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Chemins de fer: grève interdite en Allemagne

Publié le 08 août 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

Conflit social, Justice et Services publics...La grève des conducteurs de train allemands qui devait commencer jeudi et qui menaçait d'être la plus importante du secteur depuis quinze ans, a été interdite par le tribunal du travail de Nuremberg, a annoncé, aujourd'hui, la Deutsche Bahn. Le tribunal a fondé sa décision sur le fait que cette grève ferait payer un très lourd tribu à l'économie allemande, en cette période de pointe pour les voyages. L'interdiction concerne tous les trains de fret ainsi que ceux assurant les liaisons sur les grandes lignes pour les voyageurs, et court jusqu'au 30 septembre.

Cette grève devait être menée par le syndicat des conducteurs de trains GDL (trente-quatre mille adhérents), qui réclame une augmentation des salaires de 31 %, alors que la Deutsche Bahn a conclu début juillet un accord avec les deux autres syndicats de transports, Transnet et GDBA, sur une augmentation de 4,5 % sur dix-neuf mois, assortie d'une prime de 600 euros, accord déjà signé par environ cent trente-quatre mille employés.

Cette secousse sociale intervient alors que la grande coalition est divisée sur les modalité de la privatisation partielle des Chemins de fer allemands.En effet,  après la poste, les télécommunications et l'énergie, l'Allemagne s'apprête à ouvrir un autre secteur stratégique aux capitaux privés, les chemins de fer, à l'horizon du second semestre 2008.L'Etat restera majoritaire avec 51 % des chemins de fer allemands, qui valent quelque 20 milliards d'euros. Le réseau ferré doit rester propriété de l'Etat. "Aucun investisseur n'aura accès à un seul mètre de rail", a assuré le ministre, garantissant que le gouvernement continuerait dans les quinze prochaines années à investir jusqu'à 2,5 milliards d'euros par an dans l'entretien du réseau.

Les parlementaires doivent commencer à examiner le texte mis au point en juillet à l'automne. D'ores et déjà, plusieurs Etats régionaux expriment leurs craintes de voir des liaisons ferroviaires locales sacrifiées au bénéfice de grandes lignes plus rentables. Au sein de la grande coalition, le projet divise également les conservateurs, hostiles à une aide publique au réseau ferré trop généreuse, et les sociaux-démocrates, parfois opposés à l'idée même d'une ouverture du capital.

Le patron de la Deutsche Bahn, Hartmut Mehdorn - depuis 1999 à la tête de la lucrative entreprise qui emploie 230 000 personnes - aura la tâche de mener à bien l'ouverture du capital. Son mandat, qui devait expirer en mai 2008, a été prolongé jusqu'à 2011 pour ce faire. M. Mehdorn, qui était partisan d'une ouverture du capital dès le premier semestre 2008, peut déjà se targuer d'avoir fait exploser les bénéfices du groupe, à 1,7 milliard d'euros en 2006, grâce notamment à de juteux investissements dans le fret à l'étranger.

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