Un temps des possibles

J'aime bien début janvier, me dit madame l'autre jour pendant que nous fumons notre clope sur le péron, parce que c'est un peu comme si ça y est, on commence à sortir de l'hiver, c'est presque le printemps.
Ça ne me fait pas trop ça, moi, je lui réponds. J'ai toujours besoin que février soit passé.
Dans nos contrées, février est souvent un mois très froid. Le mois de trop, ai-je tendance à penser souvent. Encore heureux qu'il ait moins de jours !
Ce matin, je m'incline : elle n'a pas tort ! Disons plutôt que je n'ai pas raison.
Et ce n'est pas lié à la météo mais à des sensations plus internes, ancrées en soi.
Déjà, on le note et on le sent, en tout cas dans nos lorraines lattitudes, les jours rallongent et ça devient palpable.
Ensuite parce que sortis du tunnel des fêtes et en attendant la chandeleur, autre moment phare de l'année :-), on a un peu de place dans la tête pour projeter l'année qui vient.C'est en ce moment, d'une certaine façon, que se préparent les semaines et mois à venir, que se profilent des temps et des séjours. On pense aux prochains week-ends, aux vacances, à l'été. Quelques invitations ça et là. Y répondrons-nous positivement ? Rien de calé mais des idées qui viennent, s'en reviennent, partent, débarquent.
Un temps des possibles, en quelque sorte. C'est agréable, ces pensées.
[Image dénichée ici]