Taxe professionnelle : les patrons ont eu chaud

La crise est bien là et les entrepreneurs ne savaient pas, jusqu’à ce jeudi soir, à quelle sauce ils allaient être mangés. Devront-ils aider les collectivités locales ou, peuvent-ils espérer le contraire ? Christian Estrosi leur présentait, dans un hôtel quatre étoiles, ses budgets 2009 pour la mairie de Nice et la nouvelle communauté urbaine. Bonne surprise : il n’y aura pas d’augmentation de taxe professionnelle pour ces deux collectivités !

Plus de 300 personnes sont venues écouter très attentivement le discours du “patron”, ce jeudi soir, dans un salon de l’hôtel Boscolo-Plaza à Nice. Des chefs d’entreprises, mais aussi des élus, et des représentants de la fonction publique. Le maire de Nice et président de la communauté urbaine souhaite présenter au monde économique ses budgets 2009, avant même de les soumettre aux assemblées électives.  Les entrepreneurs sont soulagés  : leur taxe professionnelle ne bougera pas (en pourcentage) et  de nombreux investissements vont être réalisés, pour un montant de 270 millions.

Car ils n’étaient pas très rassurés en arrivant, ils savent que les caisses de la ville sont vides -selon le maire et ses audits-, et ils ressentent au quotidien les effets de plus en plus violents de la crise. D’autre part, le maire a déjà demandé un effort aux contribuables niçois, en augmentant la fiscalité de 15%, mais quid des entreprises ? Qu’allait leur dire le “patron” de Nice et de la communauté urbaine ?

Christian Estrosi a décidé de soutenir les décideurs économiques, en demandant clairement un retour sur investissement  : c’est du “donnant-donnant, du gagnant-gagnant”. Donc, il ne sollicitera pas d’effort fiscal auprès des entreprises. De plus, en matière d’aide à la relance, le “patron” se veut même meilleur élève que l’Etat lui-même. Là où l’Etat a décidé de payer 20% d’acompte sur les marchés au lieu de 5% auparavant, Christian Estrosi s’engage à en régler 25%. Idem pour le paiement des factures dues aux entreprises : là où l’Etat est passé de 45 jours à 40 jours, le maire de Nice veut s’engager à le faire en moins de 35 jours !  En repartant les vrais patrons ont un air au mieux, satisfait, au pire, dubitatif au regard des chantiers à venir. Dans tout les cas, pas d’argent en plus à sortir pour la TP, ce sera déjà ça de gagné en 2009.