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Jedi, golf et force obscure

Publié le 25 janvier 2009 par Brigitte Contois
Un parcours est comme la vie, on tente les 18 et on voit ce qu’on en tire pour le prochain. Comme se veut la culture du bon (on évite la brute)et du méchant, du Docteur Jekyll et Mister Hyde, on a tendance à voir tout noir ou tout blanc mais il est bon de rappeler que Dark Vador était un jedi avant de sombrer dans le côté obscur. Une fois dedans, on monte son empire apocalyptique. Alors pour faire simple, on peut aborder un parcours de façon constructif ou destructif. Destructif est de voir chaque trou comme une bataille et un coup raté comme une agression. Un peu comme « j’ai raté mon interro, je n’aurai jamais la moyenne à la fin du trimestre, je laisse tomber ». Beaucoup ont cette vision des choses, ils l’appliquent même à leur vie. « Je n’arrive pas à comprendre pourquoi mon coup a foiré », c’est donc la faute à la balle, le matériel, le vent et à tout ce qui devait ne pas se trouver là. Certes, à force de reprocher à l’élément extérieur ce qui ne va pas, on se réfugie dans les valeurs sûres en retournant sur son parcours des premières années, là où on se sent bien, quite à retouner dans le practice pour ne pas avoir à se remettre en question. C’est une solution de facilité certes, mais il n’y aura aucune évolution du jeu et on restera en syndrôme pépére-mémère à se conforter dans le connu, sans prise de risque.
A l’opposé, on fait absolution (j'écoute Muse en ce moment et j'aime ce titre) de coup raté. Je me prends 2 pénalités, ce n’est pas grave, je saurai la prochaine fois d’éviter de jouer un long fer sur pente glissante. Il y a des obstacles, ce n’est pas la fin du monde, je regarde mon objectif « réussir mon trou », le bunker ou la mare croupissante restera là au moins encore 20 ans avant qu’on décide de revoir le terrain, je m’y adapte, je m’y fais, j’apprends. Tout est dans la construction, dans l’objectif, dans le plaisir du jeu, de la prise de risque, du succès ou de l’échec, à chaque fois c’est nouveau mais on retient ce qu’on a foiré.
Alors qui perd qui gagne ? Le destructif peut gagner la partie car il se mettra une pression telle qu’il peut réussir à gagner mais il n’aura rien appris, rien apprécié et même personne ne voudra plus jouer avec un anxieux pathogène car il aura mis au moins 2 fois un coup raté sur le fait que la balle du partenaire ou même lui-même auraient provoqué un coup raté. Le constructif lui aura appris, pris des risques ou joué selon ses sentiments, il ne gagnera peut-être pas ce coup-ci mais sûrement la prochaine fois et on voudra rejouer avec lui car ce sera une bonne marrade. Il gardera le sourire même si la balle est partie droit en apnée dans l’étang mais ce n’est pas grave, il est là pour s’améliorer.
Finalement, la vie est sur le même ton, quel partenaire donnera envie de jouer une vie avec ? celui qui reste sur ses échecs et accuse tout sauf lui ou au contraire,  celui qui regarde son objectif, se remet en question, prend le meilleur et continue à avancer ? On connaît tous la réponse mais certains perdront un bon partenaire de jeu. Dark Vador n’avait pas pris en compte toutes les options. Bonne partie à tous les padawan.

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