On m’a reproché, ici, souvent un certain élitisme voire un intellectualisme abscons. J’ai donc résolu de me référer à un auteur peu suspect d’amphigouris complaisantes et de phraséologie incompréhensible. Pour éclairer mes plus jeunes lecteurs, mais aussi les moins jeunes, et même ceux qui ne lisent guère , je me suis dit que tout le monde avait au moins lu … Tintin.
Donc foin de généalogie compliquée, de références savantes, j’entends vous démontrer qu’il suffit d’avoir lu tintin pour comprendre « l’orient compliqué », du moins depuis que les occidentaux ont commencé à s’y intéresser. Notons au passage qu’il faut vraiment être journaliste ( ou chroniqueur, ou expert en géostratégie, ou spécialiste en affaires internationales, ou couchemerde, ou béchamelle, etc …) pour ne pas s’être aperçu que tout est dans Tintin, qui dans sa candide sincérité a rendu compte avec une grande exactitude, de la question palestinienne et de ses évolutions historiques.
La preuve :
Version originale ( 1950) : ça se passe en Palestine, à Haïfa :
et les choses se compliquent assez vite :
Bon j’abrège …
A la fin tout s’arrange et tout s’explique , mais dans l’intermède il s’est passé des choses … et comme les bambins de mon age ne comprenaient plus très bien, dès les années 60 , des scènes de ce genre, l’auteur a jugé préférable de « clarifier » les choses en les « actualisant » …
Finalement on obtient la dernière version en date (celle de 1970 ) :
Nous ne sommes plus nulle part , ou plutôt nous sommes à Khemkhah au Khemed, où règne « une forte tension » :
Sur le « fin mot » de l’histoire quelques petits détails ont également changé :
En 1950 :
En 1970 les anglais se sont déjà mondialisés :
Bon, à part ça rien ne change : Abdallah est toujours un vilain garnement.
Urbain