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Chiropratique

Publié le 30 décembre 2008 par Marieclaude

Le terme chiro vient du grec kheir qui signifie « main ». Le traitement chiropratique consiste à pratiquer des manipulations aux régions cervicale, dorsale et lombaire et sur d'autres parties du corps afin d'ajuster les vertèbres, dégager les blocages et rétablir l'équilibre physiologique. La chiropratique (aussi nommée chiropraxie et chiropractie) est surtout utilisée pour remédier à des déficiences et des blocages liés au système neuromusculosquelettique (os, muscles, système nerveux). Elle contribue également à corriger les troubles biomécaniques qui affectent la posture, la mobilité, la circulation sanguine et le tonus musculaire, et à réduire les douleurs causées par une inflammation résultant d'un mouvement répété.

Chez le chiro

La visite initiale ressemble à une consultation médicale. Le chiropraticien prend tout d'abord note de l'état de santé de la personne, de ses antécédents médicaux et des problèmes qui la préoccupent. Il procède ensuite à un examen physique général et à un examen détaillé de la colonne vertébrale et des endroits douloureux. Il arrive qu'il recommande des tests supplémentaires (radiographie, analyse sanguine, échographie, etc.) pour confirmer son diagnostic et vérifier l'état de santé des vertèbres et des articulations. Il établit ensuite un plan d'intervention.

Le chiropraticien ne prescrit ni médication ni chirurgie. Il compte principalement sur des manipulations pour « ajuster » la colonne vertébrale. La correction des mauvais alignements, que les chiropraticiens appellent subluxations, dégagerait les nerfs et la moelle épinière, permettant ainsi de redonner au corps sa capacité d'autoguérison naturelle.

Les traitements proprement dits, sur la colonne vertébrale, le bassin et les autres articulations, durent généralement de 10 à 20 minutes. S'il y a inflammation ou spasme musculaire, le chiropraticien peut avoir recours à d'autres techniques (ultrasons, électrothérapie, massages, tractions, exercices d'étirement, etc.) pour optimiser les effets des manipulations vertébrales. Il peut aussi donner des conseils sur les habitudes de vie (nutrition, exercice physique, suppléments vitaminiques, etc.).

Certaines personnes croient que le craquement entendu durant le traitement constitue un danger ou signale la venue d'une douleur insupportable. Rassurez-vous, le « cric-crac » n'est que le résultat d'un phénomène de succion qui se produit naturellement lorsqu'on manipule les articulations (un peu comme quand on se fait « craquer les jointures »).

Une origine étonnante

En 1895, l'Américain Daniel David Palmer, qui était alors guérisseur depuis neuf ans, aurait rendu l'ouïe à un homme sourd en replaçant une de ses vertèbres. Selon la théorie élaborée par Palmer, de très nombreux problèmes de santé sont causés par les subluxations de la colonne vertébrale qui entravent les influx nerveux et empêchent l'énergie vitale de bien circuler. C'est sur ces bases et après avoir raffiné sa technique qu'il a fondé la toute première école de chiropratique.

La reconnaissance professionnelle

La chiropratique est réglementée au Québec depuis 1973, et dans l'ensemble du Canada depuis 1993. Pour obtenir le droit d'exercer, le chiropraticien doit d'abord réussir le programme de doctorat, puis subir des examens pratiques et théoriques auprès des organismes d'accréditation au fédéral et au provincial. Au Québec, le Conseil des examens chiropratiques canadiens et l'Ordre des chiropraticiens du Québec exercent cette fonction.

En France, les chiropraticiens ont obtenu leur reconnaissance professionnelle en octobre 2001. C'est le Council on Chiropractic Education et l'European Chiropractic Council on Education qui sont responsables de l'accréditation en Europe. Notons que la Fédération mondiale de chiropratique veille à uniformiser les normes de formation, de pratique et de recherche à l'échelle mondiale.

La chiropratique controversée

Pendant des décennies, les écoles médicales officielles ont répandu l'idée que la chiropratique était nuisible ou, au mieux, sans intérêt. Ce n'est qu'en 1987 que la Cour suprême américaine a qualifié d'illégal le boycottage de l'American Medical Association contre les chiropraticiens. Actuellement, dans le monde occidental, la chiropratique est la troisième profession médicale en importance, après la médecine et la dentisterie; et c'est l'approche alternative la plus utilisée.

Malgré sa reconnaissance, à la suite d'études exhaustives par les gouvernements canadien et américain, elle continue de susciter la controverse. Certains médecins prétendent que la chiropratique ne se fonde pas sur des bases scientifiques solides, qu'il n'y a aucune donnée scientifique qui peut expliquer comment une manipulation vertébrale pourrait avoir un effet sur des organes internes, que personne n'est arrivé à démontrer sur une radiographie l'existence des subluxations et que, selon plusieurs études, les chiropraticiens ne soignent pas plus efficacement le mal de dos que les médecins généralistes ou les orthopédistes.

Enfin, le réputé Dr Edzard Ernst, titulaire de la Chaire de médecine complémentaire à Exeter en Angleterre, considère que la valeur globale de la chiropratique n'est pas positive parce qu'il n'y a pas de résultats probants suffisamment convaincants et que les données scientifiques indiquent que la manipulation cervicale peut comporter un risque considérable (voir notre nouvelle Chiropratique : des effets indésirables fréquents?).

Bonne journée,

Marie-Claude

ref: Passeport.sante


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