Magazine France

Sarkozy interpelle Obama ... par orgueil ?

Publié le 08 janvier 2009 par Juan
De retour à Paris depuis mercredi après un voyage inutile au proche Orient, Nicolas Sarkozy a exprimé le besoin de se placer à nouveau sur la scène internationale. Si possible en changeant de sujet. La guerre boucherie à Gaza continue, il fallait à Sarkozy divertir l'opinion. Obama présente son plan A la différence de son "homologue" français, Barack Obama a annoncé ce jeudi 8 janvier un ensemble de mesures sociales concrètes en faveur des ménages modestes : une réduction d'impôts de 1.000 dollars (environ 730 euros) destinée à 95% des ménages américains (première étape des réductions d'impôts de 40% pour les classes moyennes), le doublement de la la production d'énergies nouvelles, l'amélioration de l'efficacité énergétique de «deux millions de logements de foyers américains», et de moderniser «plus de 75% des immeubles du gouvernement», la construction de nouvelles classes, bibliothèques, et laboratoires pour moderniser le système éducatif américain. Le futur président a également prévenu de sa volonté de réformes du système financier: «Wall Street n'a pas fonctionné, notre système de régulation n'a pas marché comme il est censé le faire» (...) «Il va y avoir une importante réforme. Nous allons avoir une meilleure application (de la réglementation), une meilleure surveillance, plus de transparence». Fausse polémique avec Obama Le même jour, Nicolas Sarkozy intervenait à une conférence «Nouveau monde, nouveau capitalisme» en compagnie d'Angela Merkel et de Tony Blair. Il a prévenu le futur président américain : «J'ai toujours été partisan dans ma vie politique d'une alliance très proche avec les Etats-Unis d'Amérique, mais que les choses soient claires : au XXIe siècle, il n'y a plus une seule nation qui peut dire ce qu'il faut faire ou ce qu'il faut penser» (...) «Les décisions, nous les prendrons le 2 avril à Londres» (...) «un nouveau président apportera son intelligence, son dynamisme et son ouverture» et que «nous changerons le monde avec les Etats-Unis». «Mais nous n'accepterons pas le statu quo, nous n'accepterons pas l'immobilisme, nous n'accepterons pas le retour de la pensée unique» (...) «A Bretton Woods en 1945, il y avait une monnaie. Cette monnaie a construit la prospérité du monde. En 2009, il n'y a plus une monnaie, il y en a plusieurs. Il va falloir qu'on discute comment chacun gère sa monnaie, ses taux d'intérêt» (...) «il ne peut plus y avoir un seul pays qui explique aux autres : «payez la dette qui est la nôtre». Il ne peut plus y avoir un seul modèle» (source).Quelques heures plus tard, à l'issue d'un entretien à l'Elysée avec Angela Merkel, Sarkozy a récidivé : «l'Europe n'a pas à attendre (...) que les Etats-Unis soient d'accord» pour adopter une réforme du capitalisme financier. «Nous avons toutes les raisons de faire confiance au président Barack Obama, dont j'ai cru comprendre qu'il avait été élu sur le changement et donc la volonté de reconstruire un ordre nouveau» (...) «d'autres régions du monde pensent comme nous» (...) «les engagements vis-à-vis des contribuables et vis-à-vis des citoyens. Ils attendent des résultats et nous les obtiendrons. Franchement, si on peut les obtenir en accord avec Barack Obama, ça sera vraiment plus facile, mais ce n'est pas une condition sine qua non». On se demande même quelle mouche a piqué Nicolas Sarkozy. La chancellière allemande a également encouragé, mais sans insister aussi lourdement ni interpeller frontalement Obama, la coordination internationale pour la réforme du système bancaire : "Aucun pays ne peut agir seul aujourd'hui (...), même les Etats-Unis, si puissants soient-ils". Voici un péché d'orgueil, le souci maladif et permanent du Monarque français de se placer au centre de la scène, fusse-t-elle internationale. Après son déplacement au Proche Orient, qui n'a rien débloqué, rien facilité, il a besoin d'aboyer contre Obama. Le futur président américain ignorait sans doute que le monarque français s'était adressé à lui. Barack Obama a la parole rare, d

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Juan 53884 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte