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Il a causé, et puis après ?

Publié le 06 février 2009 par Philippe Thomas

Nicolas Sarkozy est toujours aussi médiatiquement performant. Et mieux que ça, il a avancé des idées dont l’une au moins a dû faire trembler les gestionnaires de collectivités territoriales de tous bords (la suppression de la taxe professionnelle). D’autres semblent sympathiques et « aller dans le bon sens », comme l’allègement des impôts sur le revenu pour les imposables de la dernière tranche. La méthode n’a pas changé : poursuite des réformes et rencontre avec les partenaires sociaux pour mieux aider les victimes de la crise. Certains se réjouiront de sa vigoureuse opposition aux délocalisations sauvages, d’autres ne manqueront pas de le taxer de protectionnisme. On pourra applaudir à la suppression des bonus pour les vilains banquiers qui mangent la laine sur notre dos à longueur d’année. On prendra note aussi de la volonté présidentielle de simplifier les échelons décisionnels empilés et/ou juxtaposés depuis la commune jusqu’à l’Europe.

Le Président aura marqué qu’il n’était pas sourd au message de la rue et son pragmatisme affiché voudrait lui conférer un style gaullien. Tout ceci fait partie de jeu démocratique et communicationnel. Pas vraiment surpris par le numéro, j’avoue que j’ai zappé, mais Nicolas Sarkozy tenait incontestablement bien son rôle. En revanche, les seconds rôles (les journalistes chargés de l’interroger) m’ont paru bien aimables. Quand il s’est agi d’alléger la pression fiscale sur les petits contribuables, comment se fait-il qu’aucun n’ait eu le réflexe de poser la question qui fâche : hep, président, et le bouclier fiscal, vous le supprimez ? C’était juste une question à 15 milliards d’euros et on aurait aimé entendre la réponse, juste pour le spectacle…

Mais tout de même, force est de reconnaître qu’il est fort le bestiau ! Bon communiquant, assez pédagogue (démagogue aussi par moments, sans nul doute) et proposant pas mal de choses, finalement. La réaction à chaud de Benoît Hamon pour le PS m’a semblée assez convenue pour ne pas dire piteuse. Reste à voir la suite, notamment le cheminement des idées avancées par l’hôte de l’Elysée. Reste à attendre aussi que le PS devienne notoirement mieux disant que Nicolas Sarkozy…


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