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Mélanome

Publié le 21 janvier 2009 par Marieclaude

Le mélanome prend naissance dans les cellules fabriquant la mélanine, soit les mélanocytes. C'est la mélanine qui colore notre peau, nos cheveux et nos yeux. Elle est fortement concentrée dans les grains de beauté. On observe les mélanocytes dans la couche la plus profonde de l'épiderme. Le cancer de la peau apparaît lorsqu'un mélanocyte croît d'une façon désordonnée et finit par former une tumeur. Le mélanome peut se développer à partir d'un grain de beauté ou tout près ou encore dans du tissu qui ne diffère pas de la peau qui l'entoure.

Le mélanome apparaît le plus souvent sur le dos des hommes et sur le dos et les jambes des femmes. Cependant, il peut se développer n'importe où sur le corps, dont la tête et le cou. Le mélanome est le type de cancer de la peau le plus grave.

On estime qu'en 2007, on diagnostiquera 4 600 nouveaux cas de mélanome au Canada.

Les facteurs de risque peuvent accroître la probabilité qu'une personne soit un jour atteinte d'un mélanome. Les facteurs qui font augmenter ce risque sont les suivants :

  • exposition au soleil et aux rayons ultraviolets
  • grains de beauté atypiques
  • syndrome du nævus dysplasique
  • présence de plus de 50 grains de beauté
  • peau, yeux et cheveux clairs
  • nævus à mélanocytes congénital géant
  • antécédents personnels de cancer de la peau
  • antécédents familiaux de cancer de la peau
  • système immunitaire affaibli
  • antécédents de coups de soleil graves avec ampoules

D'autres affections médicales peuvent provoquer les mêmes signes et symptômes que le mélanome; c'est pourquoi la présence de l'un d'entre eux ne signifie pas nécessairement qu'une personne est atteinte de cancer. Cependant, il est important de voir un médecin si un grain de beauté subit une modification par rapport à :

  • sa taille
  • sa forme
  • sa couleur
  • sa surface
  • la sensation qu'il procure
  • sa texture
  • la peau qui l'entoure

On procède à des épreuves diagnostiques si des signes et symptômes du mélanome sont présents ou si le médecin soupçonne la présence d'un tel cancer. Ces épreuves peuvent comporter :

  • un examen physique complet
  • une biopsie

Il est possible qu'on fasse d'autres tests, une radiographie ou une tomodensitométrie pour déterminer le stade de la maladie (jusqu'où elle a progressé).

Pathologie et stadification

Une fois qu'on a posé un diagnostic de mélanome, on effectue des examens afin de déterminer :

  • le type de mélanome

o   Les mélanomes se divisent en quatre principaux types selon la partie du corps touchée, la forme des lésions et la manière dont les cellules cancéreuses se propagent dans le derme :

§   mélanome superficiel, extensif ou plat : lésion dont le développement se limite d'abord à la couche superficielle de la peau et dont la forme et la couleur sont irrégulières;

§   mélanome nodulaire : tumeur en relief, dont la coloration est souvent bleu-noir, pouvant se développer rapidement et se propager en profondeur;

§   mélanome acral : lésion siégeant sur la paume des mains, la plante des pieds ou sous les ongles;

§   mélanome lentigo malin : lésion apparaissant habituellement sur le visage des personnes âgées.

o   le mélanome superficiel extensif, le mélanome nodulaire, le mélanome de type lentigo malin et le mélanome lentigineux des extrémités représentent 90 % de tous les cas de mélanome diagnostiqués; le mélanome superficiel extensif est le type le plus courant et représente 70 % de ces tumeurs

  • le stade du cancer (jusqu'où il a progressé)

o   le stade se fonde sur la taille de la tumeur et la présence de cellules cancéreuses dans n'importe quel ganglion lymphatique ou dans d'autres régions du corps

o   le mélanome peut être microstadifié : on évalue l'épaisseur verticale de la tumeur et/ou le niveau anatomique d'envahissement local; la classification de Breslow permet de déterminer l'épaisseur verticale du mélanome en millimètres tandis que la classification de Clark décrit la profondeur à laquelle il pénètre la peau et non la taille de la tumeur

  • le grade de la tumeur (jusqu'à quel point l'apparence et le comportement des cellules cancéreuses diffèrent de ceux des cellules normales)

Les sièges suivants comptent parmi les emplacements où le mélanome se propage le plus souvent :

  • ganglions lymphatiques
  • peau
  • poumons
  • cerveau
  • moelle épinière
  • foie
  • os

Le pronostic dépend des éléments suivants :

  • stade du cancer (atteinte et charge ganglionnaire)
  • épaisseur de la tumeur, ulcération et profondeur de l'envahissement
  • âge de la personne atteinte
  • site anatomique
  • Indice fonctionnel (mesure de la capacité d'une personne à accomplir ses activités quotidiennes)

Ces renseignements permettent de planifier le meilleur traitement pour chaque personne atteinte d'un mélanome.

Chaque personne atteinte d'un mélanome aura un plan de traitement personnalisé établi par son équipe soignante. Celle-ci recommandera des options thérapeutiques basées sur les caractéristiques spécifiques du cancer et sur les besoins particuliers de la personne atteinte. Un plan de traitement du mélanome peut comporter l'une ou plusieurs des options suivantes :

  • chirurgie
    • on fait simplement une excision pour enlever la tumeur
    • on refait une excision après la biopsie si on diagnostique un mélanome
    • l'amputation peut être nécessaire pour traiter un mélanome au doigt, à l'orteil ou à l'ongle
    • on doit parfois faire une greffe ou un lambeau cutané pour refermer une lésion après avoir enlevé un gros mélanome
    • on a recours à la biopsie du ganglion sentinelle pour déterminer si le mélanome s'est propagé au premier ganglion lymphatique
    • le curage ganglionnaire permet de retirer tous les ganglions lymphatiques dans la région voisine de la tumeur
    • on envisage de pratiquer la chirurgie d'une maladie métastatique pour atténuer des symptômes et améliorer la qualité de vie d'une personne qui présente un nombre limité de métastases au cerveau
  • chimiothérapie

o   on peut administrer une chimiothérapie après une chirurgie

o   on peut administrer une chimiothérapie pour soulager la douleur ou maîtriser les symptômes d'un mélanome de stade avancé

  • chimiothérapie régionale

o   on peut administrer une chimiothérapie régionale pour traiter un mélanome qui s'est propagé directement à un bras ou à une jambe

  • radiothérapie
    • on a souvent recours à la radiothérapie externe à de nombreux stades du traitement
  • thérapie biologique

o    on peut administrer une thérapie biologique à la suite d'une chirurgie ou pour traiter une récidive

Un diagnostic de cancer peut engendrer de nombreux défis pour la personne atteinte et sa famille. Chaque personne vivra une expérience différente puisque le cancer, son traitement et la convalescence diffèrent pour chacune. Le mélanome peut entraîner certaines inquiétudes, notamment :

  • le suivi, une fois le traitement terminé
    • il est important que les personnes atteintes d'un mélanome aient régulièrement des visites de suivi, en particulier au cours des cinq premières années qui suivent le traitement
  • reconstruction

   o   il est possible qu'on offre de pratiquer une chirurgie reconstructive pour réparer des défauts cutanés causés par une chirurgie visant à rétablir la structure et l'apparence du corps

  • image corporelle et estime de soi
    • une personne peut craindre d'être défigurée par le traitement en particulier si le mélanome se trouve sur le visage; mais la plupart des traitements laissent peu de cicatrices
  • lymphœdème
    • le lymphœdème peut se manifester dans un bras ou un autre membre après une chirurgie pour retirer des ganglions lymphatiques
    • il se peut qu'une radiothérapie dirigée vers une région ganglionnaire cause le lymphœdème

Recherche et développement

Les chercheurs étudient de nouvelles et meilleures méthodes afin de traiter le mélanome et d'améliorer la qualité de vie des personnes atteintes. Un des principaux objectifs de la recherche, à l'heure actuelle, consiste à transformer les découvertes obtenues en laboratoire en pratiques cliniques.

La recherche fondamentale sur le cancer est réalisée en laboratoire, où les scientifiques tentent de comprendre le cancer à son niveau le plus élémentaire. La compréhension des processus de base qui s'effectuent dans une cellule pourrait dévoiler des réponses générales sur le cancer et améliorer nos connaissances sur le mélanome. Certains types de cancers particuliers, dont le mélanome, font l'objet de recherches menées sur des sièges spécifiques.

Détection précoce

La détection précoce, c'est lorsqu'on découvre un cancer ou un état précancéreux à un stade initial de la maladie. Dans la plupart des cas, le fait de détecter le cancer à un stade précoce accroît les chances de réussite du traitement.

Reconnaître les symptômes et passer régulièrement un examen de santé sont les meilleures façons de détecter un mélanome. Plus les signes et symptômes sont mentionnés rapidement au médecin, plus il sera en mesure de diagnostiquer le cancer à un stade précoce et de le traiter le plus vite possible. Il est utile de savoir quoi rechercher et de vérifier régulièrement sa peau puisque cela peut aider à détecter la plupart des cancers de la peau assez tôt pour en guérir.

Les personnes dont le risque de mélanome est plus élevé que la moyenne, comme celles dont les antécédents familiaux de mélanome sont importants (2 parents au premier degré ou plus qui en sont atteints) ou qui sont atteintes du syndrome du nævus dysplasique, devraient discuter avec leur médecin d'un plan individuel de dépistage.

Réduisez votre risque personnel de cancer

Réduire son risque personnel de cancer, c'est agir concrètement de manière à prévenir l'apparition de la maladie. Votre style de vie de même que votre environnement de vie ou de travail peuvent avoir un effet positif ou négatif sur ce risque. Il faut toutefois savoir que même une personne « à faible risque » peut éventuellement avoir un cancer, tout comme une personne « à risque élevé » n'en sera jamais atteinte.

Un risque faible ne signifie pas que vous n'aurez jamais le cancer, mais qu'il est peu probable que vous en soyez atteint. Un risque élevé signifie que les probabilités de développer un cancer sont plus grandes mais pas absolues.

Le cancer n'est pas attribuable à une seule cause, mais certains facteurs pourraient accroître le risque qu'une personne en soit atteinte. C'est ce que l'on appelle des facteurs de risque. Certains facteurs de risque sont impossibles à modifier, par exemple :

  • l'âge;
  • les antécédents familiaux de cancer (hérédité).

Certains facteurs de risque sont liés à des habitudes quotidiennes que vous pouvez changer. Par exemple, vous pouvez faire les choix suivants :

  • Ne pas fumer et éviter la fumée du tabac;
  • Adopter un régime alimentaire sain;
  • Faire de l'activité physique tous les jours;
  • Maintenir un poids santé;
  • Limiter votre consommation d'alcool;
  • Réduire votre exposition aux rayons ultraviolets (UV) du soleil ou des appareils de bronzage artificiel, par exemple les lits de bronzage;
  • Bien connaître votre corps et signaler tout changement à votre médecin ou à votre dentiste;
  • Suivre les règles de santé et de sécurité lorsque vous utilisez des produits dangereux à la maison ou au travail. 
Bonne journée, Marie Claude ref: Service-vie.com

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