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Tipping Point de Malcolm Gladwell pourrait inspirer les OSBL

Publié le 13 janvier 2009 par Philanthropie

Malcolm Gladwell était de passage dernièrement à Montréal pour une conférence d’Infopresse et il faut admettre qu’il ne fait pas l’unanimité. Certains le critiquent pour ses analyses trop simplistes et il semble que ces mêmes analyses qui ont fait de ses livres des best sellers déplaisent aux non-journalistes qui préféreraient que ce soient des professeurs ou des écrivains “officiels” qui connaissent un tel succès.  Je n’ai pas vu sa conférence mais tout le bruit qui a entouré sa visite m’a motivé à lire un de ses livres : The Tipping Point.

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Il faut dire que le timing était bon car je me questionne beaucoup en ce moment sur ce qui fait que certaines idées prennent une envergure phénoménale alors que d’autres tombent dans l’oubli même si elles sont meilleures que les premières. Et bien, The Tipping Point est un livre qui ne fait qu’analyser ce phénomène avec des exemples très variés. Et comme il me semble que faire “décoller” une idée est justement une des responsabilités des OSBL qui tentent régulièrement de conscientiser la population. De plus, si vous lisez le livre, vous allez remarquer que les variables qui aident à répandre une idée ne sont pas liées à des questions monétaires, ce qui rend l’analyse encore plus attirante pour les OSBL.

La principale idée dans le livre de Malcolm Gladwell est que le bouche à oreille représente de loin le meilleur moyen de communiquer une idée et d’en faire une épidémie dans un monde où nous sommes littéralement bombardés de messages publicitaires. Notre attention n’est plus disponible et nos amis ou connaissances sont pratiquement les seuls qui peuvent nous influencer. Selon Gladwell, pour propager efficacement une idée il est primordial de comprendre les mécanismes sociaux d’interactions entre des Connectors (des gens très branchés avec un vaste réseau social), des Mavens (des experts sur une ou plusieurs questions/sujets) et des Salesmen (des gens qui vont naturellement parler d’une idée de façon enthousiaste et covaincante). À son avis, ce sont ces trois types de personnages qui vont faire en sorte qu’une idée décolle ou non et il donne à la fin du livre quelques exemples de gens qui ont mis en place des stratégies/tactiques pour mettre ces fens à contribution.

Mais ce n’est pas tout. Il faut aussi comprendre qu’il y a des variables importantes qui vont déterminer les chances qu’a ‘une idée de devenir très populaire. Gladwell nous parle effectivement des effets des contextes sociaux, de ce qu’il appelle le “stickiness” ou la capacité d’une idée de rester imprimée dans l’esprit des gens, et des phénomènes d’imitation. Je ne vous dirais pas que ce livre a été écrit pour les OSBL, mais il est indéniable que sa compréhension ne pourrait pas nuire à tout ceux qui, comme je l’espère c’est toujours le cas en philanthropie, ont de bonnes idées qu’il serait bénéfique de répandre davantage dans notre société.

Et pour terminer, je vous laisse sur cette photo de Malcolm Gladwell. À première vue, on se demande ce que ce jeune homme échevelé peut bien faire à poser pour Harry Rosen, mais en lisant on comprend qu’il l’a fait pour donner son cacher à une fondation d’hôpital. Gladwell me semble vraiment être un bon gars…

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