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Heitor Villa-Lobos, compositeur Brésilien

Publié le 22 janvier 2009 par Magdala


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Biographie

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Auprès de son père, bibliothécaire et mélomane d'une vaste culture, Villa-Lobos apprend le piano, la clarinette et la guitare. Cette dernière sera son instrument de prédilection. Ce jeune musicien, plutôt autodidacte, découvre sa passion auprès des musiciens de rue. À l'âge de seize ans, en 1903, il décide de s'enfuir de chez lui et va parcourir le Brésil, plus particulièrement les régions de Nordeste, recueillant au cours de son errance d'authentiques chants traditionnels. « Je trouvais stupide de continuer à imiter Beethoven. Pendant huit ans, j'ai voyagé dans les régions les plus reculées du Brésil […] on m'a cru mort et on a même dit des messes pour le repos de mon âme ! Mais j'ai rapporté de cette expédition d'incroyables richesses. » Il gagne alors sa vie en jouant dans les cafés et les restaurants. Il devait effectuer d'autres voyages semblables par la suite, bien qu'il entretienne un voile de mystère autour de ceux-ci ; son propre témoignage concernant des aventures avec des tribus cannibales du Nordeste est sujet à caution.


Par la suite, il étudie à l'institut national de musique de Rio de Janeiro, bien que sa musique ne se soit jamais conformée à aucune norme académique. Comme Villa-Lobos le dira bien des années plus tard : « Ma musique est naturelle, comme une chute d'eau ». Et aussi : « Un pied dans l'académie et vous êtes déformé ».


Après un autre voyage ethno-musicologique au cœur de l'Amazonie en 1912, Villa-Lobos revient à Rio de Janeiro. C'est là, le 13 novembre 1915, qu'il capte l'attention de cette ville en donnant un concert de sa musique nouvelle. Il fait sensation. En 1923, il attire suffisamment à lui les faveurs des officiels pour obtenir une bourse pour étudier à Paris. Il y découvre les richesses de l'Europe. À son retour en 1930, Villa-Lobos entame une grande carrière politique et pédagogique et il est nommé directeur de l'éducation musicale de Rio de Janeiro. Tout en continuant la composition, il prend en charge la vie musicale de son pays (organisation de l'enseignement musical dans les écoles et maternelles, préparation des concerts…). Il fonde également le Conservatoire National de Chant orphéonique et l'Académie brésilienne de musique.


En 1944, Villa-Lobos effectue un voyage aux États-Unis pour diriger ses œuvres, obtenant un succès critique et même un certain succès populaire. D'importantes œuvres sont commandées par des orchestres américains et il écrit même une musique de film pour Hollywood, pour l'intéressant film de 1959 Vertes Demeures. Les années 1940 sont pour lui une période de triomphe international. Comme compositeur et comme chef d'orchestre, Villa-Lobos est célébré de Los Angeles à New York et Paris. En 1957, pour son soixante-dixième anniversaire, le Brésil institue l'année Villa-Lobos.


Il meurt, le 17 novembre 1959 à Rio de Janeiro, ville de son coeur, laissant environ 1 000 oeuvres de tous styles, avec 12 symphonies, 17 quatuors à cordes, des opéras, des ballets, des suites, des poèmes symphoniques, des concertos, des œuvres vocales, des pièces pour piano, de la musique religieuse et des musiques de film.


Villa-Lobos, au-delà d'avoir été un grand compositeur, fut également un pédagogue musical pour son pays. Il conçut un système d'apprentissage de la musique pour des générations de Brésiliens, basé sur la riche culture musicale brésilienne, et prenant ses racines dans un patriotisme profond et toujours explicite. Il composa de la musique chorale pour de grands chœurs d'enfants des écoles, souvent adaptée du folklore. Ce qu'il a légué au Brésil d'aujourd'hui, même au sein des nouvelles générations élevées avec les écoles de samba ou MTV, c'est un sentiment profond de fierté et d'amour pour lui, mêlé de semblables sentiments pour leur pays. C'est surprenant, si l'on considère qu'il s'agit d'un compositeur de musique « classique » mort depuis plus de quarante ans ; on trouverait difficilement un équivalent de cet engouement en Amérique du Nord.
Source Wikipedia


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