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Une approche photographique des télécommunications

Publié le 05 février 2009 par Arthurdev

Il y a peu, dans mon post intitulé “Inscription paysagère des TIC”, je m’interrogeais sur les critères à prendre en compte dans la réalisation d’une observation des TIC par le paysage.

En réaction à ce post, Philippe Vidal* me conseillait de consulter un travail réalisé par Henry Bakis** publié en 1983 et intitulé Une approche photographique des Télécommunications (France) (qui est en fait le cahier photographique hors-texte de sa thèse Télécommunications et organisation de l’espace).

Je me suis donc rendu cet après-midi à la bibliothèque de l’Institut de Géographie (qui se vante d’être la plus grande bibliothèque française, de par l’importance de son catalogue, en géographie) afin de consulter ce travail ; travail qui malgré toute sa qualité n’a pas dû sortir souvent de son armoire…

Que peut-on voir des télécommunications dans la ville en 1983 ?

Voici les éléments relevés par Henry Bakis :

  1. Le « mobilier urbain » :  antennes, stations et tours hertziennes, immeubles abritant des centraux téléphoniques, cabines téléphoniques, plaques d’accès aux câbles enterrés, câbles aériens (à ne pas confondre avec les câbles d’électricité), poteaux téléphoniques, armoires de sous-répartition…
  2. Les supports des câbles de télécommunications : outre les poteaux, de nombreux éléments urbains servent à la circulation des câbles de télécommunications. C’est le cas par exemple des ponts ou des clochers qui sont ainsi en quelque sorte ‘détournés’ de leur fonction initiale.
  3. Enfin, ce qui est d’ordinaire invisible, comme les câbles enterrés, peut redevenir visible lors de travaux d’extension et/ou de réparation des réseaux grâce au creusement de tranchées dans la voirie…

Pour Henry Bakis, « l’approche du phénomène ‘télécommunications’ par l’observation du paysage reste le plus souvent peu satisfaisante. » En effet, toutes les dimensions des télécommunications ne sont pas lisibles dans le paysage et, par ailleurs, ce que l’on peut observer est la plupart du temps pauvre en information (ex : la façade d’un immeuble abritant un central téléphonique). Toutefois, comme le note l’auteur, « une telle approche [...] reste pleinement justifiée si elle est conçue comme une introduction pédagogique » et se limite dans ses ambitions à « apporter une illustration ».

Et vous, toujours pas d’idées sur de possibles éléments à ne pas rater dans le paysage ?

* Philippe Vidal est Maître de conférences en géographie et aménagement à l’université du Havre, Président de la commission “Société de l’Information” au Comité National Français de Géographie (CNFG pour les intimes de la chose) et auteur en 2002 d’une thèse intitulé La Région face à la Société de l’Information.

** Henry Bakis est Professeur de géographie à l’université de Montpellier, directeur de la revue Netcom (Networks and Communication studies).


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