Magazine Beaux Arts

Quand la lumière fait son effet.

Publié le 16 août 2007 par Sami Battikh

Vous regardez quoi, sur scène vous ? Vous me direz, on n'a que l'embarras du choix : le chanteur, sa belle guitare, la jolie basse de son voisin, la méga-batterie, on va aussi veiller au choix de la play list, au son dégueulasse ou clean, les fringues des zicos si ça vous chante, etc, etc.
Hé oh bordel, et les lumières ? De bonnes lights peuvent pourtant être la clé d'un bon set. C'est souvent sur ce point crucial qu'un concert devient ou non un spectacle. C'est également l'objet de nombreuses frustrations. Parce que les bons "lighteux", comme on dit, ne sont pas légion. Le tout est de savoir comment il convient de le considérer : technicien ou artiste ? Dans le premier cas, il accompagne. Dans le second, il prend parti, et participe au propos du groupe sur scène, par ses nuances, ses touches qui illustrent une ambiance sonore, ou ses contrastes qui prennent à contre-pied. Parce que trop souvent, le lighteux se croit à la kermesse du coin, en fait des tones, et noie le public sous un insupportable flot de faisceaux qui ne veulent plus rien dire (pour ne pas citer Queens of The Stone Age aux dernières Eurockéennes, par exemple).
Pour y voir plus clair, et parce que Sourdoreille reste Sourdoreille, allons-y pour un top 5, ça faisait longtemps. Le top 5 arbitraire de ceux qui se sont le mieux posés la question des lumières et l'ont véritablement intégré dans leur processus de création :  


1) Nosfell & Ez3kiel. Eurockéeenes 2005. C'était si parfait qu'on a frôlé l'indécence. Une fabuleuse création lumière avec de la profondeur de champ, entre figuratif et abstrait. Accompagnée de projections vidéos. Vous avez dit 'onirique' ? Cette vidéo retranscrit très bien la vision hallucinante de ce moment hors du temps:

2) Radiohead. Sziget 2006. Des maîtres en la matière. Une lumière qui accompagne un dispositif scénique très complexe, avec des parcelles de vidéos judicieusement placées sur scène. Radiohead évite là un ecueil : lumière et vidéo étant souvent de faux amis. Quand ce n'est la première qui vient baver sur l'écran, c'est la vidéo qui éclipse l'éclairage.
3) Tool. Olympia 2002 et Halle Tony Garnier 2005. Pour eux, soigner la lumière sur scène épouse l'obsession du groupe pour l'aspect visuel de leur travail. Clips, pochettes, photos, tout y passe. Le point d'orgue reste bien entendu la scène, moment de grâce avec notamment des faisceaux qui transpercent le public, devant, derrière, de côté. Bref, le Futuroscope en mieux... 
4) Under Byen. Olympic 2006. Le minimalisme au service du son. De fragiles et fulgurantes parcelles de lumières, délicatement déposées lors des temps forts du set, à la fois tout en progression et en intensité soudaine.
5) Massive Attack. Difficile d'en juger, puisque jamais vu sur scène, mais au vu des nombreuses vidéos et des retours de spectateurs, ça semble être quelque chose...

par Ronan publié dans : Transarts

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