série. Mais l’épisode n’apporte pas beaucoup d’humour, à la limite quelques poncifs culinaires et décoratifs.

Heroes (3.12 Our Father) Ellen Bishop s’est faite zigouiller par le méchant Sylar. Kristen Belle fait-elle ses adieux à la série ? Devons-nous nous indigner ensembler et pleurer sa disparition avec son portrait photo et un cierge dans le creux de la main ? Le point positif, c’est quand même Sylar qui retrouve sa cruauté et son charisme d’antan.
Claire nous livre aussi une jolie interprétation (qui l’eut crû ?), le flashback autour des Benett et des Nakamura était très bien construit et suscitait beaucoup d’intérêt, ce qui est rare pour les flashbacks d’Heroes, souvent inutiles.
La série se bonifierait-elle avec le temps ? La série va-t-elle réussir à clore son tout premier chapitre avec élégance et efficacité ? Il ne reste qu’un épisode pour l’année 2008, j’ai bon espoir, parole d’œnologue-expert.

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Mardi 9.12

 

Apparitions (1.01) Exorcisme, petit Jésus, larmes de sang et Vatican. Sans Arquette, c’est dur. Alors du coup, mon attention sérielle n’a duré que le temps d’un quart d’heure (le temps d’un goûter sucré). Religieux et prévisible, ampoulé et faussement mystique, ce pilot ésotérique à deux francs présentait tous les écueils de la série fantastique qui me débecte. Sorry BBC One.

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Survivors (1.03) L’épisode le plus maîtrisé depuis le début (vous allez me dire, facile, ce n’est que le troisième, oui, mais les deux premiers, on les sent passer croyez-moi). L’idée d’incorporer de nouvelles personnes au groupe de survivants semblait vraiment tristement banale ; et pourtant, la storyline autour de la famille cloîtrée et de la jeune fille était l’histoire la plus aboutie de la série. On s’immerge également dans le groupuscule pharmaceutique/gouvernemental (encore pas bien compris, je faisais la vaisselle, j’ai des devoirs domestiques moi) des survivants. La ministre tient le groupe avec une main de fer, en tout cas. Voilà pour ce qui est de la critique constructive et illustrée. Alors, ça vous dit Survivors ?

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Mercredi 10.12

 

Friday Night Lights (3.08 New York, New York) Texas for ever. Tim a raison, Tim est extralucide, pour nous, ce sera Dillon et FNL for ever, on le jure. Avec ce genre d’épisodes qui fait serrer la gorge, dresser le poil et écarquiller les yeux tellement c’est beau, sobre, simple, évident, ce sera forcément for ever. Du Friday Night Lights dans toute sa splendeur. Jason Streets s’en va, il bénéficie d’une conclusion majestueuse et émouvante, centré sur son handicap, sa famille et son meilleur ami (le meilleur du monde) : Timmy.

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Dirty Sexy Money (2.09 The Plan) Je me suis surpris à visionner la fin de cet épisode trois fois, espérant voir la cible touchée par le tireur fou, frère d’Ellen, en vain. Karen joue impeccablement l’héroïne tragique rancunière. Karen fait également très bien l’otage molesté. Karen est en grande forme. J’en suis fou. Comme elle n’est pas la seule darling à faire son numéro, parlons des autres. Patrick retrouve Carmelita, émouvant. Brian retrouve Dieu pour guérir Andrea, faussement mystique. Jeremy retrouve Nola qui lui avoue le chantage de Simon, intéressant. Mais l’épisode ne vaut que pour sa fin, la tragédie soapesque de la série est à son paroxysme. Cela suffit pour nous donner envie de dévorer la suite.

Friday Night Lights (3.09 Game of the week) Moins touchant que l’épisode précédent, il n’empêche que l’épisode reste du grand FNL. Tyra commet une grosse erreur, elle s’en va avec son cowboy de petit-ami. La désillusion s’est faite sentir rapidement. Très dramatisé, cet appel au secours n’était pas moins émouvant, Tyra est le genre de personnages qui nous bouleverse à chaque parole éploré. Un épisode classique, dans lequel on réalise plusieurs vérités, établies depuis longtemps : Tami est la femme idéale, Tyra une grande actrice, Lyla une brave fille, Matt mérite une belle réussite.

Friday Night Lights (3.10 The Giving Tree) Buddy fait un tour par la case prison pour s’être battu dans le club de strip-tease de Dillon, Lyla passé alors la nuit chez les Taylor. Sérieusement ? Ca paraît quand même un peu trop-ridicule vu son âge, sa maturité et ses liens inexistants avec la famille Taylor, mais si c’est la combine trouvée pour mettre en scène davantage Lyla, ok. On apprend que Buddy a dilapidé l’argent de la fac dans un investissement bidon, ce qui met Lyla hors d’elle (alors est-elle aussi sage qu’on le dit ?). Tyra demande l’aide de Landry pour ses examens, celui-ci se raisonne et lui reproche son égoïsme. Elle lui organise alors un petit concert et contre tout attente, Tyra éprouve un nouveau le petit béguin pour lui. Pas convaincu là, spécialement. Comme la storyline entre Julie et Matt et leur sexualité qui semblait déjà pourtant avoir été tolérée par les parents il y a une saison de ça.

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Jeudi 11.12

The Office (5.11 Moroccan Christmas) J’aimerais bien pouvoir dire que The Office mérite son statut de meilleure comédie programmée actuellement mais ce genre d’épisodes un peu fouilli et overzetop me fait douter de mon jugement. Alors que l’épisode de la semaine passée était quasiment parfait, Jim, Pam, Michael, Oscar, Dwight, Angela, tous délicieux, celui-ci manquait cruellement non pas de mordant mais de sobriété. Meredith est internée de force par Michael, l’épisode joue la carte de la cruauté et de l’acharnement, on se sent désolé pour cette pauvre Meredith (même si elle nous fera toujours un peu rire « Yes i have an addiction. I do. To porn ». Toby et sa poupée nous fait drôlement de la peine. Jim et Pam jouent le couple-vitrine de Noël (mignons quand même « I knew it, you didn’t know it. It’s Chrismas. OK, she knew it. ») et ne disposent d’aucune histoire. Seul bon point : Phyllis qui se rebiffe contre Angela depuis qu’elle sait son secret, Phyllis est un personnage adorable. Dommage que l’année 2008 pour The Office se finisse sur cet épisode tout juste correct.

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Kath & Kim (1.09 Friends) Kim est une vraie grace, Kath une bonne poire notoire. Le thème de l’amitié, thème du jour, n’a pas donné le piquant ringard à la série comme les thèmes du sacrifice, gay ou autre animalier avaient réussi à le faire. Attendu (l’histoire de Kath et ses amis échangistes) et grotesque (Kim et ses pulsions procédurières). Même la fin, entre Kath et Kim durant leur bain de soleil gossip, toujours supposée hilarante était franchement indigeste ; Pam Anderson joue la guest star mais c’est mal amené, maladroit, même pas has been. Alors les pouffes, il va falloir bosser son niveau de mauvais goût.

30 Rock (3.06 Christmas Special) La mère de Jack mérite un spin-off à son nom, rien que ça. Elle est tellement hilarante qu’elle fait passer Jack pour un individu ringard (alors qu’il est hype ce Jack). Leur duo fonctionne à plein régime, il est inspiré, inventif, amusant, la série doit absolument entretenir cette cruelle mais jouissive relation. Jenna pousse quant à elle la chansonnette et le résultat est toujours aussi affriolant, l’actrice incarne l’actrice-chanteuse de seconde zone avec un naturel quasi-suspect. J’aime.

Etonnamment, cette semaine, il fallait regarder Gossip Girl, Heroes et Dirty Sexy Money. Parfaitement.


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