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Fires Of Rome - You Kingdom You (2009)

Publié le 23 janvier 2009 par Oreilles
Bon, que dire de ce disque ? Si ce n'est que ce nouvel avatar d'une scène new-yorkaise qui n'en finit plus de produire des groupes, vous allez sûrement en entendre parler, et prenons-en les paris, les Fires Of Rome seront à la hype ce que les MGMT l'on été en 2008 !
En plus, il y a ce concept astucieux du power-trio, (pas si courant que cela finalement), cet aspect auberge espagnole qui peut tout à la fois servir comme desservir le combo mené par Andrew Wyatt -hélas, pas de lien de parenté, semble-t-il, NYC se trouvant sur la carte, loin de Canterbury- ! _

Que trouve-t-on donc pour se sustenter dans cette auberge espagnole qu'est ce premier effort du trio new-yorkais ? Eh bien, et c'est bien là l'anicroche, autant de matière à s'enthousiasmer qu'à fuir, même si la qualité d'ensemble demeure addictive ! Fires Of Rome donne parfois l'impression de ne pas savoir sur quel pied danser, ou bien de vouloir goûter à toutes les ivresses ! C'est parfois furieusement dansant, reprenant en cela les rythmiques syncopées de Wire ou de Gang Of Four, notamment si souvent vulgarisées par tous les Radio 4 ou Franz Ferdinand de la terre, et cela fonctionne comme sur l'enlevé "Set In Stone" et son refrain très années 80, que n'aurait même pas désavoué, tenez, Duran Duran !

On trouve également du glam super efficace comme sur ce "Love Is A BurningThing" qui, sous ses airs de manifeste renvoie Ziggy Stardust dans les cordes, en compagnie de l'essentiel bretteur Mick Ronson, qu'on jurerait d'ailleurs entendre sur le disque !

Dans le même esprit glitter, on imagine sans peine Andrew Wyatt et son binome avoir écouté en boucle T Rex ("But You're Such A Cherry"). Là où ça se gâte, c'est sur les refrains qui singent le Genesis du pire -je sais, pléonasme !- là où la voix maniérée de Wyatt rappelle l'insupportable Peter Gabriel ("It Maks Me Weak") Et que dire de cet abominable pastiche de Talking Heads, ("Bronx Bombardier"), qui donne envie d'éradiquer de nos discothèques, et ce de façon définitive, tous les héritiers funk new-yorkais qui tels les Rapture, n'ont finalement jamais tenu leurs promesses sur la durée !

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Ce n'est en définitive que lorsque le groupe se contente de torcher des pop-songs, que l'on pourra trouver convenues mais qui s'avèrent diablement excitantes, ("Love..." donc, mais aussi "Songs As Yet Unsung", "Set In Stone") que les Fires Of Rome recueillent l'adhésion !

Le chanteur a en effet cette propension à en faire des tonnes, et cette manière de plomber des titres qui partent pourtant sous de bons auspices ("Monkey In A Cage" parti acoustique, mais vite rejoint par un vibrato dégoulinant !) qui rendent l'affaire parfois vaine. _Alors, coup d'éclat seulement terni par quelques fausses notes ? Ou bien énième buzz visant à nous faire croire que tout ce qui vient de la Grosse Pomme (il est vrai, ville essentielle de ces 10 dernières années !) est bon ? L'avenir nous le dira, à l'aune du toujours décisif deuxième album.
En bref : un album qui enfonce, certes de manière agréable, des portes ouvertes. Et un groupe qui sous ses airs assumés de poseur ne manque certes pas de panache. Néanmoins la démarche artistique gagnera à être plus originale et à chosir son camp entre 80's triomphantes et prog-funk parfois douteux !

Le Myspace
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L'album en streaming

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