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Amélie Poulain + Tim Burton + Brigitte Bardot (version sixties) + une marguerite = "Pushing Daisies" !

Publié le 21 décembre 2008 par Missrimelsatin

Amélie Poulain Burton Brigitte Bardot (version sixties) marguerite

Hier, il faisait beau.

"Et alors", que vous allez me dire, "qu'est-ce que ça peut bien nous faire?"

"Ben, c'est qu'en général", que je vous répondrai, "quand il fait beau, on sort, on profite du soleil, on va prendre l'air, on va se faire un bonhomme de neige dans les stations de ski qui sont à 30 minutes (même pas) de la maison", tout ça tout ça...

Mais vous commencez à me connaître, hein.

Je suis comme Julien Doré, jamais là où on m'attend. Imprévisible, inattendue.

Chiante, oui.

Contrariante, peut-être.

Bref, donc hier, il faisait beau.

Mais je suis restée chez moi.

J'ai pas mis un pied dehors, sauf sur la terrasse pour secouer mes tapis.

Rien à faire de spécial, du ménage à finir, des paquets cadeaux à terminer, bref, comme vous pouvez le voir, ma vie est parfois d'un excitant à faire peur.

Bouh! (t'as peur).

Donc pour passer le temps et me faire une ambiance sonore, j'ai allumé la télé. Qui était réglée sur Canal, la chaîne que mon amoureux avait choisi de regarder la veille.

(En même temps, Canal on y a droit souvent, eu égard au nombre de matches de foot diffusés sur ladite chaîne. Oui, je vous l'avais dit, elle est excitante à faire peur parfois, ma vie).

Bref.

Donc disais-je, époussetant nonchalament ma bibliothèque d'une main distraite, en réfléchissant à ce que j'allais bien pouvoir faire à manger le soir (lasagnes ou soupe de légumes?), mon oreille de femme d'intérieur parfaite fut attirée par une musique légère, comme un générique des années 60, le grain en moins et la touche enjouée des films de Tim Burton en plus...

Sur l'écran, des images colorées, des acteurs aux coupes de cheveux crêpées à la Bardot, des décors de rêve comme sortis tout droit du film "Edward aux mains d'argent", un narrateur a la voix de Bruce Willis et aux intonations tragi-comiques, des vêtements tellement vintages qu'on aurait envie de ressortir illico les compensées et la blouse acidulée de l'été, juste pour ressembler à l'héroïne qui illumine l'écran de ses joues rosées à la poupée russe...

Amélie Poulain Burton Brigitte Bardot (version sixties) marguerite

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C'est le très annoncé "Pushing Daisies" qui commence. "Pushing Daisies", diffusé depuis un mois sur la chaîne française, et sorti en novembre 2007 aux Etats-Unis.
Perso, toutes ces séries américaines, moi, ça ne m'intéresse pas. Jamais. Rien à cirer.
Jusqu'à ce que je regarde un épisode.
Et bang, le piège. C'est ce qui m'a conduite à regarder en deux semaines les trois prmières saisons complètes de "Lost". Quand je commence, je n'arrête plus.
Et là, bang donc.
Narration et ambiance qui évoquent le cultissime Amélie Poulain, décors et personnages à la Tim Burton, "Pushing Daisies", c'est kitch, c'est gai, c'est romantique, ça sent bon la tarte aux fruits rouges et le miel.

Amélie Poulain Burton Brigitte Bardot (version sixties) marguerite

Littéralement, "Pushing Daisies" signifie "les marguerites qui poussent". Si on essayait de traduire le titre à la française, on pourrait lui associer l'expression "manger les pissenlits par la racine". Le ton est donné: dans la série il est question de la vie et de la mort.
Le story board est simple:
Depuis l'enfance, Ned sait qu'il a un don un peu spécial. Il peut  ramener les gens à la vie d’un simple toucher. Mais s'il les retouche une seconde fois, ils meurent définitivement. Toutefois, s'il les laisse en vie plus d'une minute, c'est la vie d'une autre personne, qui se trouve àproximité, qui en est le prix.
Adulte, il est devenu un fantastique pâtissier et il utilise son pouvoir non seulement pour toucher des fruits morts et en faire de délicieuses tartes, mais aussi pour aider son ami Emerson, un détective privé, dans ses enquêtes.
Ramener à la vie des victimes peut en effet être utile. Il n’y a pas mieux pour vous donner le nom du meurtrier et toucher la récompense!
Mais tout se complique le jour où Ned ressuscite son amour d'enfance, Chuck, et qu'il décide de garder cette dernière vivante. Chuck devient la troisième partenaire de la petite affaire d’enquêtes de Ned et d’Emerson.
Amélie Poulain Burton Brigitte Bardot (version sixties) marguerite

Elle encourage Ned à utiliser son don pour de bonnes causes, et pas uniquement pour le profit. La vie serait parfaite pour Ned et Chuck, si ce n’était un petit détail : s'il venait à toucher Chuck une nouvelle fois, elle partirait définitivement...
Et moi, je suis tombée sous le charme...
On se croirait, pour l'ambiance, dans un vieil épisode de "Batman" version sixties, le côté ringard en moins. Tout est coloré et revêtu d'un voile de poésie, ça me rappelle un peu Octobre rose et ses photos divinement kitches.
Quant aux looks des acteurs, c'est juste un bonheur tout en fleurs. Une pallette de couleurs qui explose à l'écran au milieu d'un décor rond et doux. Seul le personnage principal, Ned, est habillé en gris et noir, pour qu'on recentre l'attention sur lui.
Amélie Poulain Burton Brigitte Bardot (version sixties) marguerite

Le lieu dans lequel évoluent les personnages, une pâtisserie qui répond au charmant nom de "Pie Hole", m'a, quant à lui, rappelé de bien nombreux souvenirs, pas si lointains... L'époque à laquelle je tenais encore mon salon de thé à Grenoble, offrant à mes clients le seul vrai chocolat chaud fait maison de la ville accompagné de petits gâteaux et d'une touche de crème fouettée vanillée...
Amélie Poulain Burton Brigitte Bardot (version sixties) marguerite

Cette note sucrée fait définitivement de "Pushing Daisies" une gourmandise à savourer, davantage pour son ambiance Burtonesque que pour son scénario pseudo-policier limité... Mais rien que pour la voix très Betty Boopienne de la cultissime Olive, elle vaut le détour!
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