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A Malacca, la roue des civilisations écrit l'histoire au fil de l'eau

Publié le 09 février 2009 par Chantalserriere

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Malacca . Cette petite ville de la côte ouest de la Malaisie a construit cette roue posée sur sa rivière en témoignage d’un passé prestigieux. Au XIVème siècle, en effet, le très riche sultan de la région avait édifié la même, qui, placée dans le flot agité de l’embouchure du fleuve, permettait de canaliser et de répartir l’eau à l’intention des nombreux marchands du port.

Fiers de cette technologie évoquant l’importance de leur cité qui était alors probablement à cette époque le port le plus important de l’Asie du sud-est, les responsables actuels font de cette construction “la représentation de la roue de la vie”. Elle est selon eux, la matérialisation de l’évolution de nos civilisations. Car sa révolution permanente symbolise la quête de la découverte et de la connaissance. Et l’histoire est considérée comme une leçon à étudier permettant de guider les hommes à travers tous les âges.

Voilà en gros ce que livre la plaque commentant le monument de bois.

Je ne sais si les milliers de touristes qui arpentent les rues de la ville tirent la moindre leçon de cette roue emblématique. Certains quartiers ont été classés “patrimoine de l’humanité” par l’UNESCO. La bonne nouvelle a fait sauvegarder nombre de trésors mais apporte aussi son lot de falsifications pour gogos du monde entier. Il n’empeche. On comprend bien que Malacca, ce port si convoité au XVème siècle, qu’un empereur de Chine a donné sa fille en mariage au sultan de la ville, afin de renforcer les liens avec la cité, Malacca, la musulmane attirant les riches marchands, Malacca portugaise au XVIème siècle, puis hollandaise plus tard, puis britannique, puis japonaise, et à nouveau britannique et enfin malaise, avec l’indépendance du pays en 1957, on comprend bien que Malacca avec sa roue de bois tournant au fil de l’eau et du temps, reste songeuse devant la fragilité des entreprises humaines.

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Un des rares vestiges de la lointaine colonisation portugaise a Malacca.

Pour élargir le propos ou l’insérer dans l’actualite, lire l’article paru dans “le Monde” de ce jour “Crise: le choc est à venir ” de Harald Welzer.


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