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Le choléra comme symptôme

Publié le 31 janvier 2009 par Samiahurst @samiahurst
Le choléra comme symptômeDepuis la découverte de la solution de sels de réhydratation orale, on sait qu'il suffit pour soigner le choléra d'avoir de l'eau propre, du sel, du sucre, si possible un filet de jus d'un fruit, et de la patience. Ce traitement au coût presque nul, inventé en 1971 par un médecin indien, sauve chaque année plusieurs millions de vies. Depuis près de 40 ans, on peut dire que chaque mort du choléra meurt d'un manque de logistique, de l'absence d'eau propre (qu'il suffit pourtant souvent de bouillir ou de traiter par le soleil), de l'impossibilité de communiquer une information simple mais cruciale, ou de solitude.
C'est ce qui rend les épidémies, comme celle qui sévit actuellement au Zimbabwe, particulièrement scandaleuses. En plus des milliers de morts, elles signent une situation où l'aide la plus basique n'est plus possible avec les moyens locaux; où les infrastructures s'étiolent; où le tissu social se porte mal. Le choléra est un drame, oui, mais il est aussi un symptôme de quelque chose de plus profondément disjoncté.
Les dons sont urgents. Plusieurs ONG les récoltent. Entre autres, Médecins Sans Frontières Canada, l'UNICEF Suisse, la Croix Rouge Française, et il y en a d'autres.
Mais gardez en tête qu'après avoir soigné le symptôme, il faudra encore soigner 'la maladie' elle-même. Reconstruire une société ne peut bien sûr se faire que de l'intérieur. Mais on peut construire plus humblement...des toilettes. A l'heure qu'il est, 2.6 milliards de personnes n'y ont pas accès. Alors bien sûr, creuser des latrines ce n'est pas très prestigieux comme progrès médical: ça peut sembler trivial et si peu technologique. Mais la prochaine fois que vous vous demanderez comment faire un don qui en donne pour votre argent, songez aux actions des travailleurs de l'eau. Ceux qui creusent des toilettes, des puits, ou encore apportent des moyens de désinfection simples et surs lorsque la seule eau disponible ne peut pas être bue telle quelle. On ne parle pas beaucoup d'eux dans les nouvelles scientifiques, mais ils apportent pourtant une santé plus durable qu'une nouvelle technique chirurgicale, village après village...

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