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Sauvons l'honneur des conifères

Publié le 06 janvier 2009 par Flowerpower

Les sapins de Noël jonchent les trottoirs après avoir rempli leur devoir de Noël. Epicéa ou sapin de Nordmann, ils ont donné le meilleur d'eux-mêmes dans des appartements surchauffés. Ils finissent tristement une carrière à la mort annoncée.

Et pourtant, prenons l'épicéa qui l'on aime plus car il perd ses épines, et bien il pousse vite et vit vieux : plus de 500 ans. Il est aussi le favori des menuisiers, qui utilisent couramment son bois blanc, brillant, léger et solide pour la fabrication d'escaliers et de placages. Sans oublier les luthiers, qui l'affectionnent pour la sonorité de son bois.

Quant aux peintres, ils lui doivent la térébenthine, et les marins la poix (goudron de Norvège). En outre, l'épicéa est peu exigeant, même s'il préfère les sols non calcaires, car ses racines horizontales traçantes aiment se frayer un chemin dans un sol meuble et frais.

Dans la mythologie celte, l'épicéa ou " ailrn " symbolise le solstice d'hiver, ce moment de l'année où tous les éléments s'éloignent du Soleil. Jadis, les Scandinaves allumaient de grands feux d'épicéas pour rappeler que la lumière de l'été reviendrait après la longue nuit d'hiver.

L'épicéa est voyageur : de l'épicéa queue de tigre au Japon à l'épicéa de l'Himalaya, en passant par l'épicéa de Brewer en Californie, l'épicéa de Serbie, l'épicéa d'Orient ou encore l'épicéa noir d'Amérique, on le retrouve sur tous les continents. Pour un jardin, le plus esthétique est l'épicéa de Brewer. Ses franges épaisses balayent le sol le long de longues branches relevées à la pointe. Ce conifère aime le soleil et les sols riches. Adulte, il pointera le bout de sa flèche à environ 20 mètres de haut.

Et si je ne vous ai pas convaincue, la famille des conifères est suffisamment vaste pour satisfaire tous les amoureux des arbres. du Juniperus rampant trop galvaudé dans les rocailles au majestueux cèdre du Liban ou au gigantesque séquoia, le choix est vaste. Dans un grand jardin, outre les épicéas, réservez une place pour le cèdre du Liban à la cime aplatie. Il pousse lentement, mais c'est une vraie merveille. Il supporte des terres calcaires, mais il n'aime pas les sols à l'humidité stagnante.

Autre trésor à cultiver particulièrement au bord d'étangs, le sapin de Veitch. Originaire du mont Fujiyama, cet arbre peut atteindre 30 mètres de haut. Ses cônes violets et le revers argenté de ses épines en font un sujet d'exception à installer au fond d'une pelouse bien en vue de la maison.

Si vous aimez l'exotisme, étonnez vos amis avec un araucaria, encore appelé " Désespoir des singes ", tant son écorce et ses branches piquantes empêchent toute ascension. Quant aux pins, ils nous rappellent le bord de mer et les vacances. Installez un pin du Japon (Pinus parviflora) aux épines bleutées et à l'écorce fissurée ou encore le merveilleux pin de Weymouth (Pinus strobus) aux cônes cylindriques et au feuillage gris-vert très élégant.

Vous avez un petit jardin ? Succombez au sapin de Corée, avec ses jolis cônes bleu foncé, à l'if fastigié ou if d'Irlande qui forme de superbes colonnes, au Cryptomeria du Japon " Sekkan-sugi " aux reflets dorés. Et si le climat le permet, songez au cyprès d'Italie. Il n'y a rien de plus beau qu'une allée ou une simple pelouse encadrée de ses frêles silhouettes qui caressent le ciel.

Et pour les trouver il y a pas mal de bonnes pépinières spécialisées comme la pépinière des Laurains

Photo Jan Mehlich

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