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Le lunellois (4)

Publié le 21 décembre 2008 par Elisabeth Leroy

orangerie.jpgorangerie 2.jpgchateau marsillargues.jpgchateau marsillargues 2.jpgUn des plus sanglants épisodes des guerres de religion eut pour théatre Saint Sériès et Saturargues, 18 ans après la révocation de l'Edit de Nantes, le 20 septembre 1703. Ce jour là, vers 10 heures du soir, les Camisards qui avaient pour complice le meunier de Saint Christol passent la Roque d'Aubais, massacrent onze personnes dans le premier de ces villages et soixante dans le second. Les maisons, le château et l'église sont brûlés. Les survivants se réfugient à Lunel qui, du coup, va se doter d'un nouveau rempart. Saturargues sera déserté pendant plusieurs années.

Entre temps, les "Villettes" ont été vendues mais leur vente a été cassée. Cependant, Lansargues a été rachetée par ses habitants, et ce au profit du roi. Lunel a vu aussi la construction de sa caserne, la réfection de son église et vécu d'autres péripéties.

Que voir en Lunellois ?

Tout d'abord : en ville, dans le centre avec les Caladons, les rues étroites, l'Hôtel de Bernis (vestiges de l'école juive) et quelques belles demeures retient l'attention. L'église abrite un orgue de Cavaillé Coll et la bibliothèque possède des joyaux. Sur le plateau, les après-midi de pétanque et les marchés du jeudi et du dimanche sont riches de couleurs, d'accent et de bonnes affaires. Et juste à côté sont les fraîches allées du parc conçues selon Le Nôtre. Quant aux Arènes, dès que vient la belle saison...

La garrigue lunelloise est un merveilleux lieu de promenade et de découverte : sur les bords du Vidourle, de Saint Jean de Nosé à La Jassette proche du Pont d'Ambrussum, ou du côté de Saturargues, de la Coste ou du Grès Saint Paul.

Le Mas des Caves est reconnaissable de loin avec sa curieuse construction tout en haut du coteau. Ce fut la demeure de l'Abbé Bousquet qui, vers 1750, produisait le meilleur des muscats. Plus loin c'est le hameau disparu que l'on nommait Montels et dont une seule croix marque l'emplacement. Juste au-dessus, La Tour de Farges à d'autres histoires à conter. Savez-vous qu'elle a connu Courbet, Michelet, Karl Marx, au temps de François Sabatier d'Espeyran et de la cantatrice Caroline Unghet, son épouse ?

Descendez au village : sa mairie n'est ni plus ni moins qu'un château dont l'orangerie" est une merveille. J. J. Durand, maire conventionnel de Montpellier et guillotiné en 1794 en fut propriétaire.

Lansargues possède une église classée et, comme les autres communes jouxtant l'Etang de l'Or, des marais où paissent plusieurs manades de taureaux.

Poussez jusqu'à La Grande Motte, car elle est bel et bien en Lunellois. Les planches à voile, le golf, le port et le béton des clairs immeubles ne doivent surtout pas nous faire oublier les pins ; ces pins qui jadis recouvraient tout le littoral et que l'on a replanté aux pieds des pyramides.

Et puis finissons la balade à Marsillargues, mais en passant par la "Route des Mas". Elle longe un instant l'ancien lit du Vidourle. C'est là un vrai pays avec des domaines en guise de villages. Marsillargues est au bout, avec sa ceinture de platanes, ses arènes à l'ombre du clocher et son château chargé d'histoire où tant de choses sont admirables. La salle de billard, la fontaine, les plafonds... Savez-vous qu'on y découvre le porc-épic, emblème de Louis XII, la salamandre de François 1er et le croissant de lune de Diane de Poitiers ?


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