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France de Nicolas Sarkozy, Marielle de Sarnez dresse un état des lieux...

Publié le 10 février 2009 par Lheretique

Sarnez.jpgMarielle de Sarnez est intervenue en clôture de la Conférence Nationale du MoDem, dimanche dernier. Elle évoque l'état de la France après les dernières mesures de Nicolas Sarkozy.

Ce qui se passe aujourd'hui en France nous renforce tous les jours, et je pèse mes mots, dans l'idée que nous devons construire une alternative à un pouvoir qui s'est perdu. Regardons la France, écoutons les jeunes, les ouvriers, les salariés, les licenciés, les enseignants-chercheurs, les magistrats, les patrons de PME, c'est tout un peuple qui va mal et qui demande qu'on l'entende, qu'on soit à ses côtés et surtout qu'on le respecte. En face, le pouvoir ruse, fait des phrases, promet tout et son contraire et entretient une confusion générale.
Nicolas Sarkozy explique par exemple qu’il exige des contreparties des banques, mais il refuse, contrairement à la Grande-Bretagne ou à l'Allemagne que l'État prenne des parts dans les conseils d'administration des banques, ce qui serait le plus simple pour avoir vraiment un droit de contrôle.
Nicolas Sarkozy explique qu'il va supprimer, comme cela, la taxe professionnelle. En passant, il se trompe un peu, ce n'est pas 8 milliards, c'est plus de 20 milliards, mais pour lui, peu importe. Ce qu'il oublie de dire, c'est que, cet argent, les collectivités locales en ont besoin et que, évidemment, s'il allait jusqu'au bout de sa promesse, ce qui n'est pas sûr, il faudrait qu'il invente un autre impôt et que, cet impôt, s'il ne pèse pas sur les entreprises, il pèsera évidemment sur les contribuables.
Nicolas Sarkozy explique qu’un jeune juge ayant failli, il faut maintenant supprimer le juge d’instruction, alors qu’il s’agit en fait, par cette réforme, de renforcer le pouvoir de l’État et son contrôle sur l’instruction et de créer une justice à deux vitesses où celui qui aura les moyens sera mieux et toujours mieux défendu que celui qui n'en aura pas les moyens.
Nicolas Sarkozy nous explique qu’il va réformer le capitalisme mondial, mais il se garde bien de limiter les rémunérations des banquiers, comme vient de le faire Barak Obama. Il se garde bien de tancer la patronne des patrons quand celle-ci dit, il y a trois jours que, la crise aidant, il faut rendre les licenciements économiques plus faciles et plus rapides. Il continue de faire payer le RSA par les seules classes moyennes, et il ne remet pas en cause le bouclier fiscal qui privilégie les plus aisés des Français.
Voilà, mes chers amis, l'état de la France et on aurait pu continuer pendant longtemps. Et voilà, alors que notre pays va aborder des élections importantes pour son avenir mais aussi pour celui des peuples européens et sans doute même pour l’avenir des peuples du monde.


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