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Quand Quitterie Delmas réinvente la politique

Par Davidme

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Salut cher lecteur,

Je devais parler « bouquins » aujourd’hui, mais je vais en fait parler d’autre chose. De deux choses en fait. Elles sont éloignées, mais en fait liées et en résonnance l’une avec l’autre.

Quitterie Delmas est une jeune leader politique. Elle s’est engagée au Modem et a réalisé de très belles choses notamment sur internet lors de la campagne de François Bayrou. Ouverte d’esprit et pleine d’envie. Quitterie fait partie des gens qui donnent envie de faire de la politique que l’on soit ou non d’accord avec eux. Elle participe activement à la rénovation de la politique. Elle avait choisit son camp lors de la présidentielle au second tour en déclarant qu’elle voterait Ségolène Royal.
Et puis patatras, sur son blog elle annonce samedi dernier qu’elle renonce à être tête de liste du Modem dans la région Centre pour les élections européennes. Dans son post, elle cite André Breton « Je ne veux pas changer la règle du jeu, je veux changer de jeu » et explique qu’elle n’a pas envie de mentir et de se renier pour être élue. Parce que, dit-elle, « Je refuse de porter sur mes épaules l’image d’une classe politique dont je n’attends plus rien moi-même. Pas tous évidemment, mais ce que le système en a fait. » Funeste constat de la part d’une jeune femme citoyenne qui donne envie de passer à l’action justement. Elle parle également de la peur d’être broyée par un système qui est lui-même tellement sclérosé que même ceux qui veulent le changer se font happer. Il n’y a pas à dire la fameuse réflexion « il vaut mieux être dans le train pour en prendre les commandes » a du plomb dans l’aile…

Et Sartre résonne dans nos têtes. Celui des Mains Sales et de l’affrontement entre Hugo et Hoederer. Doit-on ou non se compromettre pour parvenir à ses fins ?

Mais heureusement dans ce billet à la fois triste et prospectif, Quitterie Delmas imagine des voies d’avenir. « Se donner les moyens de faire de la politique comme nous le voulons. Se donner les moyens de construire l’alternative. Se donner les moyens de la transition que seuls nous pouvons prendre en charge. Ca n’existe pas ? Très bien, inventons ! ». Son post se termine sur ses mots « résister c’est créer » que j’avais moi-même fait miens ici . Et si Quitterie avait raison. Et si la voie politique de demain était une voie humaniste hors du système au départ, mais qui finirait par sa force et ses convictions à changer le système ?

C’est à explorer et je veux ici saluer ce que Quitterie Delmas tente de dire et de mettre en place.

Je venais de lire le billet de Quitterie Delmas lorsque je suis tombé sur une étude le l’observatoire des inégalités relayée par Marianne2.fr : http://www.marianne2.fr/-69-pour-les-hauts-salaires-travailler-autant-pour-gagner-bien-plus_a174962.html . Selon cette étude les 0,01% de salariés les plus aisées ont vu leurs revenus croître de 69 % en dix ans. Contre 0,9% pour les autres salariés. Et là le discours –auquel je n’ai jamais cru - revient en tête « travailler plus pour gagner plus », « président du pouvoir d’achat » etc…En même temps les mots de Quitterie Delmas : « Peur de mentir aussi. A moi d’abord, aux autres. Peur de demander à d’autres citoyens de voter pour moi alors que je sais que je n’avais pas les leviers d’actions nécessaires pour accomplir ma mission. Personne ne les a en vrai. Notre élite n’a rien vu venir, n’a pas anticipé, ils sont tous en train de courir derrière un monde devenu fou ».

Résonnance quand tu nous tiens…

Résister, c’est créer… Créons ensemble.


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