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Ming mang Le jeu de Go des cimes

Publié le 13 janvier 2009 par Julien Peltier



Cousin du jeu de Go et du Reversi quoique nettement moins connu, le Ming mang est un jeu d'origine tibétaine se jouant sur une table qui compte dix-sept cases au carré. Le terme « Ming mang » lui-même se traduit par "plusieurs yeux", ce qui renvoie aux règles du jeu communes au Go, et peut également être usité comme un vocable générique pour le mot « jeu » au Tibet. Il est surtout joué par les aristocrates et certaines communautés de moines.

Le Ming mang oppose deux joueurs durant des parties pouvant s’étaler sur plusieurs heures. Le principe est similaire au Go, puisque le but est de capturer les pions de l'adversaire en parvenant à cerner le plus vaste territoire possible. Chaque joueur dispose ses pions, noirs ou blancs, le long de deux bords perpendiculaires. Les déplacements se font ensuite comme ceux de la tour aux échecs. Un pion ou groupe de pions est capturé s'il est entre encadré par deux pions adverses, horizontalement ou verticalement (comme au Reversi, bien qu’ici, on ne prenne pas en compte les diagonales). Tout pion capturé devient alors de la couleur de l'adversaire. Un pion peut bouger entre deux pions adverses sans être capturé, et les pions dans les coins ne peuvent jamais être pris.

Article : Ming mang

© The world of abstract games
Le problème soulevé par ces règles repose sur le fait qu'elles introduisent des situations de blocage. Schmittberger a donc modernisé les règles de la façon suivante :
• Un joueur ne peut jouer un coup ramenant à une situation précédente. À l’instar du Go, il n’est donc pas permis de retrouver deux fois de suite une situation similaire sur le plateau.
• Une zone devient un territoire si l'adversaire ne peut y pénétrer.
• Il est possible de passer, si les deux joueurs passent successivement, la partie s'achève, là encore de la même manière qu’au jeu de Go.
• Un joueur gagne si son territoire dépasse la moitié de la surface du plateau.
Les connections entre le Ming mang et son « grand frère » ne s’arrêtent pas là, puisque Peter Shotwell, grand joueur de Go, a également écrit un ouvrage sur ce jeu intitulé « Le jeu de Go au Tibet ancien et moderne », qui ne semble toutefois pas traduit en Français.
Rubedo
Article : Ming mang

© www.babelstone.co.uk/
Sources et approfondissements sur
> The world of abstract games
> Geoludie


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