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Ce bon roi Henri

Publié le 14 janvier 2009 par Chroneric

Hier soir à 20h35, sans qu'on ait eu le temps de dire "ouf", France 2 nous proposait un docu-fiction sur Henri IV, plus particulièrement sur son assassinat du 14 mai 1610. Intéressé, j'ai donc tout naturellement regardé. Il est vrai qu'un coup de projecteur sur cet évènement était pour le moins original. Qu'y avait-il tant à dire sur ce coup de couteau fatal au bon roi Henri ? Je rappelle que c'est un docu-fiction et non un film et qu'à ce titre, l'émission est censée nous éclairer et nous apporter des éléments sur un pan de l'histoire.

Pour ce tournage, des spécialistes étaient intervenus pour conseiller et corriger les petites erreurs de réalisateur et de scénaristes. L'émission a été tournée comme un journal intime écrit par le roi lui-même. La narration, à la première personne du singulier, livre les impressions et les sentiments du souverain. Pour faire durer le suspens et retarder au maximum l'issue fatale, le document a été parsemé de flash-back. L'idée de ces retours en arrière n'est pas une mauvaise idée mais cela rend le produit final bizarre. Ces flashs n'apportaient pas systématiquement de la pertinence même s'ils étaient là pour expliquer les dires de certains personnages. Cela dit, il fallait bien trouver une idée pour rallonger cette fiction qui focalisait sur quelques secondes de drame. C'était presque une gageure de réaliser un film sur un assassinat pendant 90 minutes !

Même si ce docu-fiction laisse sur ma faim, il n'en est pas moins de qualité. Les acteurs jouent correctement, les costumes et les décors sont réalistes et ne prennent pas tout l'écran. Une petite parenthèse sur les carrosses, simples et sans surcharges, ils m'ont impressionné, je les ai trouvé sobres et chics. Je reste quand même perplexe sur certains mots ou expressions que je ne pensais pas connu à cette époque car les dialogues m'ont paru assez contemporains de notre siècle, sans doute pour faciliter la compréhension du plus grand nombre.

Mon appréciation finale est donc mitigée. La plupart du temps, le film s'est attardé sur les amours d'Henri IV et de ses relations avec la gente féminine. On comprend toutefois ce qui a motivé François Ravaillac mais des zones d'ombre subsiste et subsisteront à jamais : aucun protagoniste n'est là pour en parler ! Un point positif, le service public assure l'une de ses missions de proposer des programmes culturels et de qualité.


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