CD // Bande Originale du film Twilight

Et une nouvelle catégorie pour l'occasion, pour laquelle j'ai une précision importante: même si à côté du cinéma j'aime aussi la littérature, la musique, et plein d'autres conneries du même genre, ce blog est un blog de cinéma et de télévision, c'est tout. Pour la catégorie CD, donc, on s'en tiendra exclusivement aux BO de films.
Et on commence avec la BO du film Twilight, que Soeurette a acheté hier au Carouf du coin.
Le premier et surprenant constat au moment de l'écoute, c'est l'ambiance très rock de l'album; je ne me souviens pas avoir entendu des rythmes aussi effrénés durant le film, sauf à quelques reprises assez rares.
Pour ce CD, donc, je m'attendais plutôt à des morceaux classiques signés par un compositeur plus ou moins connu, hé ben j'ai tout faux. Il n'y a en tout qu'une et une seule chanson qui vient directement d'un compositeur de musiques pour le cinéma.
Pour éviter tout jugement de valeur erroné et tout favoritisme primaire, j'ai écouté le CD en aveugle, c'est-à-dire que je l'ai écouté en entier sans connaître la tracklist ni le nom des artistes. Je connaissais rien, quoi, même pas la longueur des morceaux.

1. Muse - Supermassive Black Hole
Du très connu, là. Ce morceau est celui qui passe lors du match de baseball qu'organise la famille Cullen, et auquel Bella assiste. C'est du rock brut très marqué, une entrée en matière assez puissante je dois dire (surtout que, comme dit plus haut, je m'attendais à des envolées de violoncelles et de flûtes traversières.) Et puis j'adore ce son 'Ou' qui se transforme sournoisement en 'A' mais on sait jamais vraiment quand, alors quand on le chante on le fait au feeling.
2. Paramore - Decode
Bon, là quand j'ai entendu la voix de la chanteuse, j'ai cru que c'était Avril Lavigne. Mais faut dire que je suis une quiche en blind test. Ben finalement c'était pas Avril Lavigne, c'était Paramore, et pour tout dire, Paramore est quand même un chouïa plus rock qu'Avril Lavigne. Et vu que je m'attendais à ce que le premier morceau de l'album ne soit qu'un leurre (pour attirer le badaud), ce morceau a été une autre agréable surprise.

3. The Black Ghosts - Full Moon
Là ça tape dans quelque chose de plus soft; un peu plus doux, un peu plus lent, un peu plus harmonieux, mais on est quand même encore loin de Francis Cabrel, hein, faut pas déconner. Ca ralentit un peu le rythme que l'album a entamé avec les 2 premières chansons, et ça m'a fait craindre un essoufflement pour le reste de la tracklist.

4. Linkin Park - Leave Out All the Rest
Bon, ben pour l'essoufflement, on repassera. Parce que ce morceau-là, il commence très doucement, tout délicatement, alors du coup j'ai (beaucoup) levé le son pour mieux entendre.
Bilan: un tympan crevé.
Oui parce que le début, c'est juste l'apéritif; après ça part sur des riffs de guitare qu'on connaît bien chez Linkin Park, des rythmes très marqués et des décibels savamment utilisés. Ceci dit, c'est pas non plus un morceau bourrin. Ca reste dans la même veine rock que les 2 premiers morceaux de l'album.

5. Mutemath - Spotlight (Twilight Mix)
Là, c'est déjà plus doux. Très très rapide, mais plus doux; pas de gros riffs bourrins de guitare saturée au menu. Moins rock que les précédents morceaux, mais pas moins entraînant, pour sûr.


6. Perry Farrell - Go All the Way (Into Twilight)
Ici, c'est pas l'inverse que le morceau 5, mais presque: le rythme est très lent (mais très marqué, moi j'appelle ça un rythme métallique parce que ça a la cadence du bruit qu'on entend lorsque quelqu'un travaille un morceau de fer chauffé), et l'ensemble est assez branché sons électroniques, avec grésillements, distorsion de voix et tout le toutim. On est à la limite du kitsch aiguisé, c'est assez spécial. Disons, de l'électro-pop lourd. (Dans le sens de 'sombre', pas dans celui de 'chiant')

7. Collective Soul - Tremble for My Beloved
On glisse de l'électro au new age, c'est une stratégie plutôt efficace. Enfin, c'est le début du morceau qui est new age, parce qu'après on a droit à quelques envolées de guitare électrique pas piqués des vers. Les couplets sont d'un calme olympien (une voix, une batterie et deux-trois autres nuisances sonores tout au plus) et les refrains gagnent en nervosité. Pop rock assez calme, avec la présence immanquable (ah c'est sûr on peut pas les manquer) des guitares électriques.
8. Paramore - I Caught Myself
Bizarrement, là j'ai pas du tout pensé à Avril Lavigne. Là, on est dans une sorte de pop pétillante, avec comme instrument de prédilection une batterie, accompagnée de petits sons carillonnants qui allègent la mélodie. J'ai pas vraiment trouvé de quel instrument proviennent ces petits sons. Vers la fin du morceau, on a droit à quelques riffs légers de guitare.

9. Blue Foundation - Eyes on Fire
Waouh, là c'est sombre et glacial (comme l'ambiance du film), mais ça reste quand même relativement léger. On n'est pas dans une cave en compagnie d'une secte satanique qui s'apprête à sacrifier un caneton vivant, non plus. L'ensemble de l'album est soft, même dans les moments les plus marqués. Ce morceau-là, il est un peu particulier, parce qu'il est très, mais alors très lent (mais sombre quand même), et on s'attend à ce qu'un gros son s'abatte sur nos tympans à tout instant. Un peu comme si on était, disons, dans un endroit un peu effrayant et très silencieux, avec l'humidité qui suinte sur les murs et qui tombe goutte par goutte sur le sol en rythme et en faisant 'Ploc ploc'; là on a un peu peur, on s'imagine qu'il y a bien un truc qui va nous tomber sur la gueule à un moment ou à un autre, mais pour l'instant il se passe rien, à part 'ploc ploc'.

Tout d'un coup, badaboum, le vent fait claquer un volet (oui parce qu'on imagine qu'il y a un volet pas loin aussi), qui se met à claquer lui aussi en rythme, mais un peu plus fort que le 'ploc ploc' quand même. Et à part ça, toujours rien.
Le rythme d'ensemble du morceau s'accélère un court instant, c'est assez joli, puis le calme revient au grand galop. Chanson assez particulière, à tendance mélancolique.

10. Rob Pattinson - Never Think
La seule et unique chanson entièrement accoustique de l'album. Le début est même presque country. Ca change complètement de la chanson précédente, et ça fait tout drôle aux oreilles. L'intro est pas mal longue (un peu plus d'1 minute). La voix masculine est à peine murmurée, sur le début ça m'a fait très vaguement penser (au timbre) à Eddie Vedder, celui qui a chanté la BO de Into the Wild. Monsieur Rob Pattinson chante un peu avec le nez, mais cette particularité a plus trop de sens de nos jours. On a là une ballade à la guitare tout ce qu'il y a de plus banal.
11. Iron & Wine - Flightless Bird, American Mouth
En entendant la mélodie de début du morceau, j'ai pas pu m'empêcher de penser au rythme des ballades rock, mais attention, pas n'importe quel rock, là je parle de ce qu'on appelle le vieux rock. Autrement dit: le rockn'roll, le vrai. Le rythme s'accélère un peu vers le milieu du morceau, mais ça reste très mélodique.
12. Carter Burwell - Bella's Lullaby
Carter Burwell, HIIIII! J'aime beaucoup c'que vous faites.
Le voilà, le fameux seul et unique compositeur de musique pour le cinéma de tout l'album. Il nous offre une berceuse au piano tout en retenue, accompagnée d'un orchestre au grand complet qui reste discret quand il le faut, et élève la voix quand il le faut.
La mélodie de début m'a fait penser à des rythmes asiatiques, et m'a rappelé avec plaisir ce que les studios Ghibli ont fait de plus beau et de plus poétique. C'est flatteur, non?
Et le cadeau bonux du CD, c'est qu'il offre un mini-poster d'Eward & Bella.
Le geste commercial est sympathique.
Nombre total de chansons: 12
Prix dans le commerce: 15 euros