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Sauvée par le gong d'une enguelade matinale

Publié le 29 janvier 2009 par Unemarocaine

Il ya deux jours vers les 22h00 installée sur le canapé le PC sur les genoux et la télécommande à portée de main. Je navigais sur le net tout en regardant la télé. Ma soeur, les cheveux mouillés, me demande "STP avant de te coucher pense à sortir les poubelles, fermer les volets de la cuisine et vérifie que le porte de l'entrée est bien fermée". Je lui réponds OK.

Une heure et demi plus tard, j'éteins la télé et le PC et je monte me coucher. Je n'ai pas sorti les poubelles, pas fermé les volets de la cuisine ni vérifié la porte d'entrée. Ce matin à 06h58 juste avant que mon réveil ne sonne le bruit du camion de ramassage d'ordures me réveille. J'ai sursauté. Tout ce que m'avait dit ma soeur m'est revenu. Je suis sortie du lit d'un coup. Je marque une pause pour préciser que avant de me décider de quitter le lit j'entame des négociations avec moi-même à faire pâlir les négociateurs Américains et Chinois qui étaient en charge de l'adhésion de la Chine à l'WTO / OMC. Ma soeur m'avait dit une fois que ce qu'il l'a motivée le matin pour se réveiller c'était ses crédits. Je commence à penser sérieusement (!) à contracter des crédits afin d'écourter la durée de mes auto-négociations matinales. Je disais que je suis sortie du lit d'un coup et pour la première fois de ma vie je ne suis pas passée par la case salle de bains. Je n'ai même pas passé mes doigts dans mes cheveux ! Par un heureux hasard la veille j'avais laissé un sweet shirt à portée de main. Je l'ai enfilé. J'ai descendu les escaliers pardon je les ai dévalés. Tout au bout il y avait des babouchs. Vous savez ces babouches rouges typiques du sud marocain des iddoukanes en amazigh. Avec la semelle Good Year SVP :)) Ils sont trop lourds.

Je suis passée dans la cuisine, j'ai récupéré les deux sacs poubelles. Dès que j'ai passé la porte un froid glacial m'a acceuilli. Le camion poubelle était passé dans la rue voisine. Trop lourds, mes iddoukanes m'énervaient grave. L'espace d'une fraction de seconde l'idée de déposer les deux sacs dans les poubelles des voisins m'a traversé l'esprit ! Mais adepte de la réciprocité je l'ai balayée. Ben oui ce qu'on ne peut accepter pour soi on ne doit pas l'infliger aux autres. Aussi paradoxal que cela puisse paraitre je n'ai pas couru. J'ai avancé à mon rythme. Au moment où je suis arrivée dans la rue voisine le camion démarrait. J'ai crié "SVP attendez". L'un des éboueurs tape sur le côté du camion pour indiquer au chauffeur de s'arrêter. Il saute du camion et me lance un "salamo 3alaykom". Je lui ai répondu "wa 3alaykom salam suivi d'un merci et seba7kom m'brouk". Je me suis dit du moment qu'il n'a pas dit "bessemellah rehemane rahime" ça va !!! :)))))))

J'ai rebroussé chemin. Arrivée à la maison, j'ai fait aussi le tour pour fermer les volets de la cuisine. J'ai ensuite tourné la clé dans la porte d'entrée. Je suis montée. En haut de l'escalier j'ai vu ma soeur qui vient de se lever. On s'est dit bonjour. J'ai tracé vers ma chambre. Ca fait du bien d'être au chaud. Et mes auto-négociations ont pu démarrer tranquillement :))

Heureusement que j'ai pu me rattraper sinon j'aurais servi de p'tit déj à ma soeur ! Elle est gentille comme tout. Mais là c'est moi qui avais merdé. D'autant que les poubelles on les sort deux fois par semaine. Et puis dormir la fenêtre ouverte c'est pas prudent même si le quartier est paisible. Le soir, on n'a pas évoqué le sujet. J'ai l'impression qu'elle n'a rien remarqué heureusement...

Quant à cet espace, elle ne le fréquente pas et c'est tant mieux comme ça :))


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