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Elections en Côte d'Ivoire (1999-2009) : identification versus désarmement/réunification

Publié le 05 février 2009 par Statisthema

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Deux gros problèmes plombent la tenue des élections présidentielles en Côte d'Ivoire : l'identification des électeurs ivoiriens et le désarmement des forces militaires et para-militaires engagés dans le conflit qui a éclaté en septembre 2002 et qui a coupé le pays en deux parties, le Sud contôlé par les forces loyalistes au président Laurent GBAGBO et le Nord sous le contrôle des Forces Nouvelles (ex-Rébellion) aux ordres de Guillaume SORO.

On connaît l'importance historique de l'identification pour la population ivoirienne. La question de l' "ivorité" a non seulement constitué un des problèmes socio-politiques majeurs au cours des deux dernières décennies, mais elle est également au coeur même de la crise ouverte qui a divisé le pays et qui oppose, pour aller vite, le camp GBAGBO au camp SORO. Dès lors, depuis que le processus de paix est engagé, les Forces Nouvelles (ex-Rébellion) ont toujours exigé l'identification avant tout désarmement pour ainsi ouvrir la voie à des élections justes et ouvertes à tous les Ivoiriens alors que le président GBAGBO et ses partisans ont au contraire toujours soutenu que le désarmement et la réunification du pays devaient précéder l'identification. Il faut dire, pour être juste, que l'ensemble de la classe politique et de la presse ivoiriennes n'a pas été en reste quant aux débats souvent vifs et passionnés sur la priorité d'action à opérer entre l'identification et le désarmement.

Dans cette note, je n'entre pas dans ce débat. Je voudrais simplement montrer l'évolution de la "visibilité médiatique" des thématiques "identification" et "désarmement/réunification" associées aux questions d'élections en Côte d'Ivoire dans les actualités francophones en ligne. Le corpus analysé est constitué des résultats visibles retournés par Google News Archive Search en réponse à la requête intext:"côte d'ivoire" élections. Pour bien cerner la dimension évolutive j'ai constitué quatre sous-corpus couvrant les périodes 1999-2002; 2003-2004; 2005-2006; et 2007-2009. Par ailleurs, j'ai inclu la thématique "accords" pour "coller" au processus de paix en cours en Côte d'Ivoire.

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Trois points d'observation :
1. 2003-2004 : Montée en puissance de la visibilité médiatique de la thématique du "désarmement/réunification". Faits marquants de cette période : signature des accords de paix de Marcoussis (26 janvier 2003 - France) suite à l'éclatement de la guerre du 19 septembre 2002 ;  Brusque crispation en novembre 2004 qui remet en causes toutes les avancées obtenues ; Reprise de la guerre avec l' "opération dignité" (4 novembre 2004), bombardement ivoirien de la base militaire française de Bouaké (9 morts et 37 blessés), destruction de tous les moyens aériens militaires ivoiriens par l'armée française, violentes manifestations anti-françaises.
2. 2005-2006 : La visibilité médiatique de la thématique du "désarmement/réunification" atteint un sommet. Cependant on note une légère insistance sur la thématique de l' "identification". Je rappelle que cette période est marquée par quatre évènements importants : l'attaque du Mouvement ivoirien de libération de l'Ouest de la Côte d'Ivoire (Miloci) contre des positions rebelles (28 février 2006) ; Le président sud-africain Thabo MBEKI, mandaté par l'OUA fait signer aux milices un accord de désarmement (14 mai 2005) ; Le 2 janvier 2006, des casernes d'Abidjan sont attaquées par des rebelles qui sont repoussés avec des pertes ; Enfin, le 28 février 2006 s'est ouvert un Sommet extraordinaire réunissant les principaux protagonistes de la crise ivoirienne, le premier du genre en terre ivoirienne depuis le début de la guerre civile.
3. 2007-2009 : La thématique de l' "identification" est cette fois-ci nettement plus visible que la thématique du "désarmement/réunification", médiatiquement parlant. Je rappelle que sur la période 2007-2009 le processus de paix a été marqué par : la signature des accords de paix de Ouagadougou (Burkina Faso), la nomination de Guillaume SORO (chef des Forces Nouvelles - ex-Rébellion) comme premier ministre de la Côte d'Ivoire et la cérémonie nationale de la Flamme de la Paix à Bouaké.
Pour finir, une petite réflexion. Il me semble clair que le processus de paix en Côte d'Ivoire ne peut véritablement aboutir sans une solution durable aux questions de l'identification donc d'élections crédibles et aux questions liées à une réunification effective du pays sur la base d'un désarmement crédible. Cela dit, reste le piège du cercle vicieux. Aux grands hommes ivoiriens de savoir en sortir avec courage et esprit de responsabilité. Ce qu'ils ont commencé à faire sous la médiation du président burkinabè Blaise COMPAORE.

Tout acte de communication fait implicitement présomption de sa propre pertinence :

« Demandant l’attention d’autrui, tout communicateur donne à entendre que son message est pertinent. La tâche du destinataire est alors de construire une interprétation du message propre à confirmer cette présomption de pertinence. » (Sperber et Wilson. Relevance : Communication and Cognition 1986)

Chers amis internautes, à vos claviers donc ! Vos commentaires sont les bienvenus sur la thématique de la présence africaine sur Internet!

Cet article est libre de droit. Mais je compte sur votre bienveillance pour citer mon blog (pointer vers moi) en cas de reprise totale ou partielle de son contenu. Merci beaucoup !


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LES COMMENTAIRES (1)

Par jean noel kouamé
posté le 06 août à 17:15
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ELECTION EN COTE D’IVOIRE, S’IL VOUS PLAIT ALLONS DOUCEMENT !!!

Jeune de cote d'ivoire et d'Afrique, attention au culte de la personnalité, au radicalisme et à la politique politicienne. La gestion de la cote d'ivoire et des autres pays africains ne peut se résumer à des individus, fuent-ils grands historiens, éminents économistes ou politologues de renommée internationale. Un homme politique reste un homme politique. Quel que soit son parti, son ambition ou son rêve pour chacun de nous. Pour les élections avenirs en cote d'ivoire, nous jeunes arrêtons ! Arrêtons de chanter les hommes politiques, arrêtons de penser notre avenir à travers des indidus. Arrêtons la politique clanique et religieuse. Arrêtons d'être le bétail électoral des partis politiques. Pensons notre avenir en termes de programme et de projets concrets de campagne et de société.

Qui des candidats propose un avenir clair, précis, réaliste et réalisable pour les jeunes que nous sommes ? Évitons, s’il nous plait, le culte de Gbagbo ou rien, de Bédié ou rien, d'Alassane ou rien. Arrêtons ! Après ceux là, la cote d'ivoire sera. Vous, nous, toi et moi, avons encore notre avenir devant nous. Eux, ils ont déjà tout, Ils ne sont pas DIEU. Arrêtons de faire comme si demain matin, après leur élection, ils vont changer en même temps la cote d'ivoire, l’Afrique, et puis le monde. Arrêtons de nous affronter, de nous mesurer, de nous juger, d'affuter nos armes, pendant les meetings. Cherchons honnêtement notre avenir. De toute façon nous connaissons désormais la vérité sur les erreurs, les réussites et les échecs de chacun des candidats. Tous ont de la valeur, des forces et des limites. Chacun a fait ses preuves à un moment donné de l'histoire de notre pays. Ce qui est sur, tous restent des assoiffés de pouvoir. Personne parmi eux, n'est prêt à perdre les élections.

Pourtant, il faut bien, en tout état de cause, un vainqueur et les autres qui échouent. Mais toi et moi on lutte pour eux et puis on gagne quoi? L’argent de campagne, palabre, blessure, mort, guerre, et puis quoi encore? Tous ca à cause de qui ? ADO, le bravtchè ! Bédié,le N'ZUEBA, ou Gbagbo le WOODY, et puis quoi encore ? Et après? Chers amis, jeunes de cote d'ivoire et d'Afrique, plus de 51 pour cent d'analphabètes, ravage du VIH SIDA, simple paludisme nous tue à l'hôpital, on va à l'école et puis ya pas travail, on grouille chaque jour pour avoir 200 FCFA, pour avoir un peu à manger, un peu ! un peu seulement ! Pour demain, c’est même pas sur. A CAUSE D’EUX SOMALIE MEME, EST EN TRAIN DE DEVENIR MIEUX QUE COTE D’IVOIRE ! Les gens nous ont envoyé la guerre or ici chez nous ont cultive pas fusil, ni machette, on ne sait même pas fabriquer couteau. et puis c'est élection de Gbagbo, Alassane et puis Bédié qui nous intéresse, au moment ou petit chinois, japonais, américains, français et indiens sont en train de lutter pour leur survie. Si nos gars là sont trop fort, depuis Houphouët jusqu'a aujourd’hui, pourquoi y'a pas solutions et puis ont souffre.

On est prêt à mourir pour eux, y’a d'autres qui pense même que c'est une affaire de jésus, de Mahomet, d'églises ou de mosqués. Eh DIEU ! ! PRIONS BEAUCOUP! SOYONS SERIEUX ET CONSCIENTS DE NOTRE PROPRE AVENIR. Travaillons et luttons pour nous même d'abord. Ils sont vieux, nous, on est encore jeune. Arrêtons de drainer des foules et du monde pour eux, sans même pouvoir expliquer clairement aux gens, ce que chacun promet aux jeunes, ou ? Et comment ? Chacun compte trouver l'argent pour régler les problèmes du pays ; à plus forte raison ceux du village et du quartier. EVITONS LA VIOLENCE VERBALE, ET LE CULTE DE LA PERSONNALITE, APRES LE BOUCAN DES ELECTIONS, CELUI QUI VA ETRE ELU, MEME EN 10 ANS, IL NE POURRA PAS REGLER TOUS LES PROBLEMES DU PAYS. Soyons réalistes, soyons sérieux ! ce n'est pas une affaire d'ethnie et de religion, à plus forte raison d'individus ! Dans les autres pays, les cerveaux politiques se mettent ensemble pour gérer et sortir leur population, des crises. A part la politique, d’autres font de gros investissements pour faire travailler les jeunes. Chez nous ici, tant qu'on n'est pas président, tout ce que l'autre fait est mauvais. « JE DOIS ETRE PRESIDENT OU RIEN. » « SI JE SUIS PRESIDENT JE DOIS TOUT FAIRE POUR RESTER AU POUVOIR, LE PLUS LONGTEMPS POSSIBLE. SI LE PEUPLE ET LES JEUNES VEULENT, ILS N'ONT QU'A MOURIR DE FAIM .MOI JE DOIS ETRE PRESIDENT PAR TOUS LES MOYENS. » Jeunes de cote d'ivoire, jeunes d’Afrique, restons positifs. LE VRAI COMBAT, C’EST PAS TOI CONTRE MOI, C’EST PAS IVOIRIENS CONTRE IVOIRIEN, NI AFRICAINS CONTRE AFRICAINS.LE VRAI COMBAT, C’EST LE COMBAT POUR LA PAIX, LE TRAVAIL ET LA JUSTICE. Luttons pour notre propre survie d'abord.

Dans tous les cas, on n'a pas le choix. Toi qui lutte pour ADO, GBAGBO OU BEDIE, le jour ils vont partir, tu vas partir avec eux. Si tu luttes pour toi même d'abord, même s'ils ne sont plus là, tu vas continuer de profiter de ton propre travail. Si tu n'as rien construit, si tu n'as rien, si tu es pauvre ce n’est pas à cause de quelqu’un tu es pauvre. Ils ne vont pas venir chez toi à la maison pour payer ton courant, ta facture d’eau, tes ordonnances, ta nourriture et l’école de tes enfants. Ce n’est pas eux qui vont tout te donner. Prend conscience, passe le message, évite la violence pendant les élections, va voter tranquillement un programme de gouvernement qui peux aider chaque ivoirien et l’ensemble des populations qui vivent dans notre pays. Pense à toi même d’abord, pense à l'union et à la communion avec les autres. Élection c’est pas palabre mon frère !!!, après élection y'a ta vie et y'a DIEU qui regarde tous tes actes. Un jour tu recevras ta récompense en fonction des actes que tu poses pour ton pays, ton continent et ton propre avenir. CHACUN RECOLTE TOT OU TARD CE QU'IL SEME. JEAN NOEL KOUAME. CONTRIBUTION ELECTION EN COTE D’IVOIRE.

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