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Lipstick Jungle - le pilote

Publié le 07 août 2007 par Heather
Lipstick Jungle - le pilote
Diffusée sur : NBC
A partir de : Janvier 2008 (PreAir)
Avec qui ?
Kim Raver (The Nine, 24, New York 911), Brooke Shields (Susan), Lindsay Price (Beverly Hills).
Ca parle de quoi ?
Cette dramédie adaptée du roman du même nom écrit par Candace Bushnell (Sex & the City) met en scène trois amies new-yorkaises toute puissantes. En effet, Nico est la rédactrice en chef de l'un des plus grands magazines de mode et rêve d'en devenir la directrice générale. Wendy est une productrice de cinéma qui fait tout pour gérer sa carrière et sa famille dans le même temps. Enfin, Victory est une créatrice de mode célibataire qui vit sa vie au jour le jour sans se poser de questions et en espérant trouver au passage l'homme de sa vie. Ces trois femmes charmantes et pleine d'humour affrontent le quotidien, rempli de hauts et de bas, avec force et vivacité dans la ville de New York. (source : www.serieslive.com)
Lipstick Jungle - le pilote
Et alors ?
Je partais probablement avec un a priori plutôt négatif. Les soubressauts au sein de la production, fin juillet, avaient soulevé quelques inquiétudes. De plus, le pitch n'avait pas éveillé en moi un intérêt particulier. Mais si Lipstick Jungle correspond à un genre de série qui n'est pas forcément celui que j'apprécie instinctivement, les problèmes de ce pilote sont, à mon avis, bien plus profonds qu'un simple manque d'attrait. Globalement décourageant à suivre devant cette galerie interminable de clichés, il m'a plus donné envie de fuir que de revenir en janvier prochain, ou même d'envisager de voir la suite des aventures de nos trois héroïnes.
Certes, les actrices avaient manifestement, pour ce pilote, à leur disposition une entière collection de tenues affrivolantes -sans doute utilisée entièrement au cours de ces trois quarts d'heure- qui permettent un véritable défilé de mode, plus ou moins assumé. En bonus, chacune a droit à sa scène particulière qui lui offre l'occasion de se promener en sous-vêtement sous l'oeil de la caméra, histoire que le téléspectateur puisse vérifier qu'il n'y a effectivement rien à redire sur leur plastique -pour le jeu d'acteur, c'est une autre histoire. Kim Raver, surtout, a beau nous gratifier régulièrement d'un grand sourire de circonstance, rien n'y fait. C'est joli à l'écran, très platonique et définitivement sexy. Seulement, on cherche désespérément une trame de fond solide derrière ces apparences clinquantes.
Malheureusement, les différentes storylines développées pour chacune des femmes de notre trio apparaissent singulièrement dépassées. Les thèmes abordés, tels que la conciliation entre réussite professionnelle et vie familiale (voire mariage) ou le concept de "femmes au pouvoir", ont tous été ressassés tellement de fois auparavant, dans tous les formats existants de fictions que l'on peine à déceler la moindre touche d'originalité. On recherche vainement une quelconque valeur ajoutée qui nous donnerait une raison de regarder cette série, nous convaincrait qu'elle n'est pas seulement "encore une surfant sur ce genre" mais qu'elle a quelque chose à apporter à l'ensemble. Pour moi, ça m'a juste semblé terriblement vide et interminable.
D'autant que certaines dynamiques frisent vraiment le ridicule. Par exemple, celle où la créatrice de mode joue les femmes outrées au saut du lit, lorsque son milliardaire de petit ami décide de réciter les préjugés machistes sur la supposée émotivité féminine empêchant leur réussite financière en affaires. Partie ensuite pour le Japon, la même business woman répond au téléphone, quelques heures plus tard, à ce même petit ami. Cette fois-ci, elle est en pleurs, sortant tout juste d'une réunion professionnelle qui ne s'est pas bien déroulées... Démoiselle en détresse cherche prince charmant pour la secourir. Captant le message subliminal, le milliardaire lui envoie son jet privé pour venir la chercher à Tokyo. Pendant ce temps, le téléspectateur désespère.
J'ai eu l'impression qu'il manquait une âme à cette série, un liant qui vous indiquerait que ce n'est pas seulement une succession de scènes d'exposition. L'apparence est jolie, il n'y a rien à redire sur la réalisation ou sur les images typiquement new-yorkaise. Mais il manque l'ingrédient principal : le fond ne se départit jamais d'une neutralité convenue.
Bilan : Téléspectatrice oscillant entre exaspération et ennui profond à la fin de ce pilote, j'avoue n'y avoir vu qu'un vain défilé de mode, purement platonique, en manque cruel d'un scénario tenant la route et qui ne serait pas une énième redite de storylines tellement usées qu'elles n'éveillent plus le moindre intérêt.
A noter cependant que le changement de showrunner, opéré fin juillet, peut éventuellement laisser espérer une évolution positive du show qui sera diffusé sur NBC à la midseason. Mais à mon avis, si vous aimez ce genre, faites-vous plaisir : replongez-vous ou offrez-vous l'intégrale de Sex & The City. Vous gagnerez au change et ce sera du temps bien employé.
Pour visionner différentes preview, rendez-vous sur le site officiel : NBC - Fall Preview - Lipstick Jungle.

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