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Lady HAWKS, désignée comme le "phénomène électro-pop"!

Publié le 08 janvier 2009 par Mya

Ladyhawke est le nom de scène de Pip Browne, auteur-compositeur interprète néo-Zélandaise de 26 ans.

Cette jeune femme obsédée par la musique depuis sa plus tendre enfance est sujette au syndrome d'Asperger1 (une forme d'autisme) et l'entourage aidant (son père est batteur et sa mère chanteuse, elle intègre

tous les styles des années 70 et 80: De Stevie Nicks et Joan Jett à Nirvana et Hole, en passant par Van Halen ou Deep Purple. Sa musique est ainsi un mélange de rock, de dance avec des compositions plus

classiques. Elle joue de la batterie, de la guitare et synthés.
 

Après avoir joué dans plusieurs formations à Sydney, elle part tenter sa chance à Londres. Puis, à la suite d'un passage à Paris cette jeune blondinette créée les paroles de son 1 er single: "Paris is

burning", attendu pour juin chez Modular Records. Son premier album sortira à la fin de l'été.


1- Le "Syndrome d'Asperger"

HISTORIQUE
C'est un médecin autrichien, le Dr Hans ASPERGER, qui décrivit en 1943 (publication en 1944) des troubles du comportement chez plusieurs enfants qui avaient un développement normal de l'intelligence et du langage, mais qui présentaient des comportements proches de l'autisme et une déficience marquée dans les interactions sociales et la communication. Il appela ce trouble «autistichen Psychopathen ».
Il a donc utilisé, sans le savoir, la même notion d'autisme qui a été décrite la même année par le Dr Léo KANNER aux USA.
Beaucoup plus tard, en 1981, une psychiatre anglaise, Lorna WING, va réactualiser le travail de 1944 en publiant un compte-rendu des travaux réalisés et une proposition pour définir un «syndrome d'Asperger », à partir de la description de 34 cas. La communauté internationale (surtout dans les pays anglo-saxons) va, à partir de cette publication, multiplier les recherches et les travaux pour tenter d'identifier le syndrome d'Asperger et pour le positionner dans les  classifications par rapport à l'autisme de Kanner. C'est en 1991 que Uta FRITH fit une traduction en anglais des travaux de Hans ASPERGER.
Le syndrome d'Asperger (SA) est donc une pathologie relativement nouvelle dans sa définition et sa connaissance, et qui n'a été officiellement reconnue comme entité à part entière qu'assez récemment. Le SA a été individualisé dans le DSM IV (Diagnosticand Statistical Manual of Mental Disorders de l'American Psychiatric Association) en 1994 et par la classification 10 de l'OMS (CIM 10) en 93.
Hans ASPERGER surnommait ses patients «les petits professeurs ».
En 1944, en Autriche, on exterminait les handicapés mentaux. Il insiste pour dire qu'ils sont éducables, et, dans les années 1960, qu'il est nécessaire de faire faire des apprentissages à ces autistes «purs ».

PREVALENCE
Le SA touche davantage les garçons que les filles. D'après l'INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) on compte 3/10000 Asperger.

ORIGINE
Vers 1950-60, aux USA, les adeptes de la méthode comportementale associent des désordres biologiques et des facteurs favorisants (la phénylcétonurie, la rubéole, les syndromes métaboliques, l'hypoplasie du cervelet...).
Certains auteurs pensent aussi que le vaccin contre la rubéole et/ou le gluten pourraient être responsables de l'autisme ; d'où les interrogations à propos du vaccin contre la rubéole, et l'idée d'un régime alimentaire sans gluten et sans caséïne.
L'IRM montre que différentes anomalies sont associées à l'autisme, notamment l'hypométabolisme de l'aire frontale et de l'aire pariétale.
On suspecte aussi dans certains cas une relation avec une infection (encéphalite, herpes virus).
On soupçonne de plus en plus une origine génétique : sur l'étude du génome humain, il y a au moins 6 gènes candidats possibles.
Le SA peut parfois être associé à d'autres pathologies comme l'épilepsie, le syndrome de Gilles de La Tourette, des troubles compulsifs obsessionnels, des troubles schizoïdes, etc.
Les résultats des examens neurobiologiques ne sont pas spécifiques, la recherche clinique présente beaucoup de difficultés, et les critères diagnostiques ne sont pas discriminatifs de ceux de l'autisme de haut-niveau.
On se demande s'il faut classer le SA à part.
Eric SCHOPLER (USA) précise que les parents ne sont pas coupables, et doivent au contraire être les cothérapeutes au sein
d'une méthode éducative individualisée.
LE SYNDROME D'ASPERGER
Le SA est un trouble envahissant du développement qui fait partie de l'extrémité «haute » du continuum autistique. Les principales perturbations des sujets atteints d'autisme de «haut-niveau » ou du SA touchent la vie sociale, la compréhension et la communication. Ces troubles sont la conséquence d'une anomalie de fonctionnement des centres cérébraux dont la fonction est de rassembler les informations de l'environnement, de les décoder et de réagir de façon adaptée. Le sens des mots, la compréhension et la communication sont affectés.
Le sujet ne parvient pas à décoder les messages qui lui arrivent (il paraît submergé par la «cacophonie » de l'environnement),ni à adresser clairement ses propres messages à ceux qui l'entourent. Il est dispersé dans l'espace, déphasé dans le temps,dépassé par les échanges, et sa communication maladroite et hésitante se perd le plus souvent dans des tentatives avortées.
Pour être moins dispersé, il se concentre sur les détails ; pour être moins déphasé, il se complaît dans les routines ; ses échecs de communication avec les autres l'amènent à une concentration exclusive sur lui-même, sans pour autant le satisfaire (d'après G. LELORD).
Les atteintes peuvent être plus ou moins sévères selon les personnes, et les principaux signes que l'on peut retrouver à différents degrés sont :
 L'apparition des troubles le plus souvent vers l'âge de 3 ans.
 Un Q.I. global sensiblement normal, mais qui ne suffit pas au bon fonctionnement social en raison des autres troubles.
 Les difficultés dans les relations avec les autres, adultes ou enfants, liées à une quasi-incapacité à percevoir
les «signaux » sociaux et à les interpréter correctement.
 Une incapacité à appliquer la «théorie de l'esprit » : ils sont persuadés que les interlocuteurs savent ce qu'ils
savent eux-mêmes.

 Les perturbations de la communication avec les autres, tant à travers les mots qu'avec les autres formes de communication
non verbale (contact oculaire, mouvements corporels, expressions du visage...), avec absence apparente d'émotions sociales.
 Un langage apparu sans retard, apparemment riche, au vocabulaire étendu, mais au contenu limité, et avec des remarques répétitives ou sans rapport avec le sujet.
 Un langage et une compréhension au sens littéral des mots et expressions, d'où un trouble de la compréhension des choses entendues ou lues (incompréhension des jeux de mots) ; ils ne comprennent pas le sens figuré comme «donner sa langue au chat ».
 Une façon de parler manquant de naturel, précieuse, guindée, avec une voix souvent haute et monocorde.
 Un langage corporel et des expressions du visage souvent inappropriés.
 Un attachement excessif à certains objets, une fixation sur un sujet, des obsessions et des répétitions, la réalisation de rituels.
 Un mode de vie routinier, avec une grande rigidité, et d'importantes difficultés à gérer les changements, les imprévus.
 Une extrême sensibilité auditive (certains bruits forts), olfactive, visuelle (gêne aux néons) et souvent une hyposensibilité au froid et/ou à la chaleur.
 Des problèmes sensoriels : ils n'aiment pas être touchés, et évitent les contacts physiques.
 Une naïveté et une grande crédulité, les rendant très vulnérables.
 Une maladresse physique, avec parfois une démarche particulière, et un comportement pataud lors des activités sportives.
 Une mémoire inhabituellement développée, surtout pour les faits et les détails ; mais cette mémoire est automatique,encyclopédique, et avec un esprit critique peu développé.
 De grandes connaissances dans un domaine très spécifique.
 L'isolement volontaire «autistique », avec des activités solitaires.
 Une certaine tendance au balancement ou au trémoussement, surtout lors des périodes de concentration.
 Les personnes atteintes du SA sont souvent perçues comme étranges ou excentriques, voire distantes, d'où les difficultés d'insertion socioprofessionnelle.
 Certains sujets réalisent qu'ils sont différents, mais ne savent pas en quoi.
 Certains adultes découvrent qu'ils présentent un SA au moment où l'on diagnostique cette pathologie chez leur enfant : ils se reconnaissent alors dans le tableau clinique.
La baisse de son estime de soi, sa fragilité, vont entraîner un sentiment de frustration, qui lui-même entraînera des problèmes de comportement, parfois une dépression, voire le suicide.
Tous les gamins violents de par leur détresse ne sont pas pour autant de futurs psychopathes.
Les enfants atteints de SA se font régulièrement manipuler, ce sont d'éternelles victimes potentielles.
Ils sont pourtant à la recherche d'amis et sont capables de manifestations évidentes d'amour.
Tous ces troubles peuvent être empoisonnants pour l'entourage.
Il y a des points positifs :
Une personne atteinte du SA est persévérante, dit ce qu'elle pense, n'a pas de péjoratifs.
Elle n'a pas non plus de préjugés (racisme, sexisme...)
Elle peut évoluer, compenser ses manques et améliorer ses comportements si son entourage l'aide.

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