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Un Auschwitz appelé Gaza

Publié le 30 décembre 2008 par Rim
L’histoire de cette parcelle de moyen orient, Palestine et Israël, n’est qu’une succession de dates.
Avant 1947, la Palestine était un pays où majorité arabe et minorité juive (musulmans et chrétiens) vivaient ensemble, s’affrontaient souvent.
En février 1947, alors que l'idée d'un État-refuge en Terre sainte pour les rescapés de la Shoah s'impose dans l'opinion occidentale, le gouvernement britannique remet aux Nations Unies un mandat qu'il détenait depuis 1920 sur la Palestine.

Le 29 novembre 1947, les Nations-Unies adoptent la "résolution 181" qui prévoit le partage de la Palestine en un État juif et un État arabe. Le lendemain de ce vote, une guerre civile éclate en Palestine, entre les communautés juives et arabes musulmanes.
Le 15 mai, au lendemain du départ des Britanniques, les États arabes voisins, opposés au partage, interviennent. Une guerre perdue. En gagnant la guerre israélo-arabe de 1948, Israël conquiert 26 % de territoires supplémentaires par rapport au plan de partage, soit 81 % de la Palestine de 1947. S’en suit une immigration en masse de Juifs vers Israël, en provenance des pays arabes et d'Europe.
En 1967 une nouvelle guerre éclate: la guerre des six jours. La surface supplémentaire prise par Israël joue ainsi le rôle de zone tampon sécuritaire en cas de nouvelle attaque arabe. Les territoires palestiniens sont grignotés, des lambeaux arrachés aux uns, greffés sur l’existence des autres.

On ne parle que du droit d’Israël au droit de se protéger du milieu hostile qui l’entoure (ou dans lequel cet état a été greffé). On ne voit que ce qu’on a envie de voir du problème. On greffe un organe et on est obligé d’administrer des traitements antirejet, des traitement appelés humiliation, torture, famine, peur, destruction, mort. Ce n’est pas étonnant que celui à qui on arrache ses terres se soulève un jour.

La bande de Gaza est un îlot Palestinien où vivent environ 1.4 millions de Palestinien. La bande de Gaza possède 11 km de frontière environ avec l'Égypte, 51 km de frontière avec Israël et 40 km de côtes le long de la Méditerranée .La densité de la population est importante avec environ 3 800 hab/km² (France : 112 hab/km², Royaume Uni : 247 hab/km², Italie : 195 hab/km²).

On est entassé comme des lapins ou des poules dans une cage. On est à tout moment à la merci d’un blocus qui se prolonge, qui s’éternise, qui prive de nourriture, de carburant, de médicaments. Les sorties sont surveillées. Les check point sont partout. La liberté est truffée d’une surveillance armée. On attend des heures son tour pour acheter du pain, et à l’arrivée il n’y a plus de pain parce que les moulins sont vides.

Israël a le droit de défendre et de protéger sa terre promise. Promise ! Par qui ? Depuis quand ? Moïse. Une histoire d’esclavage, de lutte, de liberté, d’exode, de promesse. On nous l’a appris, on l’apprend encore à nos enfants et nos enfants l’apprendront plus tard à leurs enfants. Mais l’histoire est le fruit de l’homme, jusqu’à preuve scientifique ou historique. Entre temps on tue, on extermine, on se défend pour survivre.

La déclaration des droits de l’homme vit le jour le 10 décembre 1948. Une grande blague de l’histoire. On parle de droit à la vie, à la liberté, à la sûreté, à circuler librement… On se rachète une bonne conscience devant un crime de colonisation (entre autres). On "se débarrasse" des juifs en les refoulant dans le pays de leurs rêves. Après on colmate les plaies qui saignent au lieu de les traiter, on drogue les esprits par des mots pompeux. Chaque citoyen est tenu à être l’Humain Humanitaire modèle. On crée des crises de consciences pour faires oublier les dérapages.

« Légitime défense ». « Œil pour œil, dent pour dent ». 350 morts en 48H, 10 morts par roquettes en 10 ans. On n’a pas besoin d’un Bac + 8 en math pour comprendre le sens (tordu) de la légitime défense. Chaque mort est douloureuse, chaque mort est unique. Mais doit-on tout détruite la maison et ses habitants pour tuer le rat ?

Les pays arabes ne demandent pas à l’état d’Israël de ne cesser d’exister. Les tentatives de paix n’avaient qu’une seule demande : un retrait des territoires occupés après 1967.

L’Europe se lève et hurle parce que le quota de la pêche du thon a dépassé les limites autorisées. Les baleines sont protégées. Le corail est menacé. On ne doit pas torturer un animal. Il n’y a que des espèces menacées et protégées, sauf l’espèce humaine.

On a préparé à l’avance les cadeaux de Noël pour nos enfants, les repas somptueux pour des moments intimes avec la famille et les amis. Un sapin joliment illuminé sous un toit, un cocon de chaleur et d’amour. A Gaza on a fêté la naissance de l’espoir devant des tables vides car même le pain manquait aux fourneaux. On a illuminé le ciel de bombardement. On a offert aux enfants la peur, la douleur tranchante aux oreilles quand un missile tombe, la mort qui défriche toute vie avec sa grande faux aveugle.

« Que l’année 2009 vous apporte une miche de pain et l'espoir de voir renaître le soleil». Là-bas, le calendrier affiche des secondes. Les horloges se sont arrêtées depuis très longtemps, depuis que c’est la mort qui dicte le temps.


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