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Los Bastardos - De Amat Escalante

Par Kilucru
Los Bastardos - De Amat Escalante
Los Bastardos
Un film mexicain de Amat Escalante
avec Kenny Johnston, Nina Zavarin, Trevor Glen Campbell, Jesús Moisés Rodriguez, Rubén Sosa ... Synopsis
A Los Angeles, comme chaque matin, Fausto (Ruben Sosa)et Jesùs (Jesus Moisés Rodriguez), deux travailleurs mexicains clandestins, attendent au coin d'un terminal de bus dans l'espoir d'être embauchés. Les tâches sont ingrates et très mal payées, mais la nécessité de gagner un peu d'argent leur met une pression intense.
Aujourd'hui, ils ont trouvé un travail beaucoup mieux payé.
Aujourd'hui, leur outil de travail est un fusil à canon scié
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C’est lent, à l’image de ce long, infini premier plan, immense ruban de macadam légèrement incurvé. Un son au loin, le rebond du ballon qu’inlassablement les deux hommes qui s’approchent renvoient vers le haut de la piste.
Amat Escalante campe le décor, il pose sa caméra et capture, observe ces étres qui s’activent ou pas, prisonnier le plus souvent d’une attente éprouvante dans l’espoir qu’un véhicule s’arrêtera pour leur proposer un job de misère, à eux et comme aux dizaines d’autres.
Pour Fausto et Jesùs, les vingt quatre heures qui s’annoncent vont être très particulières. Parti pour un travail très spécial, Escalante filme ces deux personnages et les évenements qui doucement, au rythme de la nuit vont nous mener, déboucher sur le drame de la manière la plus abrupte qui soit. Clouant le spectateur en un quart de seconde sur son fauteuil !Los Bastardos - De Amat Escalante
Usant de plans séquences relativement long, englobant ces trois acteurs, au cœur de la nuit, dans un mélange de frustration, de désir ou de haine profondément ancré enfouie, de sexe aussi, le tout recouvert de l’opacité que procure la drogue, opiacée ou marijuana. Un voile irréel, le temps , la nuit se dilate, le réalisateur observe patiemment, étirant la nuit jusqu’à …..ce qu’elle nous explose au visage, littéralement, difficilement, nous réveillant nous qui nous étions presque assoupi…le dernier acte donc, bref, la grosse et méchante claque..jusqu’au plan final et le sentiment d’un immense gâchis..Pour tous ces êtres dits humains.
Nuit de dérive pour un triste bilan, il aura suffit de peu pour que tout chavire !
Il s’agit d’un film dur, sans concession, où le hasard et la malchance a sa place, dés le départ quand on est né du mauvais coté, « No Future »
Et je rejoins l’avis de Arte.Fr "Amat Escalante a voulu réaliser une œuvre nihiliste et sans doute frappante, en tout cas éloignée de son étonnant coup d’essai, « Sangre » (2005). Certains la trouveront schématique, d’autres furieusement punk . Julien Welter"
Excessif.Com "...Le coeur du récit possède deux hémisphères bien distincts : le Mexique (la région de Guanajuato) et les Etats-Unis (Los Angeles), le premier représentant les travailleurs ; le second, ceux qui les exploitent. Amat Escalante crée la collision entre ces deux mondes, regarde les éclats qu'elle provoque et enferme le spectateur dans un étau. Le climat est de plus en plus asphyxiant ; le résultat, effrayant...."
CritiKat.Com "..Solitudes, désamours, exils (d’un pays, de soi-même), failles dans les parcours de vie… sont les leitmotivs d’une œuvre naissante qui ne transige pas avec la réalité..."

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