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Mononucléose

Publié le 15 janvier 2009 par Marieclaude

La mononucléose infectieuse est une maladie provoquée par un premier contact avec le virus Epstein-Barr, un virus très contagieux de la famille des herpès. Elle est également appelée « maladie du baiser », puisqu'elle se transmet le plus souvent par la salive. On la connaît aussi sous le nom de « fièvre glandulaire », puisqu'elle provoque le gonflement des ganglions.

Sa taille varie de 120 à 150 nanomètres de diamètre. Les chercheurs peuvent l'observer seulement à travers la lentille d'un microscope hyperpuissant : le microscope électronique.

En Amérique du Nord, dès l'âge de cinq ans, 50 % de la population est porteuse du virus Epstein-Barr; à 40 ans, le pourcentage est de 90 %. Une fois contracté, le virus reste toujours présent dans l'organisme; une cohabitation avec l'humain qui se perpétue depuis des millions d'années. Le virus est simplement contenu par le système immunitaire, sans être dommageable la majorité du temps, chez les personnes en bonne santé du moins.

Dans la majorité des cas, notamment chez les enfants de moins de cinq ans, les symptômes sont si bénins que l'infection passe inaperçue. C'est chez les adolescents et les jeunes adultes que l'infection s'accompagne (dans environ 50 % des cas) des symptômes caractéristiques de la mononucléose : de la fièvre, une fatigue intense, des courbatures, le gonflement ou une sensibilité des ganglions de la région cervicale, etc. Ce qui veut dire qu'on peut être porteur du virus Epstein-Barr (et donc, être immunisé contre une nouvelle infection) sans avoir développé les symptômes de la mononucléose.

Contagion

Le virus Epstein-Barr est très contagieux, mais moins que le rhume, car il ne provoque pas d'éternuements. Il se transmet par la salive, donc par des baisers, des échanges d'ustensiles, des objets souillés, ou de la mère à l'enfant. Il peut occasionnellement être contracté durant une transfusion de sang ou une transplantation d'organe.

Pour ce qui est de la période de contagion, elle varie passablement d'une personne à l'autre. Généralement, une personne infectée est contagieuse quelques jours avant l'apparition de la maladie et jusqu'à 18 mois après celle-ci.

Évolution de la maladie

Après son introduction dans l'organisme, le virus prolifère rapidement au fond de la gorge, plus spécifiquement dans les globules blancs. L'incubation, c'est-à-dire le temps entre l'introduction du virus et l'apparition des symptômes, varie de quatre à six semaines. Les signes de l'infection disparaissent au bout de deux à trois semaines, mais un état de fatigue peut persister durant quelques mois.

Complications

Bien que rarement, il peut y avoir des complications qui nécessitent des traitements d'urgence comme la rupture de la rate, caractérisée par une douleur aiguë localisée en haut et à gauche de l'abdomen, et une baisse de la pression sanguine. Parfois, on observe une gêne respiratoire liée au gonflement de la gorge. Le virus de la mononucléose pourrait jouer un rôle dans l'apparition du syndrome de fatigue chronique et est, en outre, en cause dans l'apparition de divers cancers (par exemple, le lymphome de Burkitt en Afrique et le lymphome post-transplantation chez les jeunes transplantés d'organe).

 

Principaux symptômes

  • Une fatigue extrême.
  • Un gonflement et une sensibilité des ganglions de la région cervicale (côtés et arrière du cou).
  • Un accès de fièvre en fin de journée pouvant aller jusqu'à 40,5 ºC (105 ºF).
  • Des maux de tête.
  • Une perte d'appétit.
  • Un mal de gorge.

Autres symptômes

  • Des courbatures.
  • Des rougeurs.
  • Un gonflement du foie (dans 20 % des cas) ou de la rate (dans 50 % des cas).
  • Une légère jaunisse causée par une surcharge temporaire du foie.

Personnes à risque

  • Les adolescents et les jeunes adultes sont les plus touchés.
  • Les personnes qui reçoivent des transfusions sanguines.
  • Les personnes dont le système immunitaire est affaibli ou supprimé par une autre maladie ou des médicaments, comme les personnes porteuses du virus de l'immunodéficience humain (VIH) ou celles qui suivent un traitement antirejet après une transplantation d'organe.

Facteurs de risque

Les sociétés où l'hygiène est importante seraient les plus touchées par la mononucléose, car l'infection se transmet alors plus tardivement dans la vie (durant l'adolescence plutôt que l'enfance). Lorsqu'elle est acquise en bas âge, l'infection passe inaperçue et n'entraîne pas les symptômes de la mononucléose.

Il n'existe pas encore de moyen de prévenir la mononucléose infectieuse, et on ne peut expliquer pourquoi certains adolescents ou jeunes adultes la développent, et d'autres non.

La grande majorité des individus à l’âge adulte, soit 90 %, seront infectés à vie par le virus Epstein-Barr. Il n’y a pas réellement d'intérêt à prévenir cette infection bénigne, sauf chez une personne plus vulnérable dont le système immunitaire est déjà affaibli par une autre maladie ou des médicaments. Dans ce cas, les personnes contagieuses peuvent réduire les risques de contamination par divers moyens (à appliquer durant les symptômes et les semaines qui suivent). Notez qu'il n'existe pas encore de vaccin contre ce virus.

Comment prévenir la contagion

  • Se garder d'échanger les ustensiles de cuisine, les verres et les plats (et bien les nettoyer).
  • Ne pas partager de nourriture.
  • Bien se laver les mains.
  • Protéger les autres de ses éternuements.
  • Éviter les baisers sur la bouche.
  • Attendre au moins six mois après l'apparition des symptômes avant de faire un don de sang.

Note. Le virus ne se transmet pas par l'air, donc l'isolement n'est pas nécessaire.

Traitements médicaux

L'objectif du traitement est d'offrir des soins de soutien jusqu'au rétablissement, et de prévenir les complications. Un test de prélèvement dans la gorge permettra au médecin de distinguer la mononucléose infectieuse de l'infection du pharynx par des bactéries de type streptocoque. Une fois le diagnostic posé, le médecin ne recommandera généralement pas de médicament spécifique pour traiter la mononucléose, parce que la maladie est bénigne et disparaît généralement d'elle-même au bout de quatre à six semaines.

Quelques conseils pour un bon rétablissement

  • Observer une bonne période de repos (certaines personnes auront besoin de quitter l'école ou le travail pour quelques jours) et reprendre progressivement ses activités antérieures. Sinon, la période de rétablissement risque de s'allonger.
  • Boire beaucoup d'eau et de jus de fruits afin de prévenir la déshydratation.
  • Pour soulager les maux de gorge, se gargariser avec une solution d'eau salée plusieurs fois par jour, boire et manger des aliments froids ou même glacés.
  • Adopter un régime alimentaire équilibré permettant à l’organisme de reprendre le dessus sur le virus.
  • Renoncer aux sports exigeants et aux sports de contact pendant au minimum deux mois pour éviter une rupture de la rate. La rate est fragile même si elle n'est pas gonflée.
  • Éviter de lever des objets lourds pendant au minimum deux mois pour éviter une rupture de la rate.

Traitements médicamenteux

Il existe quelques médicaments qui permettent de soulager les symptômes et de soigner les complications le cas échéant.

Analgésiques. Pour la fièvre, les maux de tête, les douleurs de la gorge et les courbatures, le médecin pourra conseiller de prendre des comprimés d'acétaminophène (Tylenol®) ou d'ibuprofène (Advil®, Motrin®).
Mise en garde :
l'aspirine est déconseillée dans les cas d'infections virales pour les enfants de moins de 16 ans, car elle peut provoquer le syndrome de Reye, une affection rare, mais souvent mortelle.

Antibiotiques. Environ 20 % des personnes affectées par la mononucléose développent simultanément une infection bactérienne (de la gorge, des sinus ou des amygdales). Le médecin peut alors prescrire un antibiotique d’une famille autre que celle des pénicillines. En effet, les antibiotiques dérivés de la pénicilline provoquent des éruptions cutanées importantes chez 90 % des individus ayant la mononucléose1.

Corticostéroïdes. Les corticostéroïdes sont recommandés uniquement pour traiter les complications, comme une augmentation anormale de la taille des amygdales, ou pour prévenir une rupture de la rate.

Bonne journée,

Marie claude

ref: Passeport sante.net


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