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ISF = Interdit de Savoir Frauder ?

Publié le 22 janvier 2007 par Brunoh
Nouveau rebondissement dans la prĂŠ-campagne prĂŠsidentielle.
Certains médias nous apprennent que trois des principaux candidats seraient assujettis à l’impôt sur la grande Fortune - ce fameux ISF - qui a fait couler beaucoup d’encre et gaspillé au moins autant de salive depuis les vingt-cinq dernières années.
Et de pousser des cris de vierges effarouchées à l’idée que nos éventuels futurs gouvernants gagnent (beaucoup) d’argent.
Personnellement, je trouve plutôt rassurant le fait de savoir que des personnes qui prétendent prendre le gouvernail du vaisseau France savent gérer de façon optimale leurs propres finances. Quand on voit les dégâts que ces nantis sont déjà capables de faire, on n’ose imaginer la catastrophe si un Président SDF ou smicard prenait les rênes du pays. Il passerait plus de temps à s’émerveiller sur le fonctionnement des vitres électriques à l’arrière de sa Vel Satis qu’à se préoccuper des vrais problèmes des Français. Bon, d’accord : au vu des résultats, on pourrait se demander si l’actuel occupant de l’Elysée n’a pas passé les 12 dernières années à tenter de réparer le carbu de sa CX Présidentielle, mais là c’est pas pareil. La grande fortune, cela fait bien longtemps qu’il l’a acquise, en épousant Bernadette.
Pour en revenir à cet impôt, la question n’est pas, à mon avis, de savoir qui le paye et qui parvient à s’y soustraire. Le scandale réside surtout dans le fait que cette taxation – qui touche tout de même plus de 300 000 personnes, n’intervient qu’au-delà de 750 000 Euros de patrimoine, hors résidence principale, œuvres d’art et actifs d’entreprises…
En clair, quand des contribuables ont déjà tout essayé en matière de placements afin d’y échapper, et que leur troisième appartement de Courchevel a triplé de valeur à cause de la flambée des prix de l’immobilier, les voilà contraints à débourser… 800 euros dans le cas de Ségolène et 1 900 euros pour Nicolas !
Prenez n’importe quel gérant de PME en France (leur revenu moyen est environ de 4000 euros nets mensuels – ce qui n’est pas négligeable, mais nous restons loin de la grande fortune) et demandez-lui quel est le montant annuel de ses impôts, de sa TVA et de ses cotisations URSSAF. Alors, puisqu’il faut jouer dans la transparence, allons-y.
Dans mon cas, en 2005, le seul montant de mes cotisations URSSAF dépassait largement les 6000 euros.
Et pourtant, si j’avais possédé plus de 750000 euros de patrimoine, je ne serais pas parti m’exiler en Suisse.
Alors cessons de nous poser de fausses questions : il n’est pas obligatoire d’être pauvre pour avoir des convictions de gauche, ni d’appartenir au grand capital pour croire au libéralisme.
Mais il serait grand temps qu’une vraie réforme fiscale soit réalisée dans notre pays, afin de cesser de décourager ceux qui entreprennent, tout en permettant de mettre en place une vraie politique de solidarité à destination des plus démunis.
Et malheureusement, je ne crois pas que l’ISF changera grand chose à tout ça.

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