Magazine Humanitaire

Changer pour durer

Publié le 10 janvier 2009 par Kak94

"Changer pour Durer" est un projet associant une série de séminaires et un colloque à Cerisy la Salle du 19 au 26 septembre 2009

Par Nils le mercredi 10 septembre 2008, 23:21

Organisé par Diana Mangalagiu et Nils Ferrand

Le concept de durabilité a envahi les espaces académiques et médiatiques sans qu'il existe de réel consensus sur les conditions et critères de durabilité, sur l’orientation que nos sociétés souhaitent suivre ou sur les moyens à mobiliser. L’attention internationale est ainsi souvent focalisée sur les questions environnementales, parfois au détriment des questions de justice sociale, et souvent comme simple rhabillage des modèles économiques prévalents. Néanmoins l’action privée et entrepreneuriale joue un rôle central dans les transitions et contribue massivement à l’innovation.

Le thème de ce projet n’est pas en soi la durabilité, mais davantage les conditions et les trajectoires de changement. Déterminer les changements requis ne suffit pas, encore faut-il définir, faire accepter, mettre en œuvre et évaluer des chemins vertueux…

Changer pour Durer
amorce ainsi un programme pour une réflexion scientifique, sociale et politique ouverte, destinée par essence à inscrire ses effets dans l’action et la gouvernance.

Nous proposons de débattre autour de trois questions, devant conduire à des préconisations concrètes : Pourquoi changer ? Que faut-il changer ? Quels sont les chemins du changement ?

Le colloque de Cerisy associera scientifiques, acteurs politiques, gestionnaires publics et privés, représentants associatifs et artistes.

Vous pouvez nous contacter à l'adresse [email protected]

Intervenants du colloque 2009

Voici la liste des intervevants qui ont confirmé leur participation pour le colloque "Changer pour Durer" en 2009:

  • Alan AtKisson, Président, AtKisson Group, http://www.atkisson.com/Global/Alan...
  • Christian Arnsperger, Professeur, Chaire Hoover d'éthique économique et sociale, Faculté de Sciences économiques, sociales et politiques, Université catholique de Louvain, Belgique, http://www.uclouvain.be/11510.html
  • Jean-Paul Baquiast, Co-président de l'Association Automates Intelligents, http://www.automates-intelligents.c..., http://www.admiroutes.asso.fr, http://www.europesolidaire.eu/cont....
  • Robert Barbault, Directeur, Institut d'écologie fondamentale et appliquée, École Normale Supérieure, Paris & Directeur du Département Écologie et Gestion de la Biodiversité du Muséum National d'Histoire Naturelle, Paris, http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Barbault
  • Miguel Benasayag, Philosophe, psychanalyste, http://fr.wikipedia.org/wiki/Miguel_Benasayag
  • Rosa Cassado (Espagne) et Mike Brookes (Grande Bretagne), artist http://magdalena.actrix.co.nz/guests/rosa.html, http://www.bunker.si/eng/rosa-casado-mike-brookes-some-things-happen-all-at-once-spain-united-kingdom, http://www.butitwillturnoutwrong.com/
  • Emmanuel Damigos, philosophe & écrivain
  • Patrick d’Aquino, Directeur de Recherche, Geographie Sociale, Cirad, http://publications.cirad.fr/auteur.php?mat=1420
  • Bert de Vries, Department of Science, Technology and Society, Utrecht University, http://www.chem.uu.nl/nws/www/general/personal/vries_a.htm
  • Amadou Diaw, Président, Institut Supérieur de Management, Dakar, Sénégal, http://www.ism-dakar.com/presentati...
  • Jean-Dominique Falaize, Dirigeant et Fondateur, Orchestra Consultants, http://www.orchestraconsultants.com...
  • Pierre-Henri Gouyon, Professeur, Muséum National d'Histoire Naturelle, Paris & Professeur, INA P-G et École polytechnique, http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre-Henri_Gouyon
  • Lord Julian Hunt, Professor of Climate Modelling, The Centre for Polar Observation and Modelling, University College London & Natural Environment Research Council, http://www.cpom.org/people/jcrh/
  • Caline Jacono, PlanetD, think-tank en développement durable, http://www.planetd.fr/
  • Paul R. Kleindorfer, Anheuser-Busch Professor of Management Science, Emeritus, The Wharton School of the University of Pennsylvania and Distinguished Research Professor, INSEAD, http://www.wharton.upenn.edu/facult..., http://www.insead.edu/facultyresear...
  • Sophie Martin, Cemagref, Laboratoire d'Ingénierie des Systèmes Complexes, http://wwwlisc.clermont.cemagref.fr...
  • Serge Morand, Professeur, Montpellier SupAgro & Directeur de Recherche, CNRS, Institut des Sciences de l’Evolution, Montpellier
  • Emmanuel Soulias, Responsable développement durable et vie mutualiste, Groupe Macif
  • Mathieu Taugourdeau, Responsable Pôle Développement Durable, Groupe SOS, http://www.groupe-sos.org/5/Le-Groupe-SOS
  • Henri Tardieu, ancien directeur de la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne
  • Sander van der Leeuw, Professeur, Département d’Anthropologie, Arizona State University, Etats-unis, http://www.public.asu.edu/~vanderle/
  • Patrick Viveret, Cour des comptes http://viveret.over-blog.com/
  • Gérard Weisbuch, Professeur, Département de Physique, Ecole Normale Supérieure, Paris, http://www.lps.ens.fr/~weisbuch/

Publié le mardi 30 septembre 2008 par Nils


source :  http://www.changerpourdurer.info/


 

RÉSUMÉS :

Pierre-Henri GOUYON: L'évolution du point de vue de l'information génétique ou le changement dans la continuité
Progressivement au cours du XXème siècle, le biologie s'est mise à s'intéresser autant aux transferts d'information qu'aux transferts d'énergie et de matière. La génétique s'est ainsi imposée à côté de la traditionnelle physiologie. Ce changement d'optique s'est accompagné d'un renversement de certains a priori. Il est par exemple devenu évident que ce qui avait perduré au fil des générations de l'évolution des espèces était essentiellement de nature informationnelle, les organismes n'étant que les "véhicules" qui "passaient" l'information d'une génération à la suivante. La seule contribution des organismes n'étant pas de créer de l'information mais de la transmettre plus ou moins efficacement. De ce point de vue, c'est l'information qui est la cible de la sélection naturelle et c'est elle qui, transformée par les mutations et par cette sélection, s'est modifiée au cours des âges, produisant ainsi les différents êtres vivants ; si bien qu'on a pu dire que "les organismes sont des artifices inventés par les gènes pour se reproduire". Ce point de vue ne doit pas faire oublier que, dès le début, il a été clair que l'organisme était co-produit par son génome et par son environnement. Il faut ajouter que, depuis quelques années, un troisième brin de ce que Lewontin a appelé "la triple hélice" est devenu une préoccupation croissante. Il s'agit de l'information (appelée épigénétique) contenue dans l'ensemble de la machinerie qui "lit" le message génétique. En effet, aucun texte n'a de sens s'il n'est pas traduit par un lecteur. La lecture du message écrit sur l'ADN, aboutissant à la production d'un organisme est réalisée par des molécules, dans des cellules, dans un organisme... L'organisme est fonc le produit de l'interaction entre trois types d'information: génétique, épigénétique et environnementale. Paradoxalement toutes ces avancées conceptuelles se sont faites sans qu'une réflexion poussée sur ce qu'est l'information soit réalisée. On voit ainsi des auteurs qui proposent simplement l'abandon du concept ou au contraire son approfondissement. Comment l'information change-t-elle en restant similaire? Comment la sélection naturelle et les mutations ont-elles pu permettre à ces changements de produire l'adaptation des individus? Un chantier de recherche est à ouvrir sur ce concept.

Gérard WEISBUCH: Une modélisation simple des couplages environnement-société est-elle possible?

Depuis l'origine de l'humanité, l'homme façonne son environnement. Décrire, prédire, contrôler le système homme/environnement est une formidable gageure. Il s'agirait de modèles qui prendraient en compte des composantes environnementales, socio-économiques et cognitives. Une bonne partie de la communauté scientifique s'est engagée dans la construction de modèles ambitieux de type "usines à gaz", par exemple le GIEC ou les modèles multi-agents, mais certains se demandent si les difficultés rencontrées dans la mise au point des modèles et l'interprétation de leurs résultats n'est pas d'une nature essentielle, c'est-à-dire liée au caractère complexe des systèmes réels. Il en est ainsi de notre impuissance à réduire l'écart des prédictions de températures entre les différents modèles pour le même degré d'augmentation du gaz carbonique. D'où la tentation des modèles simples de type KISS dont j'exposerai quelques principes et résultats.

Références Bibliographiques :

* Numéro spécial de Comput Math Organ Theory (2008), vol. 4, Special issue on computational and mathematical approaches to societal transitions,
 
http://portal.acm.org/citation.cfm?id=1452896.1452901&coll=portal&dl=ACM&CFID=11594185&CFTOKEN=82602808
* "Climate dynamics and fluid mechanics: Natural variability and related uncertainties", Ghil, M., Chekroun, M. and Simmonet E. Physica D.
* Le site web de l'Ecole CNRS sur l'environnement (2005):
http://www.obs-mip.fr/omp/actualites/cargese/cargese.htm


source : http://www.ccic-cerisy.asso.fr/changer09.html

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