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Axel Kahn prône le retrait du projet de réforme des universités

Publié le 07 février 2009 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa

Axel Kahn prône le retrait du projet de réforme des universités
il y a 59 min
Reuters
Le chercheur et président d'université Axel Kahn a demandé samedi à Nicolas Sarkozy de retirer le projet de réforme des universités.

Dans son émission télévisée de jeudi, le chef de l'Etat avait présenté le président de l'Université Paris-Descartes comme un homme de gauche favorable au projet de réforme porté par la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse.
Le même jour, des milliers d'universitaires et d'étudiants avaient manifesté dans plusieurs villes de France contre le projet, en contestant notamment son volet sur l'évaluation des enseignants chercheurs.
"Depuis plus d'un an j'étais favorable à une modification du décret fixant le service des enseignants chercheurs," a déclaré sur Europe 1 Axel Kahn, qui s'était initialement prononcé en faveur de la réforme avec d'autres présidents d'université dans les colonnes du journal Le Monde.
"Aujourd'hui l'affaire est emmanchée de telle sorte qu'elle n'aboutira pas," a-t-il poursuivi.
"Puisque le président de la République a fait l'honneur d'accorder quelque poids à mon avis, il s'est réclamé de moi, qu'il m'écoute : M. le président de la République, vous n'arriverez pas à faire passer ce décret aujourd'hui et par conséquent il faut reprendre le dialogue, voir comment on évalue le métier des enseignants chercheurs, comment on valorise toutes leurs activités."
Pour Axel Kahn, le gouvernement a multiplié les erreurs sur le dossier et Nicolas Sarkozy a tenu des propos "blessants" sur les chercheurs et la réalité de leur engagement.
"Tout cela fait qu'aujourd'hui la communauté est à ce point remontée contre ce qui se fait que la seule possibilité de reprendre un dialogue et de discuter d'une évolution du métier des chercheurs, c'est de retirer ce texte," a-t-il dit.
Il a cependant ajouté qu'il ne fallait pas non plus enterrer purement et simplement la réforme car "personne ne peut désirer revenir au statu quo antérieur".
Véronique Tison

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