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Belles à pleurer

Par André Dziezuk
Belles à pleurerJe sens que je vais en oublier. Beaucoup. Et je sais aussi qu'aussitôt cet article terminé, je vais regretter de ne pas avoir pensé à celle-ci ou celle-là. Aussi, il ne faudra pas m'en vouloir si je reviens ici en rajouter. Et puis, vous allez m'aider, me rafraîchir la mémoire. "Et celle-là alors, qu'en dis-tu ?!", "Comment as-tu pu omettre celle-ci ?", "Mais ce n'est pas possible, tu es INSENSIBLE ou quoi ???!!!".
"Mais de quoi peut-il bien s'agir", vous demandez-vous présentement ? Ne niez pas, j'entends le petit bruit mécanique de vos neurones en fonctionnement. Bruit caractéristique émanant de toute personne réfléchissant en se demandant : "mais pourquoi tourne-t-il autour du pot comme ça ? Est-ce qu'il ne pourrait pas nous dire tout de suite de quoi il retourne, au lieu de faire son intéressant ? Pfff, toujours la même chose...."
Bon. *crachage de Valda*. J'ai parcouru mon iPod (6283 titres, à l'heure où je vous parle) à la recherche de chansons belles à pleurer. Toutes celles qui, une fois entendues, m'ont laissé différent d'avant. Pas pareil, quoi...
Eminemment subjectif, me direz-vous ? Oui. J'attends vos propositions. Des critères objectifs ? Aucun. Des chansons tristes ? Pourquoi pas ? Mélancoliques ? Oui, aussi. De la pomme ? Y'en a ;-) Sentimentiques et poétales ? Tout ce que vous pourrez imaginer.
Les seuls critères à retenir : il doit s'agir de chansons (exit les morceaux purement instrumentaux, on y viendra; convenons également qu'un air d'opéra est une "chanson", je sais qu'il y a des amateurs parmi nous), elles doivent être belles (laissez tomber Jean-Pierre François, y'a mieux) et être capables de vous faire pleurer. Pensez mouchoirs, émotion, larmes, chair de poule, frissons, essorage de petites culottes (hum, délicate cette expression, je la tiens de mon pote Patrick, que je balance par la même occasion). Tout est dans le titre, en fait. Faut pas trop se poser de questions, non plus. Là, je brode...
Voilà mon choix perso, irraisonné comme il sied à pareille entreprise. Si ces chansons évoquent quelque-chose de particulier pour vous, dites-le moi en commentaire. Sinon, faites péter les vôtres. J'attends vos listes avec une impatience non feinte. Ca devrait nous occuper un moment ;- )
Juste un petit truc avant de démarrer. Si vous voulez écouter un des morceaux proposés sans vous arrêter de lire, faites un clic droit (ou ctrl-clic sur Mac) sur le titre et choisissez "ouvrir le lien dans une nouvelle fenêtre" ou "dans un nouvel onglet" (à l'échalotte ?). Eh ! oh ! Ca suit, dans le fond ? Voilà, vous pouvez y aller ;-) Totope, toujours tes problèmes de carte-son ? Va falloir s'en occuper maintenant, autrement c'est cuit ! :-)
  • The Beatles : Eleanor Rigby All the lonely people, Where do they all come from ? All the lonely people, Where do they all belong ? Pas mieux....
  • Paul McCartney : Jenny Wren Pour des raisons déjà exposées ici.
  • Radiohead : Pyramid Song. Thom Yorke est un écorché. Sa musique en porte souvent le sceau.
  • Prince : Sometimes it Snows in April. Il faut que je vous fasse un dessin ?
  • Nick Drake : River Man. J'ai dit tout ce que j'avais à dire, monsieur le policier. Pas sur la tête !!!
  • Amy Winehouse : Love is a Losing Game. Mon dernier gros coup de coeur. Aux dernières nouvelles, contrairement à ce qu'elle clame dans sa chanson, elle serait entrée en rehab. Please, stop drinking, babe !
  • Bill Withers : Ain't no Sunshine. "Ain't no sunshine when she's gone. It's not warm when she's away. Ain't no sunshine when she's gone. And she always gone too long anytime she goes away."
  • Anthony and the Johnsons : Man is The Baby. Difficile à décrire. Ecoutez...
  • Björk : Isobel. Je crois que ça tient surtout à l'arrangement de cordes d'Eumir Deodato. Trop beau ;-)
  • David Bowie : Ashes to Ashes. Le son de l'intro me fout la chair de poule. Je n'y peux rien, c'est comme ça.
  • Joanna Newsom : Sprout and the Bean. Une fois passé l'étonnement suscité par son organe vocal...particulier (
  • Joni Mitchell : Help Me. Cette chanson m'a littéralement envoûté. Quelqu'un connait l'adresse d'un bon exorciste ?
  • Kate Bush : A coral Room. Son disque "Aerial" est une tuerie intégrale. J'aurais pu citer Mrs Bartolozzi, Prologue, Somewhere in Between... Indispensable.
  • Gérard Manset : la Mort d'Orion. Indescriptible. Totalement hallucinant. Malheureusement, je ne peux pas vous le faire écouter. N'hésitez pas à me solliciter si vous êtes intéressés ;-)
  • Massive Attack : Teardrop. La voix de Liz frazer ? A moins que ce ne soit le son, lourd, tellement lourd ?
  • Michael Jackson : One Day in your Life. Tu sais, Michael, la maman de Bambi est morte....
  • The Pink Floyd : Shine on you Crazy Diamond. Il se passe un truc vers 10' ! Je pourrais hurler à chaque fois. C'est quand même dingue ça...
  • Serge Gainsbourg : Ballade de Melody Nelson. Par pitié, si le morceau vous plait, courez écouter le disque entier !
  • Sufjan Stevens : John Wayne Gacy, Jr. Les deux premiers vers annoncent la couleur "His father was a drinker
  • And his mother cried in bed". Je vous avis prévenus...
  • Tété : A la Faveur de l'Automne. Un immense standard de la chanson française. Quoi, vous ne connaissez pas Tété ?
  • Léo Ferré : Avec le Temps. Une baffe énorme dans la gueule à chaque fois. Mais d'où sort cette chanson, bon Dieu ?
  • Yves Montand : A Bicyclette. Je sais, cette chanson peut énerver. Moi je la trouve saisissante. On s'y croirait....
  • Consuelo Velasquez : Besame Mucho. Je me fous pertinemment de ce que peut bien raconter cette chanson. La mélodie est tout simplement mortel, voilà tout.
  • Joseph La Calle : Amapola. Pareil....et en plus elle a été reprise par Morricone dans "Il était une fois en Amérique". Rien que ça...
  • Michel Jonasz : les Vacances au Bord de la Mer. Même sans le son, ça devrait évoquer quelque-chose pour vous, non ?
  • Christophe : Les Mots Bleus. Le refrain ? J'ai juste envie de le chanter à tue-tête, pourquoi ?
  • Billie Holyday : Strange Fruit. Poids lourd, catégorie froid dans le dos. Les "strange fruits" qui pendent aux arbres sont des noirs, lynchés et se balançant dans la brise du Sud...glups....
  • Jo Dassin : l'Eté Indien. Pourquoi devrais-je m'en défendre ?

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