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Nicolas Sarkozy : la «pagaille», c’est lui et sa plus qu’inquiétante conception de la démocratie…

Publié le 20 décembre 2008 par Kamizole

sarkozy-tete-a-claques-19-dec-2008.1229729940.jpgUne vraie «tête à claques» ! C’est vous dire si ma main me démange… Nul hasard dans le choix de la photo : on ne saurait avoir l’air plus méprisant et l’œil mauvais, la bouche plus mesquinement pincée, l’air plus vindicatif : «viens là si t’es un homme» ! Dieu ! qu’il est moche… et sa laideur lui vient tout droit de l’intérieur (sans majuscule)… Un vrai bloc de haine rancie et trop longtemps recuite…

Tant d’agressivité, cela a dû se jouer «avant trois ans» ! Il faudrait qu’un psychanalyste inaugure l’analyse sur photo. Beaucoup de pain sur la planche…

C’est la photo de Libé qui illustrant l’article Sarkozy dénonce «la pagaille» provoquée par la gauche à l’Assemblée sur le coup de gueule qu’il a poussé le 19 décembre 2008 lors d’un déplacement dans les Vosges (il a dû apprécier la «ligne bleue»… aux couleurs de l’UMP !) contre l’opposition qu’il juge bien évidemment responsable – par l’obstruction parlementaire systéma-tique - de la débandade (dans les deux acceptions du terme !) des députés de son propre parti… qui lui ont fait l’affront de laisser en rade la loi sur le travail dominical à laquelle au demeurant bon nombre de parlementaires de l’UMP sont opposés… L’affront de l’UMP à Sarkozy.

A mon avis, ce ne sera pas le dernier ! Il semble bien que les «braves petits soldats» de l’UMP commencent à en avoir plus que ras-la casquette de se voir imposer au pas de charge des réformes et autres lois dont ils mesurent bien dans leur circonscription l’hostilité d’une bonne part de la population, y compris parmi leurs électeurs.

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Personne n’a semblé apporter suffisamment d’attention à un fait récent : la loi sur l’audiovisuel public – suppression de la publicité et nomination des dirigeants directement par Nicolas Sarkozy en Conseil des ministres au lieu du CSA - qui vient d’être adoptée par les députés ne l’a été que par 50 voix d’avance !… S’il ne s’agit pas d’un camouflet ou d’un signal envoyé à Sarko… Qu’est-ce ?

La fronde des parlementaires de l’UMP pourrait bien se traduire un jour par le rejet pur et simple – sans que menaces ni promesses ne fassent plus que «ni force ni que rage» - d’une réforme à laquelle Nicolas serait particulièrement attaché. D’ailleurs, tout ce qu’il a décidé, souvent de la manière la plus inconsidérée, prend dès lors force de loi : malheur à qui s’y oppose !

En regimbant contre les projets de loi qu’ils désapprouvent et en utilisant toutes les ficelles de l’obstruction parlementaire, les députés de l’opposition sortent bien évidemment de leur rôle…

Souvenez-vous de l’argument de la majorité, entendu même longtemps après le 6 mai 2007 sur les fameux 53 % de l’élection présidentielle qui justifieraient toutes les décisions prises par Nicolas Sarkozy et le gouvernement. Grosso modo : vous n’avez qu’à la fermer en attendant 2012 ! Même pas dans leur rêve… d’autant que le Français est plutôt frondeur par essence, nature ou habitude.

Le rôle de l’opposition parlementaire selon Sarko va tout à fait dans le même sens : être présents (ou non, peu importe au demeurant) et la boucler, ne pas s’opposer au TGV des réformes voulues par le Très Grand Homme (selon La Pire racaille) et surtout n’apporter aucune perturbation dans l’agenda voulu par Monsieur «Je veux que»

Un véritable obsessionnel : tout doit se dérouler conformément à ce qu’il veut – comme un enfant, la névrose en plus ! – et dans les modalités qu’il a décidées. Sinon, il fait une super «grosse colère» : à cet âge-là, on ne contrôle pas ses nerfs.

«Empêcher des réformes pour le seul plaisir d’empêcher des réformes, inquiéter des jeunes pour le seul plaisir d’inquiéter des jeunes, c’est pas la démocratie ça, c’est la pagaille».

Je serais, une fois de plus ! bien tentée de lui retourner l’apostrophe distinguée qu’il lança en mars dernier au Salon de l’agriculture à un pauvre quidam qui refusait de lui serrer la main : «pauv’c…»…

Parce que bien évidemment l’ex-RPR ne s’est jamais opposé, des quatre fers à aucune réforme voulue par la gauche ! Ils sont trop bien fair play pour cela, de vrais gentlemen UM/Passibles…. On a parlé «d’injures»… n’ayant pas suivi le film des petits événement ponctuels, je ne saurais apprécier si le terme s’applique réellement aux faits. Les ténors de l’UMP ayant souvent tendance à utiliser des grands mots pour des petites choses. Encore heureux : il ne semble pas qu’il y ait eu de horions !

Toutefois, grâce à un lien avec un autre article de Libé Les débats sur le travail dominical ne reprendront qu’en janvier j’apprends que Maxime Gremetz ne fut pas loin d’en venir aux mains avec un de ses collègues de l’UMP… J’avais bien lu quelque part qu’il avait provoqué un incident mais sans en savoir plus…

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Cela ne me surprend guère de ce grossier et vulgaire personnage dinausoresque qui semble tout droit échappé de l’enfer stalinien. Des méthodes de nervi sans plus de réflexion. Il est coutumier de ce genre d’algarades et avait défrayé la chronique il y a quelques années en tentant de forcer un barrage au volant de sa voiture pour s’inviter à quelque raout officiel où il n’aurait pas été convié. Si ma mémoire ne me trahit pas cela se passa dans la Somme où il est élu. Je ne saurais avoir d’estime d’aucune sorte pour ce genre d’hommes et de manières.

Quant à l’argument avancé par Sarkozy dans sa diatribe contre l’opposition et les socialistes «d’inquiéter» les jeunes, c’est dans la même lignée que l’absurde accusation de Xavier Darcos aujourd’hui (il est à court de munitions, ce sont ses dernières salves) qui accuse le Parti socialiste de manipuler les lycéens !

Discours si souventes fois entendu… Parce que bien entendu les lycéens (comme les étudiants) ne sont pas assez intelligents pour se rendre compte que la réforme voulue par Darcos est d’autant plus inepte qu’elle doit se faire avec des effectifs d’enseignants toujours plus réduits.

«Que l’opposition, si elle a des idées, n’hésite pas à les donner pour résoudre les problèmes de la France, je serais très heureux de les écouter et de les entendre»

Quelle prétentieuse et mensongère suffisance ! Si les idées de Nicolas Sarkozy visaient à résoudre les problèmes de la France, nous le saurions. Bien au contraire, elles ne font que la détruire, aggraver tous les problèmes, tant ceux de la France que d’une grande majorité des Français.

Nicolas Sarkozy ne travaille pas pour la France mais pour les seuls intérêts de l’oligarchie financière, représentée essentiellement par tous ses «amis» multimilliardaires. A cet égard, j’espère qu’ils auront laissé quelques plumes dans la débâcle dont ils sont, avec les financiers, les «meilleurs artisans de France».

Un article de «20 minutes» rappelle opportunément qu’en 2007 Nicolas Sarkozy soutenait les «subprimes à la française». Ses amis banquiers avaient besoin de flouze pour plumer davantage les gogos et le faire fructifier dans les paradis fiscaux. C’était d’ailleurs également un des leitmotiv du très asinien Thierry Breton quand il était à Bercy : le crédit hypothécaire rechargeable (”credit-revolving”comme un revolver sur la tempe !).

Les députés – de droite comme de gauche – n’en peuvent mais de cette course folle et du rythme que prétendent leur imposer Nicolas Sarkozy et le gouvernement. Il y a déjà pas mal d’années, le calendrier des sessions parlementaires a précisément été modifié – allongement substantiel de la première session – précisément pour en finir avec la pagaille et la précipitation, les séances de nuit à répétition, etc… bref, une tentative de rationalisation du travail parlementaire.

Or, l’on constate que les séances de nuit sont toujours aussi nombreuses, avec leur lot de grands et petits inconvénients, notamment un nombre insuffisant de présents quand quelque «motion de procédure» ou autres moyens de l’arsenal très large du parfait député obstructeur (sans oublier l’adoption ou le rejet d’une loi ou d’un amendement) implique la présence physique des parlementaires…

Tant de hâte et de précipitation ne se justifient en rien non plus que ces «dates-butoir» fixées arbitrairement pour la clôture des débats et l’adoption d’un texte… Aucune urgence si ce n’est que Nicolas Sarkozy veut passer en force, avec le moins de débats et d’opposition possible, pour imposer des réformes au nom d’une prétendue «rupture»

Mais qu’il se méfie : celle-ci est peut-être en train de se consommer entre lui et les parlementaires de sa propre majorité : «tant va la cruche à l’eau, elle se casse» !…

Sans doute serait-il plus inspiré de méditer La Fontaine : «Patience et longueur de temps font plus que ni force ni que rage» (Le lion et le rat)…

Encore faudrait-il qu’il soit dans sa nature de méditer ! Petit taureau furieux fonce sans réfléchir, ensuite de quoi il est tout étonné et abasourdi de se trouver les cornes fichées dans la palissade de l’arène.

Non plus qu’il puisse être adepte ni de patience ni de longueur de temps… Autres effets du Syndrome de Sarkozy que l’agitation permanente et la volonté enfantine qu’à peine une chose ait mûrie dans l’esprit elle se doive réaliser «immédiatement», au deux sens du terme : dans l’instant et sans l’intermédiaire de quiconque car bien évidemment cela a pour conséquence fâcheuse de ralentir l’exécution des volontés…


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