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Le Voyage dans le passé

Publié le 27 décembre 2008 par Va33

27 décembre 2008

Le Voyage dans le passé

Le Voyage dans le passéDe l'amour...

Le Voyage dans le passé
Le Voyage dans le passé
Le Voyage dans le passé

Un homme, une femme, neuf ans après... Non, ce n'est pas une variante du célèbre film de Claude Lelouch, mais le «pitch» d'un météore qui s'est invité dans cette rentrée littéraire riche en surprises: Le Voyage dans le passé , texte inédit en français de Stefan Zweig (1881-1942), une grosse nouvelle de 100 pages, publiée une première fois en 1929 dans une revue de Vienne, intégrée à un recueil collectif. La version achevée sera retrouvée bien plus tard à Londres, sous forme de tapuscrit annoté par l'auteur, puis éditée dans son intégralité en 1976 en Allemagne.

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C'est donc l'histoire d'un homme et d'une femme: Louis, 23 ans, pauvre et ambitieux, entre au service d'un riche industriel de Francfort et fait la connaissance de son épouse, jamais nommée. Coup de foudre. Mais Cupidon n'a qu'à bien se tenir dans un tel contexte. Il faudra que Louis se voie proposer par son patron une mission au Mexique pour que l'idylle se concrétise, jusqu'à un certain point... Promesse de ne pas en rester là, de se revoir vite. Or la guerre de 1914-1918 empêche Louis de regagner l'Europe, et les retrouvailles ne surviendront que neuf ans plus tard.

La passion saura-t-elle résister au temps qui passe? Le souvenir suffira-t-il à rallumer la flamme? On retrouve là les thèmes chers à Zweig: l'embrasement des sentiments, puis leur délitement et l'impossibilité de rattraper le temps perdu - sans oublier le traumatisme de la guerre et, déjà, la prescience des ravages du nazisme. On savoure aussi son écriture ardente - ah! les métaphores du type «la sphère étincelante de la satisfaction», «la voile fièrement déployée de la joie», «le rempart artificiellement dressé des faux-semblants»; ah! le charme désuet de: «Leurs deux corps tremblants s'enflammèrent et, dans un baiser infini, ils étanchèrent les heures et les jours innombrables de soif et de désir innommés.»

Mais ce style "crémeux" dit si bien l'émoi, l'exaltation, puis la distance et l'effacement inéluctables...

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